Samedi 20 Avril 2024
Beaucaire, Bayonne, Garlin, Valencia, Santander, Prix, St-Rémy…
Samedi, 28 Juillet 2012

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Sortie a hombros d’Alberto Aguilar qui a coupé les deux oreilles de « Tomillo », un excellent toro de Lagunajanda qui a eu les honneurs de la vuelta posthume…

Temps chaud, un tiers d’entrée environ. Six toros de Lagunajanda charpentés, âgés, la plupart ayant passé les cinq ans et demi, manquant souvent d’allant au dernier tiers, meilleur le quatrième qui a été crédité d’une vuelta.

Alberto Aguilar (saluts et deux oreilles) a bien manié le capote avec le toro qui ouvrait la course. Deux rencontres entrecoupées d’un bon quite par chicuelinas, brindis à l’assistance puis séries templées des deux côtés face à un toro noble qui l’accrocha sans mal sur la fin. Trois quarts de lame au deuxième envoi.

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Avec le quatrième, le meilleur du lot, un castaño, applaudi dès sa sortie pour sa morphologie et son armure, Alberto se montra encore à son avantage capote en mains. Première pique poussée puis deuxième en partant de loin avec musique à la clé. Cité depuis le centre en début de faena, le bicho répondra à toutes les invites, buvant le leurre dès lors qu’il était bien présenté. On notera quelques naturelles d’école et après entière, deux mouchoirs blancs et un bleu tombèrent du palco.

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Lors de sa vuelta, Aguilar invita l’éleveur et son piquero…

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Thomas Dufau (silence aux deux) tomba d’abord sur un opposant qui curieusement allait se coincer la tête dans un burladero… Première rencontre poussée, une autre plus légère, puis faena complète qui a manqué de transmission à cause des conditions d’un animal qui baissa progressivement de ton. Entière au troisième envoi. Avec le quinto, applaudi à sa sortie et qui poussa lors du premier assaut avant de prendre un second puyazo plus cuidé après belle arrancada, Thomas décida de banderiller après un quite par chicuelinas de Galván, ce qui lui vaudra une belle ovation suite à trois paires réussies, la dernière au violon. Brindée à l’auditoire, sa faena débuta par deux cambios au centre, la suite s’avérant plus délicate car le toro se vida rapidement, chargeant sans allant et n’aidant guère le Montois qui se montra décidé sans grande option de transmettre. Entière tombée.

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David Galván (saluts aux deux) a été le malchanceux de l’étape. Le jeune diestro de San Fernando s’est illustré au capote face au troisième, s’engageant ensuite dans une faena parsemée de beaux gestes toreros, hélas sans grande possibilité d’enchaîner par manque de « chispa » d’un toro certes noble, mais tout aussi mou ! Final encimista, desplante en laissant le capote sous le museau du toro, entière après pinchazo puis un tiers de lame.

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Avec l’ultime, les choses allaient rapidement se gâter pour l’Andalou puisqu’il se fit surprendre une première fois au capote, se retrouvant au tapis après une violente poussée… Plus tard, durant la faena, autre accrochage sérieux avec de nouveau, quelques instants plus tard, un dernier hachazo meurtrier qui toucha le menton. Transporté à l’hôpital, Galván souffrait notamment un coup de corne à l’estomac…

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En matinée, devant une bonne chambrée, classe pratique entretenue à charge du CFT, avec quatre erales de La Palmosilla qui ont donné du jeu…

ar28dAlejandro Rubio : oreille.

sof28dSofianito : vuelta.

elp28dToni « El Potro » : palmitas.

yann28dAndy Younes : oreille.

BAYONNE

Corrida de rejón triomphale à Lachepaillet qui avait fait le plein… Pablo Hermoso de Mendoza, deux oreilles à son second après avoir été ovationné à son premier, Sergio Galán : oreille aux deux, et Leonardo Hernández deux oreilles et la queue puis saluts.

Sortie a hombros de la terna en compagnie du mayoral de Los Espartales…

GARLIN

3/4 d'arène. 6 novillos de Hoyo de la Gitana et un de Alma Serena (le 4ème bis).

Juan Leal en mauve et or: tour de piste et une oreille;
Gonzalo Caballero groseille et or : silence et silence;
Brandon Campos en blanc et argent: salut et salut.

Blessure du banderillero Víctor Hugo, aux ordres de Brandon Campos: touché à l'épaule, il a été transporté à l'hôpital de Pau pour une échographie. Son état n'inspire pas d'inquiétudes.

