Il y a belle lurette qu’une corrida n’aura autant fait parler d’elle…

Et pourtant, sans rien enlever aux mérites de qui que ce soit, l’affiche n’est pas de celles qui en temps normal feraient déplacer des légions d’aficionados venus des quatre coins de la planète taurine. Seulement voilà, à Mimizan, les choses ne se passent pas tout à fait comme à peu près partout ailleurs. En effet, les antis se montrent particulièrement agressifs et menaçants. Pourquoi Mimizan et pas ailleurs ? Je n’en sais fichtre rien, mais c’est à l’évidence leur nouvelle cible.

Il y a deux ans, je m'étais rendu à Mimizan pour assister à une corrida de rejón donnée en soirée. Pas mal de monde sur les tendidos... et pas un seul anti-corrida dans les parages !!! Et pourtant, même à cheval, il y avait bien eu mise à mort... Où étaient-ils passés ? Eux seuls pourraient le dire, un exemple de plus de leur acharnement sélectif, un coup on laisse faire, un coup on mobilise...

Malgré leur légitimité à donner course, les organisateurs et parfois leur entourage ont fait l’objet de menaces précises, le ganadero, Jean-Louis Darré, est victime depuis quelques temps de harcèlement téléphonique, bref, le climat est vicié et dimanche prochain, on peut craindre que la limite soit franchie. Personnellement, je souhaite bien sûr que chacun saura raison garder et que la montagne accouchera finalement d’une souris. Mais si les choses venaient à s’envenimer, il faudra alors clairement en établir les responsabilités. Et les dénoncer.

Pour l’heure, la meilleure réponse sera la mobilisation de l’aficion sur les tendidos pour une « Corrida de la Liberté » qui devrait faire date. Un acte militant que chaque aficionado, chaque club taurin, selon sa disponibilité, se grandirait d’honorer de sa présence. On fera les comptes lundi…