Je ne suis pas collectionneur, je ne l’ai jamais été et ne le serai probablement jamais…

Ce n’est pas dans ma nature, je sais, j’ai tort, mais c’est comme ça. Pas la place, pas le temps, pas l’envie… D’autres passent leur temps à conserver, compiler, ce qu’on appelle chez moi des roupilles, des rébaladis, et ce sont eux qui ont probablement raison. Moi, je jette, je donne, mais je ne garde que très peu de choses. Avec les systèmes de vente actuels, certains se font même une petite fortune, et Dieu sait si j’avais de quoi les imiter, mais non, très peu pour moi. Mes souvenirs, ils sont enfouis dans ma tête, dans mon cœur, le reste n’ayant à mes yeux que très peu d’importance.

En revanche, il y a quelque chose que je suis bien décidé à conserver, c’est le billet de la dernière corrida de Barcelone. Non pas pour le coller au-dessus de mon bureau ou l’enfouir dans un tiroir, endroit où finissent toujours les choses, mais au cas où…

Au cas où je rencontrerais un jour un politicard catalan indépendantiste abolitionniste, histoire de le lui mettre sous le nez pour qu’il sente le caca de ses certitudes ! Mais aussi sous celui des héritiers de l’empresa et même de certains prétendus aficionados qui sont partis en croisade par pur protagonisme ou intérêt. Il est vrai toutefois que comme ce ne sont pas des faunes que j’ai pour habitude de fréquenter, il est fort probable que mon billet reste longtemps, toujours même, au fond du tiroir. Il aura au moins l’avantage de sentir moins mauvais !