Avant chaque corrida, c’est toujours la même chose…

Tandis qu’au loin, on entend la foule s’installer et la musique jouer, ce qui choque le plus quand on se trouve dans un patio de caballos, c’est le silence.

Avec toujours le même rituel, dans un ordonnancement immuable et bien réglé. Très tôt, areneros et monosabios s’agitent, mettant en place les mille détails, puis arrivent le président et ses assesseurs, les délégués, les picadors, qui s’ajoutent aux journalistes et aux quelques invités, chacun se tenant à sa place, comme pour ne pas déranger.

Si l’on est observateur, on aperçoit un homme qui guette, qui attend, le plus souvent avec un sourire figé de circonstance, comme si l’heure était grave, ou allait l’être. Puis arrivent, un après l’autre, matadors et cuadrillas, et là, l’homme fond sur eux pour les accueillir et leur indiquer la chapelle. La plupart s’y rendent, à la fois comme le lieu de prière et de recueillement, quelquefois uniquement pour se concentrer dans le calme…

L’homme, c’est à Nîmes Jacques Teissier, toujours attentif et disponible, selon les habitudes de chacun, pour les rassurer et les aider à conjurer leurs angoisses. Ce sont des moments d’intimité et de spiritualité que lui seul partage, comme pour montrer aux toreros qu’ils ne sont pas seuls.

Ces moments, ainsi que toute la réflexion autour de la Foi et de la Tauromachie, Jacques Teissier nous en fait part, avec la mesure et la passion qui le caractérisent, et que bien sûr nous partageons. Enhorabuena, Sacerdote…