Mercredi 01 Mai 2024
SÉVILLE
Samedi, 13 Avril 2024
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Corrida de Victorino Martín marquée par la race torera et l'extrême courage de Manuel Escribano...
 
No hay billetes, beau temps. Toros de Victorino Martín bien présentés, inégaux de jeu, meilleurs les 3 et 6.
 
 
Manuel Escribano : blessé puis deux oreilles.
 
Borja Jiménez : applaudissements, oreille et saluts.
 
Andrés Roca Rey : silence et saluts.
 
 
S'il y a des corridas dont on ne se souvient plus dès le lendemain, celle du jour dans la Maestranza avec les toros de Victorino n'a pas fini de susciter des commentaires dans  le Landernau taurin, et encore plus au Baratillo.
 
Non pas que c'était la corrida du siècle, mais certains "faits de jeu" ont généré une dimension émotionnelle. Et ça n'a pas trainé... Premier toro et premiers soubresauts sur les tendidos en voyant Escribano traverser le ruedo pour aller se poster à genoux face à la porte du toril. Si la réception a portagayola s'est à peu près bien passée, la suite par véroniques s'est soldée par un sérieux tampon avevc un maestro visiblement touché. Revenu aux planches et après examen sommaire, Manolo a été dirigé vers l'infirmerie où il lui a été dignostiqué une cornada de 10 cm dans la cuisse droite nécessitant une intervention sur place, ainsi que plusieurs contusions.
 
En effet, le maestro de Gerena avait déjà en tête de revenir pour lidier son autre adversaire, c'est pourquoi à sa demande, il a été opéré sous anesthésie locale. Décidément, ces gens-là ne sont pas faits comme les autres... et c'est vêtu d'un jeans, surmonté d'un bandage serré au niveau de l'abdomen, libéré de sa  chaquetilla, qu'il s'est présenté pour combattre en dernière position son second client.
 
Et que croyez-vous qu'il fit ?  Rien d'autre que de retourner effectuer une réception a portagayola !!! 
 
Inconscience, excès de courage ? Je ne sais pas, la seule chose dont je suis certain, pardonnez-moi l'image, c'est qu'à l'évidence... il les a bien accrochées !!!
 
Dès lors, Manuel a étalé une entrega et une vaillance qui conjuguées au soutien sans failles de l'assistance ont fait grimper la pression jusqu'à ce que les deux mouchoirs du mérite tombent du palco. Mémorable !!! Et émouvant, "carne de gallina" à la clé.
 
 
Pour le reste, Borja Jiménez a une nouvelle fois affiché de remarquables dispositions avec un second passage rapproché dans cette arène dont il est ressorti avec un solde positif. La Maestranza le retrouvera pour la San Miguel, aux côté de Manzanares et Roca Rey, c'est dire la catégorie qui est devenue la sienne...
 
 
Roca Rey, justement, qui était très attendu par rapport au geste qu'il avait consenti, a effectué une prestation "ni fu, ni fa". Son premier ne permit pas au Péruvien de connecter ni avec toro, ni avec public. On ne peut pas dire que son deuxième lui ait donné l'occasion de réussir le desquite malgré un évident effort. Sur les étagères, les avis étaient toutefois partagés...