Jeudi 19 Septembre 2024
PATRICE
Lundi, 22 Juillet 2024
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Tyrosse : Dans le soleil de Marcel Dangou…
 
St Vincent de Tyrosse ; corrida du 27 juillet : 
 
Carte de visite.
 
Toros : Ganadería Gallon.
 
Finca : «Tenque et Capeau» à  Mas Thibert -13104.
 
Propriétaires : Jean Pierre et Michel Gallon.
 
Divisia : Vert et noir.
 
Señal : Demi-lune haute aux deux oreilles.
 
Ancienneté : 1956.
 
Gallon
 
Présentation : Novillada sans picador en 1957 – Novillada avec picador août 1978 – Corrida de toros en avril 1993.
 
Corridas de toros lidiées à ce jour : 32.
 
En 1956, Aimé Gallon achète la manade Lescot à Mas Thibert, deux étalons d'Achille Pouly et un lot de vaches à Fernand Gidde. Il y ajoute un apport d'étalons d'origine Parladé, Atanasio et Domecq.
 
Depuis 1999, avec l'acquisition de 135 vaches et de deux étalons de la ganadería Hermanos Sampedro, l'élevage s'oriente vers une pure ascendance Juan Pedro Domecq.
 
Gallon : Una «perla fina» de l’élevage bravo français.
 
Reseña des toros du 27/07/2024 :
 
« Mosquero» ; n°4, né en 09/2019, negro ; fils du toro gracié par Javier Conde à Mauguio en 2018 ; mère tientée par Pepe Moral (notes : 7 pour la bravoure et 8 pour la noblesse) ; le plus petit du lot ; avec beaucoup de personnalité. Les frères Gallon en attendent beaucoup.
 
«Ginastico» ; n°12, né en 02/2020, negro listón ; frère du novillo de deux oreilles lidié à Arles en 2017 par Adrien Salenc et frère du toro de deux oreilles lidié par Manuel Díaz  El Cordobés» en 2016 à La Adrada.
 
«Odalisco» ; n°30, né en 03/2020, jabonero, demi-frère du toro gracié par Morenito de Aranda le 25/08/2015 à Iniesta (Cuenca) lors de la présentation de l’élevage en Espagne (8 oreilles et une queue coupées) ; toro muy serio.
 
«Prisonero» ; n°32, né en 03/2020, negro ; mère née en 2012 tientée et sortie muy buena ; sœurs notées « supérieures ++ » ; toro très charpenté.
 
«Opresoro» ; n°45 ; né en 04/2020, chorreado ; frère du novillo sorti con mucha fijeza et tempérament en Arles pour Antonio Plaza en 2021; toro muy serio de tête.
 
«Opulento» ; n°67, né en 06/2020 ; castaño ; même mère que le toro gracié par Javier Conde à Mauguio en 2018 et le toro de cinq ans tué à puerta cerrada par Marco Perez à Méjanes ; le plus gros du lot.
 
Sobrero : «Mistico» : n°65, né en 03/2019 ; negro, demi-frère d’un grand novillo noté 8 par Michel Gallon, sorti à Roquefort en 2016 et pour lequel la banda avait joué la «Coupo Santo» ; toro osseux avec de la tête.
 
Le lot partira de la ganadería le vendredi 26/07 en soirée ; transport : Roland et Rafi Durand.
 
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Matadores
 
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Clément Dubecq “Clemente”
 
Vingt-neuf ans ; matador de toros depuis 2016 ; après une carrière de novillero qui avait suscité beaucoup d’espoir, il avait presque disparu de l’escalafón taurin. Un jour de juin 2019, après deux ans sans contrat, sa prestation à Saint-Sever avec Castella, Thomas Dufau et les toros de Victoriano le remit dans le circuit.
 
Deux ans de plus sans toréer à cause du Covid et de nouveau en piste en 2022 à Gamarde qui lui donna sa chance avec les toros de Román Sorando.
 
Cette temporada 2022 sera courte avec cinq contrats, mais lui permettra de couper dix oreilles, notamment aux Victorino Martín des Saintes Maries de la Mer.
 
