Mardi 14 Mai 2024
Referendum
Lundi, 28 Janvier 2013

Ça semble devenir de plus en plus à la mode…

Quelque chose ne te plait pas, allez, zou… demande un referendum ! Vous en voulez, vous, des thèmes de referendum ? Je vais vous en trouver à la pelle car si je devais faire la liste de tout ce qui me déplait en ce moment, de tout ce qu’il faudrait revoir d’urgence pour que notre société aille mieux, je crois que j’attraperais des ampoules sur le clavier !

Et pourtant, comme certainement la plupart d’entre vous, je ronge mon frein, je subis les discours lénifiants du politiquement correct, d’où qu’ils viennent, ce qui ne m’empêche pas, bien sûr, d’avoir une opinion, mais jusqu’à présent, j’ai toujours été respectueux, je pense, de l’application des lois. Je crois savoir que ça s’appelle être démocrate, même si parfois ça génère en moi des poussées d’urticaire provoquées par certaines dérives venues de toutes parts…

Mais apparemment, tout le monde n’est pas comme ça, et au moindre pet de travers sur un fait de société, on brandit l’arme fatale, le fameux referendum ! Je crois savoir encore que notre constitution, qui vaut ce qu’elle vaut, mais qui existe, réserve le procédé pour des cas exceptionnels, à la gravité et l’importance avérées, et je pense qu’en plus de quarante ans que je possède ma carte d’électeur, sauf erreur de ma part, il n’y en a eu que quatre au plan national…

C’est dire si ça n’a guère rempli mes dimanches, mais si j’évoque ce sujet, ce n’est pas à cause des demandes réitérées des uns contre les autres à propos du fameux mariage pour tous dont on nous rebat les esgourdes à longueur de journée et à propos duquel on entend à peu près tout et son contraire, non, c’est pour faire part de ce qui s’est passé aujourd’hui à Alès. Pour la deuxième fois en deux semaines, plusieurs personnes se sont invitées au  conseil municipal, des anti-corridas, bien sûr, au moment où les élus devaient se prononcer sur le nom du futur adjudicataire. Lundi dernier, la séance a été reportée à aujourd’hui, et finalement, comme vous avez pu le lire dans les nouvelles, c’est la société de Philippe Cuillé qui a été désignée.

Mais au fond de la salle, une dizaine de manifestants ont demandé qu’un referendum local soit lancé à propos de la corrida dans une arène où pourtant la tradition est reconnue, comme s’il s’agissait d’une absolue priorité pour les Alésiens, comme s’ils n’avaient que ça en tête, comme si ça les empêchait de dormir... Il faut dire qu’à Alès se trouve un des piliers de la cause anti-taurine, ceci expliquant probablement cela…

Repoussés dans leurs dix-huit mètres depuis l’an dernier, quel que soit le gouvernement en place, ils n’ont apparemment pas compris. Personne ne leur dénie le droit de manifester, mais il faudrait aussi qu’ils comprennent que la corrida entre dans un cadre législatif et que l’on ne change pas les choses pour une poignée d’individus en manque d’ego et d’audience. Ou alors, tous les jours, il faudrait changer pas mal de choses dès lors qu’un groupuscule, par définition ultra-minoritaire, en émettrait le souhait… En clair, on ne leur demande pas d’aimer la tauromachie, on ne leur demande pas de nous aimer, on ne leur interdit pas de manifester, non, mais on ne leur demande qu’une chose : respecter la loi !