Vendredi 17 Mai 2024
Classement
Jeudi, 01 Novembre 2012

L’analyse de l’escalafón 2012 recèle quelques tendances changeant un tant soit peu la donne…

Première constatation, on est loin pour les premiers de la classe – ou supposés tels – des chiffres qu’on a pu connaître dans un passé assez proche, concernant le nombre de participations, crise oblige.

Deuxième, l’arrivée aux premières loges de quelques toreros qui il y a encore peu, fréquentaient les plus basses marches : David Mora, Iván Fandiño et Javier Castaño. Cette ascension, outre leurs mérites propres, est significative des goûts actuels des aficionados quelque peu lassés des cartels de figuras pour le moins figés. Et si peu à peu, ces trois-là et quelques autres, dont Fernando Robleño, sont parvenus à entrouvrir la porte, c’est tout bénéfice sur le plan de la variété et surtout d’une certaine authenticité, avec le retour d’élevages que d’autres ne prennent jamais, ou peu s’en faut.

Troisième, Padilla, dont on salue évidemment le retour gagnant après sa terrible blessure. Un exemple de volonté, d’aficion, de vaillance. Même si ce n’est plus tout à fait le Cyclone de ses grandes années, celles où il affrontait tout ce que le campo recèle de toros de respect. A présent, et bien sûr on peut le comprendre, on l’a vu très à l’aise dans son rôle de telonero devant les figuras et les élevages… qu’il n’avait guère l’occasion de croiser avant !

Quatrième, la chute du Juli et de Perera, les deux figuras qui ont eu le plus à essuyer le retour de manivelle de la part des empresas consécutif notamment à leur participation au fameux G10 en tant que figures de proue. A présent en pleine déconfiture, pour ne pas dire en voie de disparition, cette entité ne leur aura rien apporté d’autre que des désillusions, au point que les rats sont en train de quitter le navire… On aura l’occasion d’en reparler.

Cinquième constat, last but not least, dans le bas du tableau, se trouve le torero le plus paradoxal de notre époque, José Tomás ! Comme quoi, le classement…