Avec  la corrida de Margé, il y a eu du toro au Plumaçon…

Et les aficionados ne demandent que ça ! Ils veulent du toro, pas des monstres, des bêtes de foire, simplement un toro bien fait, correctement armé, et qui bouge. Car dès que ça bouge un peu, dès que c’est varié, dès qu’on voit un toro s’arranquer au cheval et y retourner, on se dit qu’on assiste enfin à une vraie corrida. Car s’il n’y a plus de critères, s’il n’y a plus d’exigences, elle perd vite de son intérêt.

L’exigence, ce n’est pas l’intransigeance, car de tout temps, on sait bien que sauf cas exceptionnels, les toros sont allés de pair avec ceux qui les combattent et que les figuras, qui ont le privilège de pouvoir imposer leurs choix, ne vont pas se frotter à certains élevages, ou trop rarement. Mais il faut tout de même rester dans un créneau acceptable, à savoir un toro présenté et si possible suffisamment puissant pour supporter une lidia minimum, voire plus.

Avec la corrida de Robert Margé, dans laquelle il y eut de tout, on ne s’est jamais ennuyé. La plupart des toros ont été applaudis à la sortie comme à l’arrastre, plusieurs piqueros ont joué le jeu, il y a eu du mouvement, du danger, parfois de l’émotion, un grand toro, et au final, on peut légitimement parler d’une corrida réussie.

Voilà ce que veulent la plupart des aficionados, sans demander la Lune, mais quelque chose de décent, de cohérent et de crédible. La corrida a tout à y gagner… et ceux qui en vivent aussi !