Et puis 2023 : 12 corridas ; 26 oreilles et quelques grands souvenirs : Arles en avril avec les Victorino et la sortie a hombros sur les marches des arènes à l’heure ou mourrait Amor Antúnez «El Andaluz» et Mont de Marsan en juillet avec les La Quinta. «… 99 était le chiffre du sixième, le second de Clemente. Le gris vint en un semblant d’expression. Un allant presque sot, une race pas vraiment exprimée, une arrancada bonasse, un va et vient sans âme véritable, une docilité sucrée. Devant cette comtesse de Ségur en mode animal. Clemente, matador de toros por la gracia de Dios fut en majesté d’équilibre et d’harmonie. Son accueil capoteril en largas dont l’une au centre, sans emphase et avec une naturaleza troublante exprima une absence de doute. Celle de Carnot et des soldats de l’an II. Ronde et ample, la mise en suerte réhabilita la noblesse de la brega et dit en filigrane une façon qui aurait pris sa source à La Puebla del Río… L’excellence du trasteo d’ouverture ne rendit pas meilleur le 99 qui aurait pu rester inédit et vain s’il ne s’était pas passé ce qui se passa. A la serge, se centrer avec lui comme la liturgie l’exige eut été inapproprié. Son emportement en aurait pâti et le gris se serait probablement et irrémédiablement arrêté. Exploiter le voyage était de mise et ce qui souvent est défaut, avec Clemente devint qualité. Les pieds tanqués au sol comme la figure du Commandeur, le buste romerista, Clemente en un ancrage de plomb exposa dans cet exercice ce que peut être la belle pesanteur des sphères. Muleta jamais accrochée, main droite courant légère de doigté et la gauche notable de profondeur, quelques detalles impromptus unissant la première à la seconde, il alla de más a más, se livrant en délivrant le gris de ses doutes il donna du sens à celui qui en avait peu et sa douceur gouvernante fit que le toro fut. Une intelligence de la lidia au service d’une profondeur, une écriture en noblesse de pleins et déliés, une écriture de l’instant, attentionnée, respectueuse. Une écriture torera pour sans conteste la plus aboutie des faenas de la Madeleine. La tentative de recibir et la blessure donnèrent à la chose le tragique d’un lamento. Clemente coupa une oreille qu’il passa en un tour de piste qui sonna comme un tour du monde dans la música pas callada d’un «Torero ! Torero !» dite par une unanimité bleue et blanche en bérets de laine feutrée» fut ce que Clemente fit ce jour-là au Moun.
 
Et une semaine plus tard, à Bayonne devant les toros de Juan Manuel Criado : 
 
« El público saboreó la faena medida y estética de Clemente, con muletazos realmente bellos. La estocada final, entrando recto para dejar la espada en todo lo alto, hizo caer la primera oreja de la tarde y Clemente dio una vuelta al ruedo muy celebrada. ... Clemente… antes de enjaretarle tandas mandonas de derechazos, algunos con su sello particular y de sufrir una colada peligrosa. Faena de esfuerzo muy meritorio sin perder la compostura, siempre alentado por el público pero no por la presidencia, que no mandó tocar la música. Ellos sabrán. Remató su faena con pases por altos y molinetes gallistas. Pinchó dos veces, lo que dejó el premio en ovación ». écrivait l’ami André dans «Mundotoro».
 
Et puis 2024 ; en juin, avec les trois oreilles des Juan Pedro d’Istres, le jour de la despedida d’Enrique, et à Mont de Marsan le 20 juillet, un peu fuera de cacho de son corte habituel malgré les deux portagayolas, l’oreille de son premier, la pétition et salut à son second devant des La Quinta deslucidos du mano a mano avec De Justo avant probablement Nîmes pour les Vendanges.
 
Clément Dubecq “Clemente” sera le ticket à jouer de la corrida des Fêtes.
 
Si j’étais bookmaker tenant boutique dans une oficina secrète de la calle Iris, je donnerais à mes clients parieurs le nom de Clemente comme torero français gagnant et placé.
 
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Jesús Enrique Colombo
 
A à peine 26 ans, Jesús Enrique (29/09/1997/San Cristobal/Venezuela) est le nouveau fer de lance du toreo festif sud-américain.
 
Technique, athlétique, courageux et poderoso, matador d’alternative depuis le 27 novembre 2017 à Lima des mains de Sébastien Castella et en présence de Ginés Marín avec des toros de La Ventana del Puerto et du Puerto de San Lorenzo, Jesús Enrique, torero de soleil, est un spectaculaire banderillero et un tueur de verdad.
 
