Nîmes, Vic, Madrid, Orthez, Gimeaux, Hemingway… |
Oreille pour Juan Bautista l’après-midi et une autre, contestée, à David Mora le matin… Matin. Environ trois quarts d’arène, ciel gris, temps lourd. Six toros de Zalduendo nobles la plupart, mais faibles et manquant d’allant. David Mora - saluts et oreille protestée - donna le ton en allant se poster devant le toril pour une réception de son premier a portagayola. S’ensuivirent des capotazos griffés haute couture avant deux piques puis un bon quite de Luque par véroniques et réplique après la deuxième de Mora par chicuelinas ajustées. Brindis à l’auditoire d’une faena débutée à gauche puis relevée par des mouvements droitiers bien cadencés. Naturelles suaves, final plus rapproché et entière tombée, le tout déclenchant une pétition qui manqua un poil de force. Avec le quatrième, David se fit encore applaudir au capote, les deux demies et la rebolera étant à montrer à tous les élèves des écoles. Vuelta de campana, bon premier puyazo, le deuxième pour faire le compte. Brindis à David Cordero, son photographe personnel, faena débutée « à la Conde », jambe ployée, puis gauchères au remarquable tracé, redondos relâchés et final près des planches un poil pinturero, le toro baissant jusqu’à donner des signes alarmants avant qu’il ne lève l’épée. Pinchazo en forme de coup de grâce, protestations descendues des étagères, redoublant avec l’octroi d’un trophée provoquant des réactions diverses, voire contraires. Daniel Luque - silence et saluts - prit d’abord un berrendo qui alla au cheval pour deux puyazos sans histoire, bon quite avant réplique avortée pour Thomas Dufau, et avec encore un adversaire dont la noblesse était altérée par sa faiblesse, il proposa une séance décidée et rapprochée de laquelle ressortirent quelques instantanés pour la photo. Avec le quinto, bien pris les deux fois par un piquero ovationné, il brinda à l’assistance avant de s’engager par mouvements bien rythmés, faisant fi de deux cartons jaunes à gauche, plantant l’épée dans le sable pour instrumenter des naturelles des deux côtés, finissant par entière caída déclenchant une pétition trop faiblote pour être suivie d’effet. Le troisième, un superbe castaño oscuro, fut accueilli par larga puis par capotazos en ployant la jambe, prit deux piques protestées avant un bon quite de Mora. Doblones bien guidés de Thomas Dufau - silence et saluts -, suite droitière avec bousculade sans effet, naturelles une par une face à un opposant vidé et entière caída. Le sixième fut le plus intéressant malgré sa mansedumbre. Comme c’était prévisible, après avoir affiché ce défaut dès son entrée, il sortit seul de la première pique avant d’en prendre une autre bien dosée, à charge de Jacques Monnier. Brindis au public, début par cambio au centre puis bons enchaînements droitiers avant une première séquence de tourne retourne par circulaires inversées, naturelles puis autres séries rapprochées et retournées, tentative de recibir, deux pinchazos puis entière. Voir le résumé par Feria TV de cette course en cliquant ICI L’après-midi, devant environ trois quarts d’arène par ciel gris et menaçant, avec quelques gouttes vers la fin, sont sortis six toros de Fuente Ymbro bien présentés qui n’ont pas toujours donné le jeu escompté... après leur triomphe de l’an passé. Curro Díaz - saluts aux deux - brilla au capote avant les deux rencontres suivies d’un bon quite de Juan Bautista. Brindis au public, entame décidée puis faena comprenant quelques gestes allurés, notamment à gauche. Entière tombée. Avec le quatrième, vuelta de campana puis deux rencontres pour un premier puyazo bien administré et un second cafouillé. Faena marquée par son entrega et sa décision, quelques gestes estampillés, pinchazo et entière. Couple d'aficionados en barrera Après quelques coups de tonnerre, le deuxième prit deux piques sans style, puis Juan Bautista - silence et oreille - débuta à genoux une faena qui allait se compliquer à cause des réactions d’un opposant pegajoso et gazapón, au point que l’Arlésien finit par décider de plier les gaules. Entière. Avec le cinquième, qui lui arracha le capote lors de sa réception et qui poussa au cheval, Bautista brinda à l’assistance et sous la pluie, sans ses zapatillas, il se lança dans un trasteo complet et dominateur qui lui valut la seule récompense de cette tarde après entière. Matías Tejela - silence aux deux - se mit en évidence sur les capotazos de réception de son premier qui fut bien pris les deux fois par le piquero avant d’inquiéter les banderilleros au second tercio. Faena insipide, pinchazo et entière. Face à l’ultime, Tejela manqua de quiétude pour donner plus de substance à ses mouvements. Quelques gestes méritoires dans un ensemble demeuré superficiel. Avec Feria TV, voir le résumé de cette corrida en cliquant ICI Retour sur l'historique encerrona de Javier Castaño en cliquant Là VIC Dimanche matin, 2/3 d'arène. Corrida concours: Toros de Carriquiri, José Moreno de Silva, Fidel San Roman, "Estebán Isidro", "Alcurrucén", "La Reina". Le toro de Moreno de Silva N° 24 