Samedi 20 Avril 2024
Mont-de-Marsan
Mardi, 19 Juillet 2011

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Avec l’oreille de l’ultime La Quinta, Thomas Dufau a quelque peu sauvé l’honneur d’un final décevant…

Après l’interruption de la non piquée matinale (voir plus bas), on était plutôt inquiet sur les chances de sauver l’ultime corrida d’une Madeleine 2011… qui a beaucoup pleuré. Seulement voilà, à Mont-de-Marsan, le temps peut changer au moins vingt fois au cours de la même journée, et c’est finalement ce qui s’est produit car après les averses de l’après-midi, un semblant de beau temps s’est installé pour permettre au public – plus de billet – de garnir les travées.

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Après l’intervention efficace des services techniques et nouvel apport de sable, la piste pouvait accueillir la terna du jour, ce qui passait pour un authentique miracle. Ce fut bien le seul, car la suite allait hélas faire vite déchanter une assistance qui s’attendait à un feu d’artifice prématuré avant celui du soir… Mais les pétards étaient bien mouillés et les illusions prirent aussi vite l’eau ! Et finalement, c’est le local de l’étape, Thomas Dufau, récemment doctoré dans cette même enceinte, qui s’attira les rares ovations du jour.

Les six toros de la Quinta, plus un sobrero du même fer (5), la plupart terciados, ont donné dans l’ensemble un piètre jeu, le lot de Thomas se sauvant quelque peu de la quema…

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Curro Díaz (silence aux deux) débuta bien capote en mains avant une monopique puis un brindis à l’auditoire. Face à un toro faible et soso, il aligna quelques séquences bien dans le corte maison, mais relation de cause à effet, sans grande transmission. Entière caídita.

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Face au quatrième, qui provoqua un batacazo sur le premier assaut suivi d’une deuxième rencontre protestée, il ne s’attarda pas en chemin à la muleta, son opposant se figeant rapidement et le laissant sans possibilités de réussir le desquite.

El Juli (silence aux deux) aborda le deuxième alors qu’une nouvelle averse se mettait à tomber. Mais la douche froide allait venir d’un adversaire décasté qui fit illusion à sa sortie en traversant la piste comme une fusée avant de s’avérer plus tard terne et sans grand intérêt, ce qui incita le maestro de Velilla à ne pas insister. Entière après deux pinchazos et descabello.

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Le quinto ne tarda pas à traîner la patte et se vit prié de réintégrer les corrales. Sortit alors un sobrero du même fer qui s’avérer sans vigueur, et pour tout dire insipide, tout comme la partition interprétée par Julián, sans aucun écho sur les tendidos.  Pinchazo, deux descabellos.

Thomas Dufau (saluts et oreille) allait être le plus en vue. D’abord avec le troisième, le premier toro à avoir quelques arguments… et un fonds de noblesse. Applaudi au capote, le Montois verra d’abord son client aller saluer le réserve avant d’être bien pris par Nicolas Bertoli. Aux banderilles, salut de Manolo Molina puis brindis au conclave suivi d’une belle entame genou ployé. La suite fut une succession de derechazos templés avant une série de la gauche sans insister, puis circulaires inversées et alors que Thomas tenait l’oreille au bout de son épée, deux pinchazos profonds avec avis le privèrent d’une récompense.

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L’ultime prit une pique sans style avant un bon quite de Dufau qui brinda ensuite à Richard Milian. Après un début décidé, Thomas tenta de bien faire les choses au cours d’un trasteo somme toute agréable, bien qu’irrégulier, rematé d’une entière au second essai, son succès ne parvenant pas toutefois à masquer totalement la déception du nombreux public qui s’attendait à un tout autre scenario…

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Drôle de matinée, elle aussi tributaire des caprices de la météo… Un coup il pleut, un coup il fait soleil, bref pour les responsables, le pire dilemme, car comment préserver la piste pour la corrida de l’après-midi et annuler une course matinale… quand il ne pleut plus ?

Après avoir penché pour l’annulation, les conditions climatiques offrant un répit, il fut finalement décidé de donner course après débâchage et un retard d’une vingtaine de minutes. Paseo sous le soleil et sortie du premier eral, d’Alma Serena, pour Álvaro  Sanlúcar qui eut le temps d’exposer ses bonnes manières au capote avant de subir une spectaculaire voltereta sans conséquences puis d’en finir par une entière après pinchazo…

Vers la fin de son trasteo, un violent « ruscle » s’invita et inonda le ruedo en moins de temps qu’il n’en faut pour l’écrire, ou presque, une annonce au micro faisant part de l’interruption définitive… totalement logique, mais avec tout de même une pensée pour ces jeunes aspirants qui s’étaient préparés et aux éleveurs régionaux qui avaient là une belle occasion de faire lidier un de leurs pupilles dans une grande arène…