| PATRICE |
| Mercredi, 17 Janvier 2024 | |||
 Pasar factura…
De toros.
J’écris sans raison.
Sans structure.
Sans rien.
Un pasito adelante.
Un paso atrás.
De toros.
J’écris sans logique.
A pluma.
Limpia.
Texte palante.
Et fuera le reste.
De toros.
J’écris tout le temps.
De salón.
Ou vestido de phrases.
Por la mañana o por la tarde.
De la primavera al invierno.
De toros.
J’écris sans mobile.
Une fleur devient véronique.
Un chêne, estocade.
Un cordonnier devient torero
Un caillou du sentier, hijo puta.
De toros.
J’écris sans jugeote.
Le sens va de sobresaliente.
Reste au burladero.
Et intervient pour les quites.
Auxquels quelquefois je l’invite.
De toros.
J’écris sans discernement.
La narration me semble relever.
D’un trasteo pueblerino.
Elle n’est pas dans mon corte.
Ce n’est pas le récit qui coupe les oreilles.
De toros.
J’écris sans cause.
Par faim, par soif.
Par gourmandise.
Par veneno.
Par maladie.
Car seuls les mots valent.
Leur force m’effraie.
Leur danger aussi.
Mais leur locura me comble.
Je les respecte.
Je les chéris.
Les choisissant pour leur allure.
Leur race, leur tout.
Je ne les veux qu’au centre.
Là où on peut le mieux les caresser.
Sachant qu’un jour je paierai cette névrose.
De ne pas consigner dans la règle.
Et que d’une cornada de muerte.
Le texte me « pasará factura ».
Patrice Quiot
(NDLR... pasar factura : faire des dégâts…)
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