Rastrorejo" cárdeño oscuro, né le 16/04/2008, gagne le concours. Antonio Barrera en groseille et or: saluts et une oreille. Bon niveau de cette corrida concours dans l'ensemble avec une belle présentation des toros qui la composent et de bons tiers de piques, les cavaliers faisant, pour une fois, un effort dans l’exécution de la suerte. Bonne présidence aussi de Marc Amestoy, sévère mais juste dans ses jugements, si on ajoute un public attentif, tous les ingrédients étaient réunis pour redonner un lustre un peu terni à cet événement annuel. Deux toros auraient pu prétendre au prix : le Moreno de Silva (photo) qui fut le plus complet et le Fidel San Román sorti en troisième qui fit jouer la musique au tiers de piques et prit un regatón: ce qu'on n'avait pas vu depuis des lustres. Mais, comme il avait laissé beaucoup de jus face au lancier, il s'arrêta vite dans la muleta de Morenito, ce qui explique ce choix du jury. Antonio Barrera s'est battu comme un lion face à ses deux adversaires. Il tomba sur un lot musclé, mais ne fléchit jamais, prenant tous les risques. Il finit par couper une oreille face au dur Estebán Isidro armé jusqu'aux dents et gagna justement le remplacement de Fandiño, blessé, qui ne sera pas au paseo ce lundi. Iván García fut à côté de son sujet toute la matinée. Tout son travail fuera de cacho. Il ne fit aucun effort et la bonne impression laissée l'an dernier s'est totalement effacée. Il eut pourtant un lot accommodant qui aurait mérité plus d'entrega. Morenito, enfin, a montré sa classe à son premier passage face au Fidel San Román qu'il s'est attaché à faire briller, mais qui s'est arrêté trop vite. Il bénéficie d'une très bonne cuadrilla que l'on a vu à l'ouvrage au sixième, le toro de la Reina. Comme Barrera, il joua le jeu austère pour le torero de la corrida concours qui consiste à faire briller l'adversaire plutôt que soi-même et cela mérite d'être souligné. Encore une bronca pour le maire. Il a les oreilles qui lui sifflent, l'édile vicois étant tout de même applaudi par un carré de fidèles.... Après-midi, 3/4 d'arène. Six toros de la Cruz, appartenant aux frères Granier. 3/4 d'arène. Julien Lescarret, en crème et or: vuelta al ruedo et silence. Le picador Antonio García a été récompensé pour son tiers au cinquième toro. Bien présentée, la corrida de La Cruz a fait taire ses détracteurs et les frères Granier auront fait, pour cette présentation d'un lot complet, des débuts réussis à Vic-Fezensac. Un ensemble agressif, au jeu varié, bien dans l'esprit de la plaza gersoise qui a donné une chance à cet élevage méconnu dans le Sud-Ouest. Une expérience réussie. Les Granier, bien dans le type Santa Coloma, ont été nobles avec ce piquant qui relève les sauces pour les premiers et seconds et braves pour ce qui concernent les quatrièmes et cinquièmes. Julien Lescarret va nous manquer: il a été à la hauteur de cette opposition musclée et s'est montré très à son aise toute la soirée. Il a été dans le rythme de son premier toro qu'il a conduit avec autorité. Il aurait sans doute pu couper s'il avait fait le bon choix : celui du volapié plutôt que du recibir aléatoire. Le cinquième avait moins de classe à la muleta et, moins à gusto, le toro se décomposant, il abrégea. Il reçut une grosse ovation finale. Joselillo, eut lui aussi un premier adversaire comestible. Il nous parut un poil en dessous du Français, souvent décentré et conduisant le toro sur le voyage. Néanmoins, il sut faire briller le meilleur de l'envoi, le cinquième, en le plaçant bien au cheval et en construisant un travail qui plut. Lui aussi tarda à l'épée et dut se contenter d'une vuelta. Début catastrophique pour Raúl Velasco qui faillit entendre les trois avis devant un animal compliqué dont il ne sut se défaire. Il ne fut guère plus brillant lors de son second passage. Ce fut la grosse déception du jour. Nouvelle bronca au maire, bête noire de cette féria. Photos Jean-Michel Lamy (http://www.corridasi.com/news/news.php) MADRID Arènes pleines, six toros de Baltasar Ibán bien présentés, braves, compliqués, meilleur le deuxième. Fermín Spinola : silence aux deux. ORTHEZ Après Tangerino et Agolado, voici venu le tour de Bacatum, n°77, de vous être présenté. De plus, nous vous invitons à vous rendre sur le site de la République des Pyrénées pour y lire l'article consacré au dernier voyage au campo de la commission taurine: "A la rencontre des toros des fêtes". Cliquez ICI http://torosorthez.blogspot.com/ EL CAMPO Programme de la fiesta campera du CTPR Lou Pelot de Langlade, qui aura lieu le 3 juin à Gimeaux à la ganadería El Campo… A 11h : tienta avec la participation du matador Marco Leal, de Mojales Balti et de Sofiane El Franklin, 12h : apéritif - repas (paella au feu de bois), l'après-midi : tienta et démonstration de recortadores. La journée sera animée par la Rogersono. HEMINGWAY PRIX HEMINGWAY HISTORIQUE: Jean-Paul Didierlaurent remporte cette année pour la seconde fois le prix Hemingway pour sa nouvelle Mosquito. Rappel des lauréats depuis 2005 : 2005 : Olivier Deck (Toreo de salon) Contact
|