Pour en finir avec certains préjugés ou quelques persiflages…

 Je sais combien ce que ce genre de reportages, à savoir la remise du chèque à Vauvert, peut engendrer de pensées ou commentaires divers, jamais trop exprimés par devant, mais tellement pensés fort, que je voudrais mettre les choses au point une bonne fois pour toutes…

Je ne sais pas ce que vous faites le jour de Noël, mais l’après-midi qui précède cette nuit du merveilleux pour les enfants, où globalement tout le monde s’affaire dans la recherche des derniers cadeaux ou pour préparer la veillée, ça va peut-être vous paraitre très con, mais moi… je file vers l’hôpital !

Non pas que j’ai une cagagne subite ou que je sois maso, tout simplement pour rendre visite à de petits inconnus qui n’ont pas la chance comme mes petits-enfants, et probablement les vôtres, de passer Noël en famille.

Je n’en tire aucune gloriole, personne ne m’oblige à le faire, mais si je m’y rends, c’est parce que j’ai été sensibilisé à la détresse des autres, de ces parents isolés dans une chambre avec leur bout de chou, souvent silencieux, certainement éplorés, mais qui ne montrent rien, qui n’attendent rien, sinon un peu de chaleur humaine.

Là, j’ai pu constater le dévouement d’un personnel souvent décrié, surtout par des ignorants, et  aussi la présence de quelques personnes qui comme moi, sans faire grand bruit, consacrent un peu de temps à ceux qui souffrent.

Avec autour, pour la circonstance, un torero, Marc Serrano, un ganadero, Patrick Laugier, un torero, Fabio Castañeda, quelques autres taurins et journalistes… et surtout, ceux qui tout au long de l’année œuvrent pour ces enfants gravement touchés par la maladie.

En toute confidence, je suis aussi passé très près de tout ça, je ne souhaite à personne de connaitre les angoisses que l’on vit dans ces moments-là, tout s’est heureusement bien terminé dans mon cas personnel et familial, mais dans la vie, il y a quelque part un devoir de mémoire. D’autres ont eu moins de chance, alors quelques heures dans l’année, qu’est-ce que ça représente ?

C’est pourquoi je serai toujours partant pour ce genre d’initiatives, à partir du moment où elles sont vraiment sincères et désintéressées, avec des bénéfices entièrement reversés pour une bonne cause.

Enhorabuena donc à tous ceux qui ont œuvré pour la réussite de ce festival de Vauvert, quant à ceux qui pensent que l’argent des toros est de l’argent sale, qu’ils restent dans leurs certitudes. A la mairie de Vauvert, il fallait voir l’émotion de Mme Nicolas lorsqu’elle a déclaré que c’était bien la première fois que son association recevait un chèque aussi important. C’est pourquoi je préfère de loin la solidarité du milieu taurin… surtout lorsqu’elle donne d’aussi bons résultats !!!