Enquêtes, sondages, projections, plans sur la comète, nous sommes entrés dans l’ère de Madame Soleil…

Le web n’est pas avare de ces consultations à deux balles qui n’ont pas grande signification, mais c’est la mode, un peu comme les micros-trottoirs, où l’on demande quasiment tous les jours à Madame Michu qui revient des halles son avis sur la crise monétaire et le triple A…

Pour rester dans le domaine des toros, la nouvelle union de Taurodelta à peine dévoilée, et d’ailleurs pas encore officiellement entérinée, son projet n’en étant qu’en phase d’élaboration, son programme n’étant pas encore dévoilé, ce qui est tout à fait logique à ce stade de la procédure, qu’on commence à nous rebattre les oreilles avec des consultations qui n’ont ni queue ni tête.

A commencer par celle de Burladero qui demande à ses lecteurs qui va sortir gagnant de cette nouvelle union, un peu comme si on demandait : « à qui profite le crime » ? Allez savoir ! Qui peut objectivement répondre ? Et d’abord, qu’a-t-on à ce jour comme éléments ? Et surtout, pourquoi voudrait-on que cela profite plutôt à l’un qu’à un autre ? Comme s’il fallait les mettre en position de competencia alors qu’ils viennent de s’unir pour travailler ensemble…

Alors, que les lecteurs aient répondu pour 24% que ce serait Casas contre 19% à Uranga et 17% à Matilla, je veux bien, mais sur quoi se basent ceux qui ont voté ? Et pourquoi veut-on à tout prix faire entériner l’idée qu’ils vont se tirer dans les pattes ? Parce qu’au fond, ce genre de question insinue qu’il y aura des conflits d’intérêts et que chacun va jouer sa carte contre les autres. Sans que rien ne puisse objectivement aller dans ce sens, sans qu’on ne connaisse rien de ce qui va sortir de leur chapeau… Et comment arriver à un chiffre de 9% correspondant au profit qu’en tirerait l’aficion, ce qui pourrait signifier qu’à 91% elle n’y trouverait pas son compte…

Quitte à passer pour idiot, ce ne sera pas la première fois, ni certainement la dernière, je fais partie de ceux qui préfèrent juger sur pièces, pour ces empresas comme pour d’autre, sans procès d’intention préalables, sans défiance injustifiée, sans être persuadé à l’avance qu’ils vont se casser la gueule. Ce n’est qu’une fois l’empresa désignée par les autorités, les projets dévoilés, la programmation annoncée, qu’on pourra commencer à se faire une idée, non ? A moins d’être devin. Ou de mauvaise foi.