Jeudi 28 Mars 2024
Séville
Lundi, 23 Avril 2012

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Un peu de tout, un peu de rien…

Sans être totalement remplie, la Maestranza a tout de même dépassé le trois-quarts d’entrée par temps printanier avec légère brise. Le lot du jour, formé de deux Torreherberos puis quatre Torrehandilla, bien présentés pour la plupart, le 5 en retrait et le 6 avec des pitons qui caressaient l’horloge, s’est révélé décevant à cause de forces limitées pour certains et d’un jeu allant le plus souvent a menos. Cela dit, plusieurs avaient les oreilles en pointillés, notamment les deux derniers, et sont pourtant repartis avec ! Quant au premier tercio, ce ne fut le plus souvent qu’un simulacre… Notons enfin que pour faiblesse caractérisée, le second a été renvoyé prématurément aux vestiaires et remplacé par une sobrero de Montealto.

Rivera Ordóñez - saluts et silence - se montra plutôt alluré au capote, se fit applaudir ensuite aux banderilles et exécuta une première faena de relief limité, l’animal étant rapidement vidé de ses forces, ou plutôt de ce qu’il en restait.

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Avec le quatrième qui prit une ration d’acier conséquente, l’aîné des Rivera ne put proposer quoi que ce soit d’intéressant.

El Cid - silence et saluts - ne sut pas trop quoi faire du sobrero de Montealto au jeu désordonné et l’on retiendra du quart d’heure l’aisance d’Alcalareño avec les palos, qui salua.

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Ce fut une tout autre chanson avec le quinto, un toro terciado mais bien armé avec lequel Manuel Jesús s’illustra par des capotazos allurés puis s’engagea dans une faena d’intensité inégale, mais allant a más sur la rive droite, dénuée toutefois de profondeur en ligne générale. Sans avoir outre mesure forcé son talent, le maestro de Salteras aurait pu prétendre à empocher un appendice, compte tenu des manifestes bonnes dispositions du public à son égard, s’il n’avait pinché.

El Fandi - saluts et vuelta - a fait du Fandi tout l’après-midi, dans un créneau populiste qui lui va comme un gant. A son habitude, il fit réagir les étagères au second tercio puis après avoir brindé à l’assemblée, sa faena assez bien commencée se dégrada rapidement en une succession de muletazos sans grand cachet alors qu’il y avait matière à remplir la banaste.

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Devant l’ultime, porteur de deux dagues impressionnantes, le Fandi brilla encore au second tercio et s’engagea dans une faena bien débutée, mais une nouvelle fois faite le plus souvent de séries manquant d’allure et de profondeur.

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Le soleil demanda l’oreille que l’ombre refusa logiquement de cautionner, tout comme le palco, le tout se terminant par une vuelta comme point final d’une corrida qui en définitive, ne laissera aucun souvenir. Un peu de tout, un peu de rien… sinon celui de quelques occasions perdues. Remarquable musique menée à la baguette par le chef Tristán. Comme lot de consolation…