Samedi 18 Mai 2024
PATRICE
Mardi, 30 Avril 2024
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Bolsín de Bougue : Highway 66 du toreo...
 
Depuis 1995, c’est le plus prestigieux de France.
 
Une voie royale.
 
Qui de l’Amérique du Sud, de l’Espagne ou de la France.
 
Va vers les arènes Jean Fondeviolle.
 
 
 
Et qu’empruntent des chercheurs d’or.
 
Dans la langue desquels.
 
Illinois se dit Écija ; Missouri, Motril ; Oklahoma, Puerto de Santa-María ; Texas, Badajoz ; Nouveau Mexique, La Algaba.
 
Arizona, La Puebla del Río ; Arizona, Adour Aficion  et Californie, Nîmes ou Tolède.
 
 
 
Aventuriers des chemins de traverse de l’ordinaire.
 
Vagabonds et poètes.
 
Ils avancent dans un soleil.
 
De cornes comme rayons.
 
 
 
Sur la route de Compostelle, entre Roquefort et Mont de Marsan.
 
Sur le chemin de Vézelay vers les Portes Grande ou du Prince.
 
A l’heure où pour les autres.
 
Finit le jour.
 
 
 
S’abreuvant des «Grandes Espérances» de Dickens et se nourrissant des «Raisins de la colère» de Steinbeck.
 
Toute une jeunesse torera.
 
Fait du camino vers Bougue.
 
Un Highway 66 vers la gloire.
 
 
 
Tous ignorent.
 
Les fuseaux horaires qui séparent leurs nationalités.
 
Mais savent que seuls, les meilleurs.
 
Iront au bout de cette route qu’avant eux des pionniers ont parcourue.
 
 
 
Talavante, Castella, César Jiménez, Fernando Cruz, Juan Ortega, Álvaro Lorenzo.
 
Solalito, Christian Parejo.
 
Y débutèrent leur épopée.
 
Et hier, Manuel Román et Samuel Navalón, Jessie James ou «Sundance Kids» avides de lustre, les ont suivis.
 
 
 
Comme eux.
 
Montera de cordón o de morillas en guise de Stetson.
 
Et épée de Luna à trois canaux comme Colt 45.
 
Ils tueront des bêtes irraisonnables.
 
 
 
Etonnés, les gamins de Gaillères, de Laglorieuse, de Mazerolles ou de St Cricq-Villeneuve.
 
Et les spectateurs des Landes des bérets et des pins admireront leur entrega.
 
Eblouis, tous rêveront.
 
De se joindre à leur splendide errance.
 
 
 
En France c’est la plus cotée des bourses.
 
Des valeurs taurines émergentes.
 
Le Wall-Street de la novillada sin caballos.
 
La Fith Avenue du luxe taurino de demain.
 
 
 
Règlement au comptant pour de futures pépites.
 
De place Vendôme.
 
Le droit d’entrée s’y estimera sur le marché de la jeunesse.
 
On y jouera gros et les enchères s’y chiffreront en oreilles.
 
 
 
Cette année encore, j’irai à Bougue.
 
Aux maisons en façades de tuffeau dont les portes donnent l’impression.
 
De ne pas avoir besoin.
 
D’être fermées.
 
 
 
Cette année encore, espérant me perdre dans les sentiers du cœur.
 
J’irai au Bolsín de Bougue.
 
Mother Road de l’afición.
 
Et Highway 66 du toreo.
 
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Datos
 
XXVIIIe Bolsín de Bougue : Dimanche 5 mai 2024.
 