Ciel gris et assistance à la baisse: le cœur n'y était pas samedi à Garlin. Les novillos de Hoyo de la Gitana, dans le type de cette devise célèbre, n'ont pas eu le comportement qui aurait permis à une jeunesse avide de succès d'exprimer ses ambitions. Souvent sans le moteur nécessaire, ils ont fait preuve de violence, d'instinct défensif, se réfugiant aux planches, développant ce "peligro sordo", danger sourd, nuisible à la bonne marche du spectacle. Aux piques, ils s'élancèrent parfois de loin mais sortirent seuls en faisant sonner les étriers. Des symptômes nets de la dégénérescence d'un fer qui fut longtemps une référence...

Juan Leal eut la chance de tomber sur le sobrero des frères Bats (Alma Serena) qui, de présentation commode, se laissa faire et permit au jeune Français de démontrer une réelle maîtrise, un engagement loyal. Il tua d'une grande entière qui lui valut une oreille. Il avait bien tué le précédent, au second essai.

Très vert, le jeune Gonzalo Caballero qui faisait sa présentation en France, tomba sur un lot impossible. Il fit de son mieux...

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Brandon Campos, dans ce contexte difficile, montra une fois encore son courage et sa volonté. Il fit même mieux: démontrant une maturité nouvelle dans la conduite du second combat. Il sut "lidier" comme il fallait l'ultime "manso" coincé contre la talenquère pour le couper en deux d'une grande estocade. Le petit Mexicain est sur la bonne voie.
Pierre Vidal

VALENCIA

Face à un encierro de Victoriano del Río qui donna dans l’ensemble du jeu, la prime allant au cinquième qui permit notamment aux deux figuras de rivaliser aux quites, et devant trois quarts d’entrée, Enrique Ponce a coupé une oreille à son troisième et en a perdu d’autres à cause des aciers, et Morante de la Puebla a égalisé devant l’ultime au cours d’un trasteo parsemé de gestes maison qui l’ont réconcilié avec un public jusque-là quelque peu fâché, suite à ses deux premières prestations.

SANTANDER

Bonne corrida de Victorino Martín avec notamment une ovation pour Antonio Ferrera à son second et à Javier Castaño à son premier, le vainqueur de l’étape étant Morenito de Aranda qui a été applaudi à son premier avant de récolter l’unique trophée de la tarde avec l’ultime, un grand toro…

CFT

Grande nouvelle pour le Centre Français...

4 postes étaient à pourvoir pour la finale : l'un a été brillamment remporté par l'école d'Arles et nous avons la fierté de voir se qualifier 3 de nos élèves...

Joaquin DUPONT-FERRIER, Tibo GARCIA et Toni "EL POTRO".

Cette performance est d'autant plus méritoire que toutes les écoles taurines françaises y ont participé.

Le travail des Maestros Patrick VARIN et Christian LESUR n'est certainement pas étranger à ce succès.

Finale du Tournoi Ouest Provence à Port Saint Louis du Rhône, le vendredi 24 Août 2012, à 17h30.
(Communiqué)

PRIX

PRIX FERIA 2012

Chaque année, depuis 2007, le prix feria est attribué à un lauréat pendant les fêtes de Millas. Ainsi, après l'écrivain Jean-Marie Magnan, le photographe Lucien Clergue, membre de l'Institut, le peintre Claude Viala, mondialement connu, André Viard, le créateur de l'Observatoire des Cultures Taurines, et le journaliste Jacques Durand, le prix sera remis le samedi 11 août à Francis Wolff par Christian Bourquin, président du conseil régional Languedoc-Roussillon.

Francis Wolff est professeur de philosophie à l'École normale supérieure de Paris, rue d’Ulm. Spécialiste de la philosophie antique, il a souhaité renouveler la philosophie générale considérant que l'étude des textes doit être confrontée à l'état des choses du réel. Cette position se trouve illustrée dans son ouvrage principal : Dire le monde dans lequel il soutient que c'est le langage qui fait du réel un monde. Car pour pouvoir le comprendre, il faut des noms qui désignent les choses, des verbes pour définir les événements et pour pouvoir agir, il faut des pronoms personnels liés par ces verbes.

Mais Francis Wolff est aussi un aficionado compétent qui a écrit un ouvrage qui a fait date : Philosophie de la corrida. Dans ce livre, Francis Wolff philosophe. À grands coups de concepts, et d'arguments, il raisonne. La corrida touche aux valeurs éthiques et esthétiques. Elle se prête donc à l'analyse conceptuelle. Or, il se trouve que personne avant Wolff ne s'y était attaqué. En plus d'être un penseur lisible, compréhensible, sur un sujet qui ne l'est pas, il est un pionnier, le premier philosophe de la corrida, laquelle, rappelons-le, est entrée au patrimoine immatériel de la France.

(Communiqué)

ST-RÉMY

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