Vendredi 26 Avril 2024
Apaisement

Une concertation qui a rassuré les festayres gardois…

Le tour de table entre le Préfet du Gard et quelques maires a donné lieu à des échanges parfois jugés pertinents, voire virulents,  qui ont permis de faire le point sur le problème de nos fêtes, débouchant finalement sur une sorte de modus vivendi, histoire de calmer le jeu… et la colère d’une jeunesse qui tient à ses traditions et qui n’a aucune envie de les voir remises en cause au prétexte de débordements qui le plus souvent sont le fait d’éléments extérieurs, aux intentions plus belliqueuses que festives.

Car il est bien là le problème, mais par les temps qui courent, il y a des évidences qui ne sont pas bonnes à dire, alors on préfère faire le canard, ou l’autruche, ce qui jusqu’à présent n’a pas fait avancer le schmilblick. Mieux vaut donc prendre le toro par les cornes, à savoir les mesures nécessaires, avec en amont les indispensables précautions pour qu’effectivement les choses se passent du mieux possible. Sans grossir le trait plus que de mesure, mais sans angélisme béat. Car si on veut avoir les vraies réponses, il faut se poser les vraies questions !

« Faire en sorte que les fêtes redeviennent familiales », dit avec raison M. le Préfet. Encore faut-il se demander pourquoi elles le sont de moins en moins, car c’est bien ça la vraie question. Le problème, c’est qu’outre les débordements inhérents à toute manifestation de masse qui dans le temps se réglaient à la loyale par quelques mandales bien ajustées, ce qui généralement calmait assez vite les ardeurs des plus excités, on assiste de nos jours à un phénomène qui a gagné du terrain et que l’on n’arrive plus à endiguer, celui de bandes - c’est toujours plus courageux à plusieurs - venues non pas pour s’amuser, mais pour provoquer, pour « foutre la merde », sous n’importe quel prétexte, avec tous les instruments qui vont avec. Reste plus qu’à trouver la parade, et ça, c’est avant tout le problème des autorités et des organisateurs. Car si l’on veut que chez nous, dans le Sud-Est, ces fêtes redeviennent familiales et amicales, encore faut-il que ceux qui y participent se sentent en sécurité, non ? Et qu’on s e donne les moyens d’en écarter ces indésirables, ces empêcheurs de festoyer en rond…

Je ne sais pas vous, mais moi, quand je vais dans les fêtes ou les ferias, je ne me pointe pas avec un couteau ou un cutter dans la poche, ni avec des barres de fer dans le coffre ! Le problème vient en grande partie de là, mais chut… Faut pas le dire trop fort car ça fait un peu désordre dans la « bienpensance » et la « normalitude » qui sont dans l’air du temps…

D’ailleurs, je serais tenté de dire que si ces problèmes ne concernaient que les fêtes, ce serait un moindre mal ! Mais de nos jours, on les retrouve dans la rue, dans un train, un bus, un stade, un établissement scolaire, un commerce, et pour tout dire, à peu près partout. Comme il faut mettre des mots aux choses, ça s’appelle des incivilités, devenues tellement banales que ça fait tout drôle quand ça revient sur le tapis !

Au passage, même s’il y a des abus, l’alcool n’est pas seul en cause. L’apéro, ça peut être très convivial, question de mentalité, c’est ce qui se passe dans la plupart des cas et s’il arrive qu’il y ait quelques excès, ils ne sont pas forcément imputables à la violence qui empoisonne les fêtes. Car certains sont violents sans avoir absorbé une seule goutte d’alcool…

Alors voilà, on va bien voir ce qui se passera le printemps revenu, mais à mon humble avis, si les comportements et les mentalités de certains ne changent pas, ou si on ne les fait pas changer, les mêmes causes produiront les mêmes effets. Je ne souhaite qu’une chose, évidemment, c’est me tromper !