Lundi 29 Avril 2024
Amalgames ?
Mardi, 29 Janvier 2013

La corrida peut-elle dépasser certains amalgames ?

La politique est partout et la corrida ne peut pas en faire l’économie. Mais comme on dit, elle divise l’opinion, partage les avis, à l’intérieur des partis aussi. C’est pourquoi il faut faire très attention par rapport à des idées reçues. Est-elle de droite ? Est-elle de gauche ?

Passe que les antis les plus excessifs nous traitent régulièrement de fascistes, ils n’en sont pas à une connerie près, mais perso, je connais des aficionados de droite comme de gauche, des gens indifférents aussi. Au fait, les antis, ils se situent où, eux, sur l’échiquier politique ?

Quant aux hommes politiques, quel que soit leur point de vue sur la question, il me semble qu’ils sont là avant tout pour faire passer l’intérêt commun avant leurs goûts personnels… et pour faire respecter les lois. On a pourtant quelques exemples de dérives de quelques décideurs de tous bords qui n’hésitent pas à franchir le Rubicon au détriment des traditions, de notre passion. Mais globalement, on constate heureusement qu’une grosse majorité des maires de villes taurines, quel que soit leur degré d’inclination pour les toros, et d’investissement, se montrent plutôt ouverts à la cause taurine.

En ce qui concerne leur coloration politique, pour prendre l’exemple que je connais le mieux, j’ai connu dans ma vie six maires de Nîmes représentant pratiquement toute la palette de l’échiquier politique. D’Edgar Tailhades (SFIO), Emile Jourdan (PCF), Jean Bousquet (UDF), Alain Clary (PCF) jusqu’à Jean-Paul Fournier (UMP), tous sont allés - ou vont - aux arènes et la plupart ont œuvré de façon soutenue pour les toros. Et je suppose qu’il en est de même dans les autres villes. Raison de plus pour ne pas se laisser enfermer par des considérations manichéennes venant d’esprits partisans que ça arrange bien...

En outre, à propos des récentes joutes en mairie d’Alès, j’aime bien la réaction du maire, Max Roustan (UMP), qui ne passe pas pour un fana de corridas, qui a lancé à la poignée d’antis : « Si je n’aime pas, je n’y vais pas. Et si personne n’y va, il n’y en aura plus ! »

Mais jusqu’à preuve du contraire, au Tempéras, il y a encore pas mal de monde dès lors que les plateaux sont intéressants. On peut ajouter à cette réflexion que contrairement à ce que prétendent les mêmes opposants, il n’y aura pas d’argent public à Alès. Il arrive même que souvent, par le biais d’une redevance, c’est la collectivité tout entière qui reçoit une manne venue des arènes ! Mais c’est un autre débat…