Le paradoxe de Las Ventas…

Depuis longtemps, en fait depuis la « Corrida de la Victoria » de 1939, pour la reprise des toros à dans les arènes de Madrid après la guerre civile, la « banda de música » reste muette durant les faenas, ne jouant que pour le paseo puis les intermèdes.

Or, petite révolution de palais, à partir de ce dimanche, la banda jouera quarante minutes avant l’heure du paseo en divers points de l’arène, pour agrémenter l’attente des aficionados et faire mieux connaître un répertoire composé de 110 morceaux, le programme étant inscrit dorénavant sur le « cartel de mano ».

En outre, le chef Francisco García López bénéficiera de l’apport de quatre instruments supplémentaires, une clarinette, un saxo alto, une trompette et un « requinto », sorte de petite clarinette, pour étayer un orchestre qui pourra ainsi interpréter un répertoire plus large.

Une innovation qui s’inscrit certainement dans le cadre du passage à la Culture dont pourraient peut-être s’inspirer pas mal d’arènes. Chez nous, c’est déjà le cas à Saint-Martin-de-Crau où l’orchestre Chicuelo II réalise avant chaque corrida de la cité Saint Martinoise un concert de ses plus grands pasodobles.

Copieurs les Madrilènes ? En tout cas, tout ce qui contribue à animer la Fiesta dans le bon sens est toujours bon à prendre. D’où que ça vienne. Et si ça pouvait donner des idées à d’autres…