En une fraction de seconde, j’ai failli me retrouver aux urgences…

Bon, allez, je vous raconte, sans être vraiment sûr que ça va vous passionner… Donc, vers quatorze heures, je passais devant les arènes et je ne sais pas pourquoi, alors que je levais la tête pour regarder la grande roue installée pour les fêtes, histoire de faire le « badarel », comme on dit chez nous, et de me dire que pour rien au monde je ne pourrais monter dans une nacelle, je me suis retrouvé au tapis en moins de temps que ce qu’il ne faut pour l’écrire…

Je ne sais pas si ça vous est déjà arrivé, mais sans pouvoir rétablir l’équilibre, on bronche sur un obstacle et on part vers l’avant bille en tête sans pouvoir se redresser, on met les mains pour protéger la chute, deux trois petits pas sans plus rien contrôler puis on s’escagasse comme une crêpe mal cuite sur le bitume…

Bref, j’ai fait le spectacle et comme c’était dans le virage de l’esplanade, il n’aurait plus manqué qu’une voiture déboule pour achever le tableau ! Je ne suis pas sûr que ça aurait attristé tout le monde, mais rassurez-vous, le chêne est encore solide, et s’il lui arrive de plier, ce n’est pas demain qu’il va rompre… Du moins, j’essaie de m’en convaincre…

J’avoue que la remontée en position verticale n’a pas été de tout repos, d’autant plus, et c’est là où je veux en venir, qu’il ne s’est trouvé personne pour me donner le moindre coup de main. A moins qu’ils aient cru que ça faisait partie des animations de Noël dans le centre-ville !!!

Mais non, quand-même pas, plutôt l’indifférence la plus totale, tu peux crever sous leurs yeux et il n’y en a pas un qui bouge, qui te tend la main, qui pour le moins te demande comment ça va, si tu as besoin d’aide, rien. Démerde-toi ou crève.  On vit une époque formidable…

(Photo prise la veille du sketch tragi-comique…)