Certainement comme vous, je suis ce soir atterré par l’effroyable blessure subie à Saragosse par Juan José Padilla…

Des cornadas, il en a subies beaucoup, des coups, il en a pris plus que son compte, des volteretas, il les compte par centaines, mais en une fraction de seconde, il vient de prendre aujourd’hui le coup de corne le plus terrible, celui qui touche la face, l’oreille, l’œil, celui qui peut te défigurer…

Les images font froid dans le dos et ce soir, en rédigeant ce texte, les mots ont de la peine à venir. Et pourtant, en ayant vu pas mal de fois ce torero, que ce soit chez nous comme en Espagne, en l’ayant vu plus qu’à son tour dans des situations délicates devant des toros qui n’avaient rien de sœurs de la charité, je finissais par croire qu’il était né sous une bonne étoile, s’en tirant le plus souvent par miracle…

Dans la Misericordia, la chance a abandonné le Cyclone de Jerez et les dégâts sont apparemment considérables. Il ne me reste plus qu’à souhaiter à ce torerazo qu’ils soient moindres que ce que l’on craint. On en saura certainement plus dans quelques heures, mais déjà, on peut au moins par la pensée lui adresser ce simple mot, bien équivoque en la circonstance… Suerte !!!