Ce qui s’est passé aujourd’hui à Ronda, n’était peut-être pas pour l’histoire, mais c’était tout de même une bien belle histoire…

Il y a comme ça des corridas qu’on n’est pas près d’oublier. La LVème édition de la Goyesque de Ronda en fera partie car vivre un tel moment vous réconcilie avec la tauromachie dès lors que vous entrez dans le jeu… Tout y a contribué, de la saga des Rivera à la présence très remarquée de la Duchesse d’Albe et de la famille Dominguín, de trois toreros motivés comme jamais à une musique époustouflante de justesse et de sentiments, de la grâce des femmes à l’alegría d’un public en totale adéquation avec l’événement, de la « majestuosité » du cadre à la catégorie de l’environnement…

Certes, tous les toros de Cuvillo n’ont pas été des foudres de guerre, mais en fin de compte, il s’en est trouvé trois, un pour chacun, pour assurer le triomphe des trois complices, qui ont marqué d’une pierre blanche cette corrida pas comme les autres.

Dans ce contexte, il serait vain d’aller chercher la petite bête, on adhère ou pas… et on se fout un peu du reste, le principal étant de le « vivre ». Je ne suis ni naïf, ni poète, mais il y a des fois où j’aime bien me laisser bercer par la vague de la Maestría, de l’Arte Torero et des mille saveurs qui vont avec. Comme aujourd’hui à Ronda…