Sa saison 2023 en atteste : 25 corridas toréées, 57 oreilles et 1 queue coupées, 1 toro gracié:
 
Triomphateur des ferias de San Cristóbal et Mérida au Mexique, il rafle tous les prix des ferias d’été organisées au Pérou, de Chota à Lajas et Cutervo.
 
En Europe,  Jesús Enrique Colombo a marqué les esprits en France en coupant trois oreilles lors de sa présentation à Aire-sur-l’Adour le 18 juin avec les toros de Gallon et Pagès-Mailhan et s’est imposé comme le triomphateur de la corrida de clôture des Sanfermines de Pampelune en coupant une oreille de poids face à un toro de Miura puis crédité d’une oreille à Mont-de-Marsan en juillet avec un Cebada Gago décasté qu’il tua d’un estoconazo de puta madre et d’une autre ce même mois à Bayonne avec les toros de Criado.
 
Et son début de temporada 2024 confirme son ascension : A ce jour : 19 corridas de toros ; 42 orejas ; 4 rabos ; 40 reses lidiadas ; 3 indultos.
 
Ses dernières prestations : Pamplona le14/07 : toros de Miura ;  oreja y dos orejas ; Ayarpongo (Pérou) le 16/07 : toros de Paijan y Campo Bravo; dos orejas y dos orejas ; Bambamarca (Pérou) le 18/07 : toros de Anibal Vasques y San José del Monte; dos orejas y ovación.
 
Dans la lignée de César, Curro ou Efraín Girón et de Morenito de Maracay, connectant immédiatement avec le public, Jesús Enrique Colombo pour sa présentation tyrossaise, sera l’attraction en paillettes et feu d’artifice de la corrida des Fêtes.
 
Si j’étais négociant en fortes émotions, je ferais de Jesús Enrique Colombo mon incontestable chef des ventes.
 
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 Yon Lamothe
 
Né le 10 novembre 2000 à Tartas. Après avoir grandi dans une famille éminemment taurine, le jeune landais fit ses gammes d’apprenti-torero au sein de l’école taurine d’Adour-Afición.
 
Trois contrats seulement en 2021, mais élu meilleur novillero de la temporada du Sud-Ouest après ses triomphes de Bayonne, Roquefort et St Sever.
 
En 2022, il coupe la seule oreille de l’après-midi aux novillos d’Alcurrucén à Captieux en juin, il triomphe en août à Roquefort devant les La Quinta et à Parentis devant les Fraile, se présente à Madrid en octobre avec une mauvaise novillada de Valdellán, fait vingt-deux fois le paseo et termine la temporada en sixième position de l’escalafón avec vingt-trois novilladas au compteur.
 
Le 19 juillet 2023, prenant l’alternative sur ses terres montoises des mains de Roca Rey avec Tomás Rufo comme témoin, Yon devient le 72e matador de toros français avant de couper l’oreille du 6e toro de la corrida de Garcigrande.
 
Cette année-là, il torée la corrida de Cuillé à Villeneuve de Marsan le jour de la despedida de Thomas Dufau et la corrida de José Cruz à Mimizan et le jour de la Madeleine 2024, n’a pas de chance à Mont de Marsan avec l’insipide corrida de Victoriano.
 
« Vuela Alto » est la chanson qu’aime écouter Yon dans la furgoneta qui le mène aux arènes ; celle que probablement il écoutera le 27 juillet en mesurant le sens d’une opportunité que le jeune matador de Tartas aura à cœur de ne pas laisser passer.
 
Yon Lamothe sera le coup de générosité en main tendue de la corrida des Fêtes.
 
Si j’étais empresa, je ferais pour Yon Lamothe ce que Tyrosse a fait pour lui.
 
Ce sera le samedi 27 juillet à 18h30.
 
Ce sera la corrida des Fêtes.
 
Ce sera à St Vincent de Tyrosse.
 
 
Et je suis certain que s’il avait été encore là, Marcel Dangou aurait validé le cartel.
 
Sin duda ninguna.
 
Datos 
 
Marcel Dangou (1902/1977) : Pharmacien tyrossais, entrepreneur, il fut propriétaire et empresario des arènes de Bayonne, Tyrosse et Toulouse.
 
Patrice Quiot