Dimanche 28 Avril 2024
PATRICE
Vendredi, 26 Janvier 2024
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Missiles balistiques…
 
Roberto Domínguez – Lundi 22 janvier 2024.
 
Comme unique responsable des contrats d’Andrés Roca Rey, et après les récentes publications qui accusent de refuser l’entrée à Daniel Luque dans les férias, je me vois dans l’obligation d’éclaircir plusieurs choses.
 
Andrés Roca Rey n’est pas responsable que Daniel Luque ne soit pas annoncé dans des Férias comme Olivenza, Valencia, Castellón ou Illescas. A Valencia, Andrés va toréer deux corridas alors que la Féria en comprend 6. Même chose à Castellón où il y a 5 corridas et que Roca Rey va toréer seulement une fois. La question est : Pourquoi Daniel Luque n’est pas entré dans les autres cartels de figuras ?
 
Et Illescas et Olivenza ? Avez-vous demandé aux empresarios de ces deux arènes si, à un seul moment, Luque était candidat pour toréer ces Férias ? A Olivenza, cela a été l’empresa qui a insisté pour qu’Andrés soit doublé, une proposition qui n’était pas dans nos plans de base.
 
 
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Depuis qu’Andrés a pris l’alternative en septembre 2015 jusqu’à aujourd’hui, il a été annoncé à 8 reprises aux côtés de Daniel Luque. Dans la même période, et si mes chiffres sont bons, Luque a toréé 4 tardes avec Manzanares, 5 avec Talavante, 8 avec El Juli et 10 avec Sébastien Castella. En prenant compte de ces chiffres, je crois que nous oublions une partie fondamentale du spectacle, la figure de l’empresario, qui essaie toujours de confectionner les cartels capables d’attirer le plus grand nombre de public et de diversifier l’intérêt de chacun.
 
Ce n’est pas vrai que qu’il n’y a pas eu d’essai pour que Andrés Roca Rey et Daniel Luque toréent ensemble en 2024. Je sais que, Juan Bautista, empresario des arènes d’Arles et apoderado de Daniel, a fait le maximum pour que le mal être personnel entre les deux toreros se terminent. De même, je peux vous confirmer mon implication pour que les deux toreros toréent ensemble lors de la Féria de septembre à Arles, comme à des possibles présences réunies sur d’autres cartels au cours de cette temporada. Une proposition à laquelle Daniel Luque lui-même a voulu poser des conditions… comme conséquence, Andrés Roca Rey ne figure pas dans les cartels d’Arles au jour d’aujourd’hui.
 
Il n’existe pas de veto de notre côté pour que Daniel Luque participe aux Férias. L’hostilité personnelle doit être réglée entre les deux. Malgré tout, personne ne peut obliger à un torero d’être là où il ne veut pas être.
 
Andrés Roca Rey toréera dans les Férias qui veulent compter sur lui, il suivra son propre chemin qui dépend uniquement de lui et de sa valeur. Cela ne me surprend pas, que dans les temps actuels, certains médias de communication et certaines personnes cherchent à tirer bénéfice de cette possible polémique. Je considère que la victimisation est contraire aux authentiques valeurs qui ont toujours distingué les grands toreros. Ceci est l’unique fois où l’entourage d’Andrés Roca Rey parlera sur ce thème ».
 
Roberto Dominguez, apoderado d’Andrés Roca Rey.
 
Juan Bautista – Lundi 22 janvier 2024.
 
Comme apoderado de Daniel Luque, et après lecture du communiqué de presse de l’apoderado de Andrés Roca Rey, je voudrais donner quelques éléments à mon tour.
 
Andrés Roca Rey a mis un veto sur Daniel Luque dans tous ses cartels. Je ne le dis pas moi, ce n’est pas la presse qui le dit non plus. Il l’a reconnu lui-même publiquement dans une interview publiée par le quotidien ABC lors du mois de mai 2023. Avec ce veto, c’est là-dessus que réside la polémique que ni Daniel, ni moi, n’avons cherchée.
 
Beaucoup d’empresarios ont essayé, depuis plus d’un an, d’unir dans un même cartel Roca Rey et Daniel Luque, sachant l’intérêt dont suscitent les aficionados. Cela m’a été communiqué, en vain, tous les essais pour boucler ce cartel par le refus total de Roca Rey.
 
Je suis conscient que l’absence de Luque dans quelques férias n’est pas exclusivement due à Roca Rey, loin de là. Mais il n’est pas moins sûr, qu’en ne pouvant pas boucler le cartel voulu, les empresarios sont obligés dans la majorité des cas, à ne pas offrir à Luque le contrat qu’il mérite et qu’il s’est gagné devant le toro.
 
