Jeudi 19 Septembre 2024
ORTHEZ
Lundi, 29 Juillet 2024

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« Paulista «  la crème de la caste portugaise…
 
Brindis de cette reseña à Pierre Claverie, disparu il y a quelques mois. Grand aficionado qui connut toutes les arènes du monde entier et jamais ne manquait le rendez-vous d’Orthez. Un homme de cœur, un passionné.
 
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Corrida des fêtes. Plus de ¾ d’arène. Grosse chaleur.
 
Corrida concours de six ganaderías portugaises Toros, par ordre de lidia, de Cañas Vigouroux, Antonio José da Veiga Teixeira, María Cascón (3ème bis, hors concours), Jaime Herculano, Palha et Manuel Vinhas. 
 
Vuelta al ruedo au second toro, de Veiga, Texeira « Paulista » né en septembre 2019, n° 838.
 
Sergio Flores, silence et silence.
 
Gómez del Pilar, deux oreilles et silence après avis.
 
Luis Gerpe, silence et palmas.
 
Le prix de la meilleure pique est allé à José Manuel Sanguesa pour son tiers au second toro.
 
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Le prix du meilleur geste taurin est allé à Mehdi Savalli pour ses banderilles au sixième toro.
 
Le prix du meilleur toro est allé à « Paulista » de Veiga Texeira, lidié en second.
 
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Gómez del Pilar est sorti en triomphe.
 
« Paulista » a éclairé de sa classe la tarde orthézienne: un toro qui venant de loin s’employait sous le cheval puis qui a rompu et a montré de belles qualités sous les leurres ; exigeant ; combatif sans se lasser et répétant jusqu’au bout. Pour le reste, les aléas d’une corrida concours sont on le sait nombreux et la prise de risque est d’autant plus importante que l’on connaît peu des ganaderías portugaises… Présentation remarquable avec des éléments comme le quatrième et le sixième qui avaient de quoi impressionner les plus expérimentés des coletudos. Dans leur comportement, l’ensemble n’a pas été à la hauteur des espoirs ; faibles comme le premier et troisième, ce dernier changé. Le toro de Palha ne se livra qu’avec parcimonie et le sixième, bloc de béton, se défendant sur place.
 
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Ce n’était pas de la tarte pour le trio auquel on ne mégotera ni la décision, ni la volonté de briller. Sergio Flores tomba sur un lot impossible le premier s’écroulant dès la seconde série, le second -un tío - freinant des quatre fers à chaque passe et n’offrant que peu de perspectives. Il s’en défit laborieusement. On a vu le fin mexicain sous de meilleurs auspices.
 
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Bien, franchement bien, Gómez del Pilar face à « Paulista » qu’il plaça avec précision dans ses contacts avec la cavalerie ; ce sens de la lidia a mis d’emblée le public avec lui. Excellente faena droitière essentiellement, car de ce côté l’animal était plus amène, donnée à mi-hauteur, sur un bon rythme dans des séries longues et engagées. Une entière desprendida d’effet rapide fera tomber les deux mouchoirs : juste récompense d’un moment superbe. Il tenta sans y réussir de rééditer l’exploit devant le Palha violent et incertain qu’il tua difficilement.
 
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Luis Gerpe eut la malchance de voir changer son premier toro. Le titulaire trop faible ne donnait aucun espoir, mais le remplaçant de Gascón (second fer de Fraile) en offrit peu non plus et de toute façon, le cœur n’y était plus après ce changement malheureux. Il abrégea. Il montra son entrega, son courage et son sens des responsabilités face au dernier aux antennes effarantes, animal rétif qui se refusait à la muleta. Il raccourcit les terrains et monta avec sérénité à la corne contraire, s’exposant un maximum, mais son effort ne fut pas payé, le toro ne se rendant pas et il abrégea d’un estoconazo foudroyant.
 
Ainsi, on retiendra de cette tarde caniculaire la caste spectaculaire de « Paulista », un des meilleurs toros vu depuis longtemps sur cette piste du Pesqué qui fait honneur à la tauromachie portugaise.
 
Pierre Vidal - Photos b. Caritey
 
MATIN
 
Magnifiques Barcial au comportement décevant…
 
Près de 2/3 d’arène. Canicule.
 
Quatre novillos de Barcial.
 
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Miguel Andrades, silence et ovation et saluts.
 
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Cid de María, silence et silence.
 
Novillos très bien présentés,, ronds et armés pointus, berrendos, comme le veut l’origine. Identiques en tout point à ceux qui firent le bonheur des anciennes générations, ils furent applaudis à leur sortie. Peu à dire sur leur comportement en revanche, le plus brave et complet fut le premier, manso le troisième, peu actifs sous les piques les autres. Seul le premier a donné un peu de jeu à la muleta.
 
Dignes les toreros dans cette confrontation très difficile. Miguel Andardes a brillé à la cape et aux banderilles surtout qu’il a posées avec sincérité. Il frôla d’ailleurs la correction lors de l’ultime paire à son second passage. C’est un garçon courageux que ce type de course n’émeut pas. Cid de María s’est accroché sans produire rien de probant, sauf la dernière épée de la tarde: une entière en place.
 
Chaleur étouffante. Aucun des prix destinés au meilleur piacdor et au meilleur lidiador n’ont été décernés.
 
Pierre Vidal - Corridasi