NIMEÑO II |
Vendredi, 05 Juillet 2024 | |||
Présentation du livre sur Nimeño II par DJ Valade et séance de dédicace à Céret avant les corridas...
JOËL BARTOLOTTI ET JEAN-CHARLES ROUX ÉVOQUENT... « UN NÎMOIS DANS L’ARÈNE » par Daniel J. Valade...
Christian Montcouquiol est emblématique de ces réalités qui sont devenues des mythes. Incarnation de la volonté, du courage ; vecteur de l’identité nîmoise par le vaste monde (qui va bien au-delà du mundillo) ; artiste par ces/ses œuvres éphémères que sont les rencontres du torero et du toro (duo, duel, dialogue) ; Nimeño II est un héros de tragédie antique. Par sa vie. Par sa mort. Par la passion de la tauromachie et la Passion qu’il a souffert. Cette vie d’un « homme illustre » (pour reprendre Plutarque), il fallait en écrire l’histoire. J. Bartolottti et J.C. Roux viennent de s’y consacrer. 222 pages au format A4, parsemées d’innombrables photos dont bon nombre d’inédits. Il s’agit d’une vraie encyclopédie éditée par « Nombre 7 », à Nîmes. Lisant cet ouvrage, vous accompagnerez Nimeño II tout au long de son parcours. Il était important que cela soit fait à l’occasion des 70 ans du torero. Ce livre est très précieux. Il s’impose comme une somme passionnante que tout aficionado et tout nîmois se doit de lire... et de mettre à la place d’honneur dans sa bibliothèque.
La PREMIÈRE PAGE est emblématique : photo de la montera coiffant l’étui des épées, une fleur rouge ponctuant l’ensemble. Les « armes tauricides » ainsi que Montherlant les qualifie.
Le BRINDIS de Luis Francisco Esplá est une création en couleurs sensible et artistique. Leurs deux profils se saluant : « Simplemente amigos. Ni más, NimenoS ».
ENFANCE, ADOLESCENCE, PREMIERS BOURGEONS ET PREMIÈRES ÉPINES rappelle la naissance de C. M, le 10 mars 1954 à Spire et ses jeunes années.
LE DÉBUT DE LA LONGUE MARCHE. 1967-74. Fait mémoire du premier festival piqué, à Saint-Gilles, le 19 Juillet 1969 : « Simon Casas, El Nimeño (Nimeño I), Chinito, et Christian. Photo de N. II et Chinito, al alimón ! Photo, aussi, de N. II, à Arles, visage très réfléchi.
LE CHEMIN DE L’ESPÉRANCE ET L’ARRIVÉE DANS LA LUMIÈRE. 1975-77. Montre une photo de N. II et du « grand basque », Chopera ! Autre image avec Jean-Marie Bourret et une bd-caricature (p. 42). Rappel des corridas à Toulouse.
LES PREMIÈRES CORRIDAS ET LA DÉCOUVERTE DES AMÉRIQUES. 1977-81. Nous remémore aussi l’alternative du 28 Mai 1977 (Ángel Teruel et Manzanares) suivie de la terrible blessure à Barcelone, deux jours plus tard. Présence au Vénézuéla et, p. 54, très émouvante photo de N. II guitariste. Confirmation à Madrid et Mexico et, p. 73, photo du torero avec Ferdinand Aymé et El Cordobés. Beau souvenir, aussi, que cette photo noir-blanc de l’ancien toril de Nîmes, digne de « La porte étroite » de Gide…
DE L’AUTRE TORERO A L’ART DE FONDER UNE FAMILLE. 1982-87. Nous offre une superbe statuaire (p. 86). 1983 sera l’année des Miura à Béziers et… du mariage. Evocation de ce grand moment de tauromachie(s) le 3 novembre 1985 au bénéfice des sinistrés du Mexique. Belle photo de N. II assis sur le marchepied des arènes, avec un caretón pour témoin.
LA MATURITÉ, LE MAGISTÈRE ET L’AMBITION RÉCOMPENSÉE PAR LA RECONNAISSANCE DU MONDE TAURIN. 1987-89. Rappelle de superbes passes de cape, et l’intimité créative N. II/Toro. Pleine page de photos faisant mémoire de l’hallucinante corrida de Guardiola, le 14 mai 1989, temps mythologique durant lequel NII, succédant à V. Mendes blessé, affronta les 6 taureaux de la course, gladiateur homérique. 6 mois plus tard, le 10 septembre 1989, un Miura scellait son destin.
LES SUITES DU DRAME ET SON HORRIBLE DÉNOUEMENT nous ramène au décès du torero, le 25 novembre 1991. Les auteurs citent « El ruedo » : « La mort de Nimeño le convertit en premier martyr de la fiesta en France ».
LA TAUROMACHIE SELON N. II analyse ce qu’il est juste d’appeler la philosophie d’action du torero.
ADORNOS brosse un portrait de NII, yeux clos. Plusieurs témoignages sont à lire (Paco Camino, Ángel Teruel, Ruiz Miguel… accompagnés de photos.
ÉPILOGUE montre des pages de photos rares et si sensibles dont le brindis des toreros à Madame Montcouquiol lors du festival du 18 juin 1994 à Nîmes.
LE TABLEAU DE TOUTES LES COURSES prouve l’érudition sans faille des auteurs : date, arène, cartel, ganaderia, observations, depuis le 30 mars 1967 à Tarascon (A. Roche, Guy David, Frédéric Pascal, Chinito : anoubles de Jean Cambi). C’était la première capea publique ! 37 pages d’éphéméride suivent !
Après la BIBLIOGRAPHIE, l’ouvrage se clôt sur une ULTIME PHOTO DE NIMEÑO II, lors d’un paseo, sa cape ornée du Christ du Grand Poder...
D.J.V.
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