Lundi 29 Avril 2024
AIGNAN
Dimanche, 07 Avril 2024
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Les Baltasar Ibán présents au rendez-vous perdent deux oreilles...
 
 
Belle entrée, temps nuageux, température agréable, deux heures trente de spectacle. Six toros de Baltasar Ibán, bien présentés, mobiles, très braves au cheval, tous deux piques, prises avec bravoure et poussant fort sous le fer. Seul petit défaut, manquant d’un peu de nerf dans la suite du combat. Une corrida très agréable.(Corrida du 31 mars, reportée au 7 avril en raison de la pluie).
 
Uceda Leal, (noir et or), au premier, une entière, silence ; au quatrième, une entière, salut.
 
Dorian Canton (bleu marine et or), au deuxième, une entière, un avis, une oreille ; au cinquième, deux pinchazos, une entière, deux descabellos, avis, salut.
 
Christian Parejo (rioja et or), au troisième, une entière, silence ; au dernier, un pinchazo, une entière, avis, une oreille.
 
Présidence : Jean-Christian Dabadie, assesseur Florian Durou et Yohan Teixeira
 
A Aignan on ne peut que se féliciter du comportement des toros de Baltasar Ibán, bien présentés et bien armés. Ils ont eu sous la pique un comportement très honorable, attaquant, tous, par deux fois, franchement le cheval et poussant fort sous le fer. On pourrait tout de même leur reprocher un léger manque de nerf dans le dernier tiers. Mais l’aller et retour, dans la semaine entre le cortijo Wellington, à côté de Madrid, et le Gers n’a pas dû aider à une forme maximum.
 
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Si les deux jeunes du cartel, Dorian Canton et Christian Parejo ont fait le maximum, on ne peut pas en dire autant d'Uceda Leal. L’ancien a donné l’impression de toréer à l’économie, surtout avec son premier adversaire. Malgré une belle attaque de faena il ne tardait pas à sombrer dans la monotonie au point d’écouter quelques sifflets. Il revenait avec plus de volonté. On retiendra d’excellentes séries de naturelles, toujours servies avec lenteur et un beau temple. Du parfait art castillan qui pourtant ne parvint pas à convaincre totalement le public.
 
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Dorian Canton donne toujours l’impression du bonheur quand il est face à un toro. Il avait commencé par un tercio de cape très doux poursuivi par une séquence de quites. Très à l’aise avec la muleta, après quelques derechazos il signa une série d’un dizaine de naturelles qui arracha les applaudissements du public. Il continua un moment sur ce registre oubliant le temps. Il entendra un avis.
 
 
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Mais le Béarnais allait atteindre des sommets lors de sa seconde sortie. Après une belle série de chicuelinas on le retrouva avec la muleta enchaînant sur les deux mains avec un beau temple et beaucoup d’harmonie. Une tauromachie de charme. Malheureusement, il perdit l’essentiel de ce travail à l’épée et dut se contenter d’un salut alors qu’il venait de frôler une deuxième oreille.
 
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Christian Parejo ne réussit pas à faire monter sa première faena dans les gradins. Elle avait pourtant de bonnes qualités… Certes il avait été un peu avare sur la main gauche. Il allait méditer ses erreurs avec le dernier toro avec lequel il fut discret à la cape. Par contre ouverture de faena a mi hauteur donnait le rythme à la suite par un festival de naturelles très basses et lentes. Il fut assez à l’aise tout au long de son combat et avec son oreille donna une note festive à la fin de la course.
 
Des Baltasar Iban, on reviendra en voir !
 
(Jean-Michel Dussol - Photos Philippe Gil Mir et Nicolas Couffignal - corridasi)