Par sa lettre ouverte, Julien Lescarret met l’accent à la fois sur une séparation et un futur départ…

Deux nouvelles qui constituent un véritable changement de cap, de projet, qui dépassent même le seul cadre des arènes. Avec Olivier Barratchart, le chemin aura été long, parsemé d’espoir, d’embûches, d’échecs comme de triomphes, avant au bout de la route une bifurcation imprévue, tellement les deux hommes étaient liés. Pour la dernière ligne droite, « Julito » a décidé de prendre sa destinée en mains, c’est son choix, tout à fait respectable, mais l’an prochain, ça va faire un peu drôle de ne plus voir « Olive » les bras posés sur la planche, toujours attentif au moindre détail pour son protégé…

Puis il y a cette idée d’aller négocier directement ce que sera sa dernière saison, celle de son dixième anniverdsaire d'alternative. On lui souhaite évidemment d’être entendu, compris… et inclus dans les ferias de toutes nos arènes importantes. Comme une sorte de reconnaissance, d’hommage, car si comme il le reconnait avec beaucoup d’humilité, il n’a pas vraiment réussi à sortir du rang, il n’a pas non plus à rougir de ce qu’il a montré dans un ruedo, surtout avec le bétail qu’il a eu le plus souvent à combattre. Et si je ne devais garder de lui qu’un souvenir en tant que torero, ce serait sans hésitation sa corrida de Bayonne en 2010, devant les Fuente Ymbro. Un triomphe à valeur d’exemple pour son entrega, sa vaillance, sa détermination, des qualités qui lui avaient permis de surmonter l’obstacle de la meilleure des façons…

Avant que le rideau ne se baisse définitivement sur lui, selon sa volonté, je ne peux que lui souhaiter de vivre encore de grandes tardes comme celle-là. Suerte, Maestro…