Vendredi 29 Mars 2024
Beaucaire, Bayonne, Hagetmau, Serrano, Signes...
Lundi, 01 Août 2011

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L’unique oreille pour Alberto Aguilar lors d’une corrida de Los Bayones qui n’a pas tenu toutes ses promesses…

Les arènes Paul Laurent étaient bien plus remplies que la veille pour cette deuxième corrida de la feria puisque les travées étaient occupées au moins aux deux tiers. En ouverture, les recortadores de « Arte sin Fronteras » se sont fait applaudir face à un toro de Gallon qui leur a permis d’exécuter pas mal de figures spectaculaires sur un rythme soutenu…

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Chez les toros de Los Bayones, le ramage n’a pas ressemblé au plumage car s’ils avaient du volume et de la présence, la plupart se dégonflèrent rapidement après s’être livrés de façon décevante au cheval. Bref, on attendait plus d’agressivité, de piquant, de mouvement, de race…

Juan José Padilla (saluts) a ensuite ouvert le bal avec un opposant qui lui a permis de se mettre le public dans sa poche au second tercio. Le toro donna ensuite quelque travail aux menuisiers puis le Cyclone de Jerez construisit une entame de faena droitière avant de s’entailler la main gauche sur un pecho. Il passa ensuite un long moment à la barrière pour se faire bander la main, termina le boulot puis passa à l’infirmerie… pour ne plus revenir. Un tendon ayant été touché, Padilla dut ensuite être opéré dans une clinique nîmoise.

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Serafín Marín s’appuya donc trois toros. Avec son premier, il composa une faena agréable, mais sans excès d’engagement, mal rematée avec les aciers. Il prit ensuite en quatrième position le deuxième de Padilla, avec lequel il instrumenta plusieurs séries templées avant que le bicho ne finisse aux planches et que le Catalan ait une nouvelle fois quelques problèmes dans la conclusion. Face à l’ultime, qui fit du bois pour l’hiver, sa faena manqua de transmission et les choses en restèrent là, son adversaire finissant aux planches et tombant après une entière précédée de quatre pinchazos.

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Alberto Aguilar s’illustra au capote avec le troisième qu’il reçut par larga afarolada de rodillas. Son opposant n’avait pas grand-chose dans le ventre, subit les deux fois au cheval et accusa un certain manque de forces. Toutefois, son fonds de noblesse permit au Madrilène de construire plusieurs séries méritoires ponctuées par une entière qui le vit se faire violemment repousser. Alberto souffrait visiblement au bas-ventre, et si vous voyez ce que je veux dire, je ne crois pas que ce soir il ira voir les filles… Muni d’une serviette en guise de cache-sexe, il a promené autour de la piste l’unique oreille du jour.

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Avec le superbe sardo de Domingo Hernández sorti en cinquième position, Alberto sortit quelques valeureux capotazos puis s’illustra sur un quite par chicuelinas. A la muleta, après avoir brindé au patron du siège de sa peña, il tenta d’emballer la machine, ce qu’il ne put faire que partiellement car malgré quelques gestes de qualité, son adversaire n’a pas été complètement dominé.

BAYONNE

Les années se suivent et ne ressemblent pas toujours… En effet, si l’an dernier, la corrida de Fuente Ymbro avait donné beaucoup de jeu, celle de cette édition, au demeurant bien présentée, n’a pas eu le même tonus. Toutefois, les hommes se sont bien battus et Julien Lescarret a salué les deux fois, ne coupant pas à cause des aciers. Les autres, Joselito Adame et Thomas Dufau, ont obtenu un trophée à leur second. Grosse demi-arène, ce qui reste un peu décevant, par beau temps.

HAGETMAU

Dimanche 30 juillet, première novillada de la Féria. Plein ou presque (environ 3000 spectateurs) 6 novillos de Fuente Ymbro ; troisième, quatrième et cinquième ovationnés.

Mathieu Guillon en parme et azabache : silence et quelques sifflets.
Victor Barrio en rouge et or : silence et silence après avis.
Alberto Lopez Simon en pétales de rose et or : une oreille et ovation après deux avis.

Le prix du meilleur novillero est allé à Alberto López Simón.

Des arènes pleines malgré la concurrence de Bayonne et un bon lot de Fuente Ymbro, les organisateurs de « la capitale de la chaise » peuvent s’estimer satisfaits. La présentation des Fuente Ymbro est allée à mas et les trois derniers, aux défenses impeccables, étaient impressionnants. Ils furent les plus intéressants : le quatrième prenant cinq piques avec violence et renversant le cheval, le cinquième avait une noblesse piquante et le sixième, un manso encasté, s’est révélé dans la muleta.

Ce fut un jour sans pour Mathieu Guillon absent toute l’après-midi et qui renonça face au dur quatrième, là où tout le monde l’attendait. Il refusa de le banderiller et s’en défit au plus vite. Faut-il le brûler en place publique ? Non ! Ce fut un jour sans. Il y aura des jours avec. Mathieu a encore la possibilité de prouver qu’il a de nombreuses qualités qui ne demandent qu’à éclore et sa fragilité n’est encore qu’un handicap de jeunesse.
Face au faible second comme face à l’excellent cinquième, Victor Barrio montra qu’il avait une bonne technique mais qu’il manquait aussi de personnalité. Ses séries appliquée, données sans émotion ne touchèrent pas les tendidos. Il tua bien son second toro.

De la personnalité, Alberto Lopez Simon en a. Peu habile à la cape, c’est un muletero décidé, même si ses faenas connurent des hauts et des bas. Il débuta le premier à genoux au centre de la piste et mit le feu aux gradins. Par la suite, lors de ses deux passages, il se croisa plus que la veille à Garlin et eut de bonnes séries fluides dans la ligne de son modèle Talavante. Il tua d’une demie lame le premier et s’il n’avait pas traîné au descabello, il aurait coupé l’oreille du second.
Pierre Vidal

SERRANO

Invité par son club taurin dans les arènes de Vauvert pour tienter deux vaches et lidier un toro de Patrick Laugier, Marc Serrano, entouré de jeunes aspirants, a pu peaufiner « in situ » son entraînement avant son rendez-vous vicois de vendredi prochain.

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Face à un bon toro et une excellente deuxième vache, le Nîmois a retrouvé la plénitude de ses sensations, ce qui après sa grave blessure et une récupération pour le moins délicate est un signe encourageant à quelques jours à peine de sa reprise. Suerte…

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SIGNES

« Signes du Toro » avec le retour sur la « journée José Tomás » à Valencia, un gros plan sur Bayonne avant la venue de… José Tomás, avec Olivier Barratchart et Alain Lartigue, et la despedida de Stéphane Fernandez Meca… Cliquez ICI