A la sortie des arènes de Lachepaillet, il faisait bon voir les mines ravies des aficionados…

Celles du ganadero et de l’empresa aussi ! Franchement, il y avait de quoi ! Chacun des présents peut avoir son avis sur la question, mais selon moi, voilà bien le genre de corrida qui pourrait la faire aimer à un spectateur néophyte. D’ailleurs, au moment où je disais ça, j’ai rencontré une aficionado qui m’a déclaré que justement, elle avait emmené une amie qui venait aux arènes pour la première fois et qui en est ressortie absolument conquise…

Qu’est-ce qui a fait que cette corrida a été une parfaite réussite ? D’abord grâce au bétail de Joselito, bien présenté, varié de robes et de comportement, avec un dénominateur commun, la race. Ensuite, les toreros, qui chacun dans son style et avec les conditions de leurs opposants, n’ont jamais « défraudé », s’évertuant visiblement à donner le meilleur d’eux-mêmes. Enfin, un conglomérat de détails, d’émotions, de sentiments, avec comme cerise sur le gâteau, douloureuse certes pour l’intéressé, la spectaculaire rouste dont a été victime El Juli, ce qui ne lui arrive pas tous les jours, mais qui a rappelé combien dans une arène le risque est toujours présent, la corrida pouvant basculer en une seconde de l’alegría au drame, personne n’en étant à l’abri.

Bref, une corrida pour l’exemple, de celles qui réchauffent le cœur des aficionados et qui nous renforcent dans notre passion. Comme ce n’est pas tous les jours fête, ça valait bien la peine de le signaler, non ?