Dernier exemple du découragement, du moins de changement de cap, de certains ganaderos…

Luis Sánchez de Urbina, ganadero salmantino à la tête de « El Sierro », a fini par se résoudre à envoyer à l’abattoir la plus grosse partie de son troupeau d’origine Atanasio pour une raison tout aussi simple que désolante : les principaux toreros n’en veulent plus ! Et il n’est pas le seul dans cette situation…

Ayant tout de même gardé une corrida et deux novilladas, ses produits fouleront encore les arènes les deux prochaines temporadas. Puis rideau.

Bien que déçu et ayant certainement perdu une partie de ses illusions, ce ganadero a néanmoins pris les devants, car il n’est pas question pour lui de fermer la boutique. Et évidemment, comme pas mal de ses confrères, avec l’apport de produits des frères García Jiménez, il s’est tourné vers l’encaste dominant, à base de sang Domecq.

Une dérive qui renforce peu à peu à la fois la disparition d’encastes dont plus personne - ou presque - ne veut, et la prédominance d’un autre qui certes peut donner de bons produits, dans la diversité des croisements effectués ça et là, mais qui finit par quasiment tout monopoliser. Or, la diversité est aussi source d’attrait, voire d’intérêt, pour l’aficionado, tout reposant sur une question d’équilibre.  De plus en plus malmené.