« Los toros y los melones, como salen son »…

Bien sûr, on n’y est pas dedans. Mais comme le dit cet adage, les toros, c’est comme les melons, on ne sait pas avant s’ils seront bons ! Ce que l’on voit en premier lieu, c’est leur aspect, leur morphologie, leurs armures, tout ce que l’on englobe dans le terme présentation. Dans une arène importante, et face à des matadors renommés, elle se doit d’être impeccable. Et je me réjouis de dire qu’une année encore, sur les quatre corridas auxquelles je viens d’assister, ça a été le cas.

Cette photo correspond au quatrième Jandilla sorti dimanche dernier pour Juan Mora. Sans être un monstre, et ce n’est pas ce que l’on demande, ce toro est bien armé, puissant, bref on est assez loin de certaines sardines que l’on doit supporter de temps à autres… selon les exigences des uns et des autres. Car il y a au campo ce qu’il faut pour qu’une corrida, même pour vedettes, remporte l’adhésion des aficionados. A condition de ne pas tomber trop bas.

Ce que la plupart des aficionados demandent, ce sont des toros bien faits, dans le type, harmonieux, solides, mobiles, et bien sûr, de préférence, qui embistent.Et Bayonne vient de prouver une nouvelle fois que même les figuras peuvent accepter des toros présentés, y compris venant de ganaderías qu’ils n’ont pas tous les jours l’occasion de combattre. Comme El Juli et Daniel Luque avec les pupilles de Joselito. Un grand moment qui les a grandis…