Dimanche 12 Mai 2024
Gâteau basque
Dimanche, 24 Juillet 2011

Il y a une quinzaine d'années, un novillero inconnu se présentait à Nîmes...

Venu remplacer au pied levé le novillero « El Pireo », je me souviens surtout du silence qui s’était installé dans l’arène pour sa capacité immédiate à intéresser le public par sa façon déjà particulière et personnelle d’appréhender le toreo, si immobile, si stoïque, si… différent.

Depuis, on mesure le chemin parcouru, à base de triomphes, de souffrances, de mystères, qui ont conduit une frange de l’aficion à le suivre comme des dévots vont en pèlerinage… Car à chaque grand-messe, José Tomás délivre son message, atteignant une dimension quasi mystique que l’attente et la vénération rendent encore plus sacralisée. Pour ses adorateurs, ce sont à peu près les deux heures qu’il leur concède en sortant de son monde intérieur, celui dans lequel pratiquement personne ne peut entrer, dans lequel il se sent bien et qui lui permet de puiser sa force mentale. C’est le propre des véritables idoles, à l’opposé de ceux qui font tout pour figurer sur la place publique et dans les medias, parfois pour des motifs qui n’ont rien à voir avec leur activité…

Au terme de cette temporada de reprise, la seule inconnue sera comment, à 36 ans, il va configurer ses futures saisons… que l'on souhaite plus fournies et conséquentes. Mais de ça, on aura le temps d’en reparler et dans l’immédiat, son prochain rendez-vous bayonnais va être de toute évidence… une bien belle cerise sur un gâteau basque ! J’ai depuis longtemps prévu d’aller en croquer un morceau…