Arturo Saldívar n’est pas content, et il le dit…

Après son triomphe de Valencia, il pensait que les contrats allaient arriver en masse, mais il a dû se contenter en fait des miettes. Un brin de naïveté ajouté à un brin d’injustice, ça donne un jeune torero aigri qui a du mal à masquer sa colère…

Qu’en est-il en réalité ? On ne lui enlèvera pas son talent, mais de là à penser qu’il allait systématiquement entrer dans les cartels de figuras, c’était peut-être aller un peu vite en besogne. Quand on débute, un succès, ça se confirme, et c’est ainsi qu’on grimpe les échelons les uns après les autres…

Tiens, aujourd’hui, Esaú Fernández est à Bayonne. Pour Sévillan qu’il soit, il ne faut pas croire que ce jeune torero de Camas a vu devant lui se dérouler un tapis rouge. Son apprentissage, il est allé se le forger dans la fameuse Vallée de la Terreur, et finalement, bien lui en a pris car c’est peut-être grâce à ça qu’il est arrivé à la Maestranza de Séville gonflé à bloc, avec des ballons gros comme ça, et que pour son alternative en avril dernier, il est sorti a hombros après être parti deux fois a portagyola, ce qui pour une alternative, qui plus est à Séville, est passablement gonflé. Et pour lui aussi, ça ne lui a pas pour autant  ouvert toutes les portes…

Alors, refuser les corridas dures, comme vient de le déclarer Saldívar, c’est évidemment son droit, mais qu’il pense tout de même qu’à d’autres, on ne les leur propose même pas ! De plus, c’est parfois un excellent tremplin. Je lui souhaite évidemment tout le bonheur du monde, mais je ne suis pas certain qu’avec de tels principes, ce jeune Mexicain parte du bon pied…

« Je préfère être marteau qu’enclume », vient-il de confier… On comprend très bien ce qu’il veut dire par là, mais attention toutefois à ne pas trop se taper sur les doigts…