Ce n’est pas juste de remettre la faute sur les empresarios concernant l’absence de Luque dans les férias quand la vérité est bien différente. Le veto de Roca Rey à Luque laisse les empresas sans marge de manœuvre, surtout dans les férias avec peu de corridas ou dans des cartels d’un jour comme le Dimanche de la Resurrección (dimanche de Pâques) : Pourquoi Luque ne torée pas le Dimanche de Pâques à Sevilla ?
 
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Pendant tout ce temps, ni Daniel Luque ni moi comme apoderado n’ayons dit quelque chose à ce sujet. Rien. Sachant le veto qu’était en train de subir Daniel, et qui le laissait hors de beaucoup de férias l’an dernier, nous avons tout de même préféré garder le silence en ce début de temporada.
 
Ni Daniel Luque ni moi, n’avons cherché la polémique, et nous ne la chercherons pas.
 
Cela me surprend qu’on veuille alimenter une polémique comme celle-là, surtout lorque Daniel Luque comme moi avons été hors de ça, et n’avons utilisé aucun type de victimisation. Et cela me surprend beaucoup plus qu’on veuille agiter une polémique qui pourrait être solutionnée puisque les deux toreros ont décidé de se parler dans les prochains jours. Un pas en avant de chacun.
 
Daniel Luque s’est mis en contact il y a quelques jours avec Roca Rey pour lui proposer une rencontre que le Péruvien a accepté. Ils se sont entendus pour se voir dans les prochains jours. Pour autant, cela n’arrête pas de me surprendre, cet intérêt de vouloir chercher une polémique que les protagonistes veulent annihiler par la voie du dialogue.
 
Chercher un affrontement, culpabiliser les tiers, et tenter de dévier les attentions, n’est autre que le chemin qui continue d’alimenter une polémique préjudiciable à la tauromachie dans sa globalité comme à l’aficion.
 
Cette temporada est longue. Comme apoderado de Daniel Luque, j’ai pleine confiance en son toreo, sa capacité et sa dimension de figura del torero qui est ce qu’elle est. Le temps donnera raison, mais la vérité n’a qu’un seul chemin. »
 
Juan Bautista, apoderado de Daniel Luque.
 
Alors ?
 
Lío personnel ? Embrouille professionnelle ?
 
Va savoir ?
 
On en a connu d’autres…
 
Manolete et Arruza ; Luis-Miguel et Ordóñez, Camino et Palomo, Hermoso de Mendoza et Diego Ventura…
 
Et on en a su de pires :
 
Hugo et Sainte-Beuve qui se traitaient respectivement de «Cyclope» et de «Saine-Bave» ; Alexandre Dumas qui mettait en doute la virilité de Mérimée après avoir appris que George Sand, l'ayant essayé, avait jugé que, «ma foi, ce n'est pas grand-chose» ; Maxime Du Camp, qui convié par Lamartine à une lecture dans son salon, ne trouva rien de plus délicat, pour ridiculiser l'«Apollon vieilli» que de faire un gros plan sur le pied du poète, «déformé par un oignon monstrueux qui se soulevait comme une gibbosité latérale» ; Barbey d'Aurevilly, grand professionnel de l'aversion, qui de Mérimée disait «Il a les jambes du paon, mais il n'en a pas la queue ; Jules Renard de George Sand «C'est la vache bretonne de la littérature.» ; Vigny de Sainte-Beuve «Un crapaud qui empoisonne les eaux dans lesquelles il nage.» et Léon Bloy sur Maupassant «Sa parfaite stupidité de jouisseur est manifestée par des yeux de chien qui pisse...».
 
Dumas provoqua en duel le critique Gustave Planche ; Marcel Proust et Jean Lorrain s'affrontèrent au pistolet ; Zola, tel un pestiféré, fut dix-neuf fois recalé par les académiciens.
 
Au théâtre, on en vint aux mains certains soirs de générale la bataille d'Hernani, qui opposa les romantiques aux classiques, étant la plus célèbre ; Louise Colet, poétesse à ses jours et maîtresse de Flaubert planta un couteau dans les reins d'Alphonse Karr pour lui faire payer un libelle.
 
Et que dire du «Avez-vous déjà giflé un mort?» d'Aragon après l'enterrement d'Anatole France.
 
Roberto et Jean-Baptiste n’en sont pas là.
 
Alors ?
 
Vraie chicane ou simples missiles balistiques d’une competencia mise en orbite par une stratégie marketing ?
 
 
 
Datos : 
 
Un missile balistique est un engin qui lance une ou plusieurs armes en leur donnant une trajectoire essentiellement balistique, c'est-à-dire influencée uniquement par la gravité et la vitesse acquise par l'impulsion fournie lors de la propulsion. 
 
Patrice Quiot