Candidatures 2024 : 74
 
Sélectionnés : 10
 
Julio Romero – École taurine d’Écija – 22 ans – Espagne
Ernesto Lorenzo – École taurine de Motril – 21 ans – Espagne
Jaime Padilla (remplaçant Jairo Lopez) – École taurine du Puerto de Santa María
Manuel León – École taurine de Badajoz – 18 ans – Espagne
CarlosTirado – École taurine de La Algaba – 18 ans – Espagne
Manuel Luque « El Exquisito » – École taurine de La Puebla del Río – 20 ans – Espagne
Hadrien Lucq – École taurine Adour Afición – 21 ans – France
Andy Martin – École taurine de Nîmes – 18 ans – France
Raul Jerez – École taurine de Tolède – 18 ans – Espagne
Pedro Rufo – École taurine de Tolède – 21 ans – Espagne
 
Bétail : Ganadería de Camino de Santiago (Jean-Louis Darré)
 
Déroulement du Bolsín :
 
Matinal : 9h30
 
Tienta de dix vaches par les dix participants.
 
L’ordre de lidia se fera par âge décroissant.
 
Afin de pallier les incertitudes liées au comportement des becerras, chaque novillero sera jugé pour partie sur sa prestation avec celle qui lui sera dévolue et pour partie sur celle de la becerra de son suivant.
 
De cette façon chaque novillero pourra être «vu» sur deux vaches.
 
Sélection des trois finalistes par trois jurys différents :
 
Jury 1 : Vote du public.
 
Jury 2 : Vote des représentants des villes partenaires (Bayonne, Dax ; MDM. Vic ; Plaisance du Gers) ;
 
Jury 3 : Vote des représentants du Cercle taurin « Soledad », organisateur.
 
Consolidation des votes et proclamation des noms des finalistes.
 
Vespertina : 17h.
 
Phase 1 :    Un eral pour chacun des trois sélectionnés de la matinée.
 
Sélection des deux finalistes par les représentants des villes partenaires (Bayonne, Dax ; MDM. Vic ; Plaisance du Gers) et ceux Cercle taurin « Soledad ».
 
Phase 2 :  Un eral pour chacun des deux nominés.
 
Délibération des jurys, proclamation des résultats et protocole de remise des prix à l’issue de la novillada.
 
Le vainqueur du Bolsín de Bougue est assuré, par convention actée, d’un contrat au cours de la temporada 2024 dans chacune des arènes des cinq villes partenaires : Bayonne, Dax, Mont de Marsan, Vic et Plaisance du Gers.
 
Highway 66
 
Au XIXe siècle, hormis quelques pistes fondées par les pionniers, aucune route ne permet de relier d’Est en Ouest les Etats-Unis. La seule route commerciale reliant l’Est à l’Ouest était la voie maritime contournant le Cap Horn. Ce n’est qu’en 1867 que fut inaugurée la première ligne de chemin de fer transcontinentale qui connut son apogée au début du XXe siècle avec ses 300.000 km de voies ferrées sur le sol américain. 
 
La route 66 est le premier axe routier goudronné reliant l’ouest à l’est des Etats-Unis. De Chicago à Los Angeles, elle parcourt une distance approximative de 4 000 km. Cet axe traverse huit Etats et de nombreuses villes – dont il facilitera grandement le développement économique – ainsi que de grands espaces très divers : champs cultivés, déserts et montagnes.
 
John Steinbeck décrit son tracé en ces termes :
 
« La nationale 66 est la grande route des migrations. 66… le long ruban de ciment qui traverse tout le pays, ondule doucement sur la carte, du Mississipi jusqu’à Bakersfield… à travers les terres rouges et les terres grises, serpente dans les montagnes, traverse la ligne de partage des eaux, descend dans le désert terrible et lumineux d’où il ressort pour de nouveau gravir les montagnes avant de pénétrer dans les riches vallées de la Californie. » 
 
Sa construction s’inscrit dans un vaste plan de modernisation des infrastructures américaines, au nom d’un double objectif, à la fois commercial et stratégique. Ce projet s’échelonnera sur une dizaine d’années : si le nom et le tracé de cette route sont fixés dès 1926 par les autorités fédérales, l’effort financier de construction revient entièrement aux Etats, qui peinèrent à achever ce chantier colossal. La route fut construite par fragments, et ne sera complètement asphaltée qu’en 1938, dans le cadre des Grands Travaux de Roosevelt.
 
Patrice Quiot