| PATRICE |
| Jeudi, 11 Juillet 2024 | |||
 Signes et sens…
Federico Borell Garcia, le républicain en béret de Capa.
Et le visage de cuir des «Gueules cassées» de la Der des ders.
Les femmes tondues d’Orléans.
Et les cinq cents balles brûlées par Gainsbourg.
Artaud à Rodez.
Et l’ampoule de «Guernica».
Le vomi du clochard.
Et l’homme devant le tank de la place Tiananmen.
Le landau de «Potemkine».
Et les chiens loups du gouverneur mordant les blacks d’Alabama.
La mâchoire fracassée de Robespierre devant la guillotine.
Et le rasoir sur l’œil du «Chien andalou».
Le «Dies Irae» du Requiem de Wolfgang Amadeus.
Et Simpson mort dans le Ventoux.
Le «Arbeit macht frei».
Et les pyjamas rayés des camps.
Mandrin écartelé.
Et la sortie de Schumacher.
Mozart criblé de dettes.
Et enterré dans la fosse commune.
Signes.
Irradiés.
De sens.
Du soleil, du bruit.
Et des mouches.
Du sable, du bois.
Et des passes.
Du crottin, des yeux bandés.
Et des chevaux renversés.
Une pique qui rentre, des banderilles qui harponnent.
Et une épée qui tue.
Des placitas de mala muerte, des toros préalablement toréés par les nains.
Et le «Curro, je te hais» de Séville.
Joselito à Talavera contenant ses tripes avec ses mains.
Et le «mortal de necesidad » du parte facultativo.
Un torero sans recours.
Et les pitones d’un Sánchez Ibargüen.
Des odeurs d’éther, des draps blancs.
Et des cicatrices cachées.
Des contrats en mensonges.
Et le quinze août des toreros sentados.
Des cornes, du sang.
Et des couilles.
Signes.
Irradiés.
De sens.
Patrice Quiot
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