Quand je pense à Fernande, je bande, je bande, quand je pense à Noémie, je bande aussi, mais…

Vous connaissez tous le célèbre refrain de la chanson de Brassens, et si je l’évoque ce soir, ce n’est pas pour tomber dans le propos libidineux, encore que si vous insistez…, mais bel et bien pour dire que comme le dit la chanson, si la bandaison papa, ça ne se commande pas, la tauromachie non plus !!!

C’est en fait ce à quoi m’a fait penser la corrida du jour à Bayonne, une sorte de cerise sur le gâteau avec la présence de José Tomás. Une corrida de « expectación » qui au final n’a pas eu le succès escompté, même si bien sûr Juan Bautista est sorti a hombros. Un grand respect pour le diestro arlésien, mais si la plaza avait enfin enregistré un no hay billetes, on sait très bien pour qui c’était….

Toutefois, quand la matière première, à savoir le toro, n’entre pas dans les cordes comme on aurait pu le souhaiter, les choses se dérèglent et on n’a eu que des bribes, des détails, des pinceladas… auxquels il a manqué l’essentiel, comme les naturelles soyeuses et profondes que José Tomás sait distiller, et qui font la différence, lorsqu’il se trouve opposé à des toros de franche embestida, ce qui n’était pas le cas aujourd’hui. Et en guise de bandaison, on a eu plutôt droit à de l’éjaculation précoce…

Comme quoi, même en rematant un cartel en mettant de son côté un maximum d’atouts, ce qu’a fait l’empresa bayonnaise, on n’est pas vraiment sûr de résultat. Rien n’est écrit à l’avance, et ce qui par son incertitude, fait le charme de la corrida.

Comme ces mille détails qui viennent l’enjoliver, dont je ne retiendrai que celui de ce bambin venant à la rencontre de Juan Bautista dans sa vuelta triomphale. Celui-là, il est déjà aficionado et qui sait, peut-être qu’un jour, il sera à la place de Juan Bautista… En tout cas, contrairement à ce que certains pisse-vinaigres s’évertuent à vouloir prouver, je ne l’ai pas du tout trouvé traumatisé… A lui seul, un plaidoyer pour la Fiesta !!!