La corrida de Samuel Flores a été l’exemple parfait de toutes les lectures qu’on peut faire d’une même course…

A première vue, on pourrait en effet penser que pour sortir de telles mansadas, le ganadero ferait bien d’éliminer toutes les mères…  A première vue seulement, car à y regarder de plus près, il y eut dans le comportement de ses toros de quoi faire une corrida entretenue sortant dans les grandes largeurs de ce qu’on nous propose souvent de stéréotypé et de formaté pour des triomphes parfois de pacotille…

Des difficultés générées par ces toros sont sorties quelques séquences mémorables, telles que certaines rencontres avec la cavalerie, ce qui peut paraître paradoxal avec des mansos, sauf quand ils ont en parallèle du nerf et de la puissance. On retiendra aussi, évidemment, la science torera de Ponce, mais ça on le savait déjà. Sa parfaite connaissance des « samueles » l’a conduit à la patience avant de délivrer au quatrième des instantanés de grande classe qu’on n’aurait même pas soupçonnés... venant d’un autre torero. Pourtant, certains ne l’auront pas épargné de leurs quolibets, aussi déplacés qu’injustifiés ! Los sabios…

Enfin, ou peut mettre dans le panier la détermination d’Alberto Aguilar, hélas réduite à néant à l’heure de la distribution des prix à cause d’une déficience qui semble devenir chronique à l’heure de vérité. Après Céret, bis repetita au Plumaçon, où les oreilles se sont encore envolées…

Si l’on considère qu’une corrida est réussie à partir du moment où elle ne génère pas l’ennui, celle de Samuel Flores, loin d’être parfaite, peut être cataloguée dans la catégorie des « intéressantes ». Elle a certes divisé l’opinion selon la lecture qu’on en fait, mais l’ennui naissant de l’uniformité, je persiste à penser qu’il vaut mieux ce genre de corrida plutôt que toutes celles empaquetées dans le beau ruban des paquets cadeau que l’on trouve dans les rayons de luxe des plazas de toros estampillées du label « sans surprises » !!!