Lundi 29 Avril 2024
PATRICE
Jeudi, 08 Février 2024
  an08pk
 
Gonzesses...  
«Il était neuf heures du matin le jour de San Fermín en l'année de grâce 1964 cuando nuestro invicto caudillo, dejaba parte del poder conferido por la gracia de Dios, en las santas manos del Opus Dei, partido político, dedicado piadosamente a la multiplicación de sus bienes terrenales, como actividad principal dentro de sus destinos religiosos.
 
L’encierro venait de se terminer et nous avions déjeuné de viande à la tomate avec les pastores de la Maison de la Miséricorde de Pampelune. Antonio Ordóñez était à la retraite, mais nous venions de toréer ensemble le festival de Medina de Rioseco, où, avec cette envie de tout connaitre, j’étais sorti de banderillero du rondeño.
 
Nous étions descendus au Yoldi et comme c'était la première fois que j'assistais aux Sanfermines, Antonio était particulièrement désireux de m'apprendre tous les secrets des festivités. Et moi a punto estuve de pasarlas enteras en el hospital porque un toro del Conde de la Corte me tiró una cornada con tanto temple que metió el pitón por el bolsillo del pantalón y se desparramaron por el ruedo los escasos caudales que llevaba. 
 
Ce fut un miracle. Pas une égratignure. 
 
Y los mozos me devolvieron hasta la última peseta rubia. 
 
Ordóñez m’avait beaucoup parlé du bal de la Alpargata où se réunissaient les filles de la haute société. Attendant sur la terrasse de l'hôtel La Perla où avait vécu Hemingway, nous nous étions endormis dans la fraîcheur de la Plaza del Castillo. S'endormir profondément au milieu de tout ce bruit est un autre des miracles de San Fermín. Et, autre miracle, quand j’ouvris les yeux il y avait à la table voisine deux femmes aux vêtements impressionnants. Une brune entièrement vêtue de blanc et une blonde, une splendeur, vêtue de noir. 
 
Je commis l'irrévérence de réveiller le maestro: « ¡ Antonio, sin sortear ! La que tú no quieras me la quedo yo ! »
 
Le torero se prit à philosopher “Mejor tratarlas un poco y ya nos iremos acoplando, que hay mucho tiempo por delante” avant de me donner une leçon de temple: « No les digas nada ahora, que ellas ya se han dado cuenta y dentro de un poco entrarán solitas. Estas mujeres tan guapas están acostumbradas a que se les vengan los hombres como moscas y no conviene impacientarse. ». 
 
C’est ainsi que nous les avons emmenées au bal de l'Alpargata, que nous nous sommes revus au moment de la corrida et sommes allés dîner ensemble.
 
Les deux Italiennes se sont bien amusées à regarder les toros. Ensuite, nous sommes allés danser avec les peñas et dîner à l'extérieur de Pampelune, dans un hameau à côté d'une de ces rivières cristallines qui descendent des Pyrénées. Nous avons mangé des pochas, des crabes et des truites pêchées le matin même.
 
Y nos plantamos de limpio en el Club de Tenis más encelados que un galgo detrás de una liebre. Nous avons dansé des joticas et le twist qui était à la mode à l'époque et quand l'orchestre a joué « por el camino verde que va a la ermita » nous étions corps contre corps avec les Italiennes.
 
Mais ça commençait à m'énerver car nous n'avions pas réussi à les séparer et maintenant, la rubia no me daba facilidades para juntar la carita. Ni se ponía mimosa et il m’était impossible d’essayer de l’emmener subrepticement vers les jardins derrière la piscine. Il fallait qu’elle soit toujours à côté de la brune et pendant que nous dansions, je les voyais se regarder, rire et se parler.
 
Ça m’énervait de plus en plus : 
 
«Maestro, creo que no nos hemos llevado las más guapas ! Nos han tocado las dos tortilleras de la feria ! ».
 
Ordóñez, lui, menait sa pelea sans aucun enthousiasme et soudain il se mit à rire aux éclats : «Ya me di cuenta cuando estábamos cenando las truchas, pero como te veía tan entusiasmado, no quería quitarte la ilusión! »
 
Trente-trois ans se sont écoulés depuis. 
 
Antonio et moi avons passé de nombreuses années sans nous parler. Puis, nous fîmes la paix et un après-midi, alors que son petit-fils était en train de toréer, nous nous sommes retrouvés dans le callejón de la plaza de Cáceres et, nous tenant dans le même burladero, nous discutions de la corrida.
 
A un moment, le rondeño se mit à rire et me dit : «Alfonso, te acuerdas de las dos bolleras que nos putearon en Pamplona? ».
 
Alfonso Navalón.
 
Article «Dos mujeres de bandera» publié dans «La Tribuna de Salamanca» le 23/12/1998.
 
Datos 
 
Alfonso Navalón Grande (Huelva, 5 de abril de 1933 - Fuentes de Oñoro, Salamanca, 27 de agosto de 2005) fue un novillero, ganadero, licenciado en Derecho - carrera que nunca ejerció - y crítico taurino, quizá el cronista más polémico del siglo XX.
 
En Madrid, comenzó a trabajar en el semanario ' El Ruedo ', junto a otros redactores como Joaquín Jesús Gordillo o Vicente Zabala. Colabora en el periódico ' Informaciones ' consiguiendo la pluma de oro y también en el rotativo ' Pueblo ' sustituyendo a Gonzalo Carvajal, donde vivió sus mejores momentos profesionales.
 
Su estilo como crítico tuvo el brillo de quien sabe tras lo que se anda y, además, lo sabe contar con estilo. Abusó del sarcasmo y del ataque personal y directo, por lo que pisó más de un juzgado y sufrió la agresión (nunca justificada) de alguna cuadrilla estimulada por el matador. Ello le granjeó una tremenda popularidad a la par que odios furibundos que manejó, aquélla y éstos, engrandeciendo los dos sentimientos.
 
Sus crónicas y columnas de opinión formaban a los aficionados, y a la vez denunciaban las componendas de trastienda en el mundo taurino.
 
Junto con el recordado Joaquín Vidal, fue un referente de la afición de Madrid...
 
Patrice Quiot