En remportant l’Oreille d’Or de "Clarín", Iván Fandiño fait un pas de plus vers la reconnaissance…

Cette distinction, réservée jusque-là aux figuras, sort cette année des sentiers battus et à l’analyse, cela n’a rien de vraiment étonnant.

Certes, ses prédécesseurs avaient leurs mérites et il n’est pas question ici de les leur chicaner, mais les temps changent et il est indiscutable qu’avec eux, les goûts du public aussi. Pour avoir un peu trop tiré sur la corde d’une certaine facilité et uniformité, chez les hommes comme pour le bétail, les aficionados ont fini par se lasser, il n’y a qu’à voir, sauf circonstances exceptionnelles, les indices de fréquentation.



Dans ce contexte, il est évident qu’un torero comme Iván Fandiño soit quasiment plébiscité, alliant à la fois un certain classicisme à un courage qui le fait se surpasser dans des combats marqués par une plus d’authenticité et une indispensable émotion. Les aficionados ne demandent rien d’autre.

Son ascension, bien que freinée par ceux qui n’ont pas trop intérêt à le côtoyer, est tout à fait légitime, et avec quelques autres qui eux aussi se sont distingués régulièrement avec des toros de respect, comme Castaño, Robleño, Mora… un autre type de corrida est en train de faire son trou.

Celle où la lidia est mieux respectée, où le toro n’est pas qu’un faire-valoir, et c’est bien en ce sens que la corrida pourra regagner quelques lettres de noblesse. Avec la competencia qui va avec. Qui est partant ?