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Buzz
Dimanche, 09 Octobre 2011

Quelles répliques apporter aux provocations de plus en plus fréquentes des activistes anti-corridas ?

C’est en effet une question de plus en plus brûlante depuis qu’une minorité, même dans leur rang, a opté pour la méthode dure, bien connue chez les activistes de tous bords en politique, de droite comme de gauche partout dans le monde. Le principe est clair : compenser leur petit nombre par des actions spectaculaires, bruyantes, et de plus en plus médiatiques…

Deux solutions, se taire ou dénoncer ouvertement. Pendant longtemps, j’ai considéré que le silence était le plus profond des mépris, mais je me suis trompé. Car avec leur tactique, il ont avancé. Et si ça continue, ils finiront par atteindre leur but, en partie à cause de la mollesse de la réplique et le silence de ceux qui auraient pu les repousser dans leurs dix-huit mètres. A commencer par ceux qui ont le pouvoir de le faire et qui probablement pour des raisons de clientélisme, ménagent malheureusement la chèvre et le chou !

Et pourtant, c’est bien maintenant qu’il faudrait briser une spirale qui faute de réactions cohérentes et unitaires nous mènera vers des lendemains qui déchantent. Et quand ce sera trop tard, chacun aura bonne mine de prononcer les sempiternels « y’avait qu’à, si on avait su, peut-être que… », voire des oraisons funèbres… Regardons la réalité en face, l’époque a changé et pendant longtemps, même s’il y avait quelques escarmouches, ça n’allait pas trop loin. Or, actuellement, ça s’est radicalisé en bien des domaines et il est devenu de bon ton d’occuper le terrain pour la défense de causes qui permettent avant tout à certains de se mettre au-devant de la scène… La corrida en fait partie.

Et forcément, à un moment, ça part dans tous les sens, les extrémistes voulant avoir leur part de reconnaissance et ne se contentant plus d’actions jugées trop molles des leaders plus procéduriers que réellement actifs. Et ils montent des plans comme celui de Rodilhan, préparés dans l’ombre et fondés sur une évidente volonté de provocation et de « martyrisation », dès lors qu’ils sont délogés d’un endroit où ils n’avaient pourtant rien à faire.

Il suffit de se rendre sur certains de leurs blogs pour être édifiés… Et quelque part, malheureusement, ils ont réussi leur coup. Car malgré pas mal d’hésitation sur la méthode à employer pour virer ces intrus, il a bien fallu répondre à ce trouble manifeste de l’ordre public. Les dégager en force restait la seule solution, sinon on y serait encore… Bien sûr, c’est ce qu’ils recherchaient, pour faire ensuite « le buzz », comme on dit dans les milieux branchés, à savoir faire parler de soi !  Mais que faire ? Rester à les regarder ? Se taire ? That is the question.

Pour rester dans la légalité, il faudra peut-être à l’avenir songer à des méthodes de filtrage, interdire les banderoles hostiles, et prévoir un service d’ordre adapté à chaque situation. Je crois savoir qu’il y a dans tout règlement taurin un article stipulant que tout spectateur perturbant la course sur les gradins sera immédiatement évacué. Si on commençait par faire appliquer ce règlement, on aurait déjà fait un grand pas. Mais on en est encore loin, et à force de laisser faire, on en arrive inévitablement au bordel organisé et prémédité qu’on a vécu hier.

Souvenons-nous qu’à Barcelone, ça a commencé comme ça au coin de la calle de la Marina ! Et certains politiques n’ont pas hésité à emboiter le pas… Quarante couillons qui vociféraient, et au fond, pendant longtemps, on n’y attachait pas grande importance, puis…