Jeudi 18 Avril 2024
Places
Dimanche, 02 Septembre 2012

C’est une honte, c’est un scandale  !!! Je n’ai pas eu de places pour la corrida de José Tomás…

Voilà, pour résumer, le genre de mails que je reçois tous les jours en ce moment. Evidemment, je comprends la déception de ceux qui n’ont pu se procurer le fameux sésame, mais ce que je comprends moins, c’est certains de leurs griefs ou arguments. Je ne veux me faire ici l’avocat de personne, mais certains reproches ne tiennent pas.

Prenons les choses dans l’ordre. Le point de départ est bien entendu l’annonce d’une programmation haut de gamme qui fait quasiment l’unanimité. Une feria exceptionnelle, avec une concentration en quatre jours de cartels rematés, personne, je pense, n’en disconviendra. Et bien sûr, the cherry on the cake, l’encerrona de José Tomás ! Quelque chose d’unique qui forcément allait attirer toutes les convoitises du côté des aficionados et enclencher une véritable course aux billets. C’est exactement ce qui se passe pour les matchs exceptionnels, ou les grands concerts, pour tous événements qui drainent un public venu de tous horizons, cosmopolite, dépassant de loin les frontières de quelques départements. Il ne faut pas chercher plus loin la cause de cet engouement et le fait que les meilleures places se soient envolées comme des petits pains. Faites venir le Barça au Stade des Costières et ce sera exactement pareil !!!

Préalable incontournable, les arènes de Nîmes ne sont pas le Stade de France, et leur capacité actuelle a été ramenée à 13.000 places, dont environ 8000 numérotées, ce qui en fin de compte ne fait pas bézef. Et dans un véhicule cinq places, on ne fait pas rentrer dix personnes !

Comme ça se fait pour toutes les ferias, où que ce soit, le premier mouvement de location a concerné les abonnements, et du coup, pour être certains d’avoir une place le dimanche matin pour José Tomás, de nombreux aficionados se sont abonnés.

Ultime phase de location, les places séparées. Il était prévisible que ce serait la portion congrue, avec surtout des places d’amphithéâtre - non numérotées, placement libre - qui elles aussi se sont arrachées. Résultat des courses : des aficionados n’ont pu se procurer la place désirée et manifestent leur mécontentement. Que leur répondre et que faire ? Fallait-il pousser les murs ? Fallait-il se contenter d’une programmation moins attrayante avec des arènes à moitié vides qui pour le coup auraient contenté tout les candidats spectateurs ? Je suis certain au moins d’une chose, l’empresa aurait bien aimé avoir une arène de plus grande contenance qu’elle aurait remplie à coup sûr…

Reste un problème qui, je crois, agace le plus ceux qui se sentent les dindons de la farce, celui de la revente, du marché noir. En effet, outre les sites de vente spécialisés, on commence à voir fleurir, notamment sur Internet, des annonces de particuliers qui proposent des places à des prix parfois prohibitifs. Avec deux cas de figure : ceux qui ont pris un abonnement et qui tentent de se délester des places pour les courses qu’ils ne pourront pas voir ou qui les intéressent moins, et ceux qui se sont procurés des billets pour faire un bizness fructueux.

Dans le premier cas, on peut le comprendre, car ces places sont revendues à des prix raisonnables, le plus souvent à prix coûtant, parfois même à perte, mais dans le deuxième, c’est carrément inadmissible, abject, méprisable. Ce qui rappelle des périodes sombres de notre histoire et qui me fait dire, vu l’incivilité que ça véhicule, qu’avec ce genre de mentalités, il vaut mieux qu’il n’y ait pas de guerre !