Lundi 29 Avril 2024
Contrepied
Jeudi, 13 Février 2014

Quand Canorea opère un changement radical de stratégie…

 En l’absence des cinq figuras qui ont décidé de ne pas aller à la Maestranza de Séville tant qu’Eduardo Canorea et son équipe en seront à la tête, ce dernier a dû revoir sa copie pour pallier ces forfaits volontaires. Pas facile, mais il fallait bien trouver un plan B, sauf volte-face improbable des « rebelles ».

Pour l’heure, Canorea semble l’avoir trouvé en procédant à un grand chamboulement par rapport à l’architecture des années passées, à commencer par le cartel du Domingo de Resurrección traditionnellement réservé aux figuras, avec l’élevage qui allait avec.

Or, c’est justement celui qui fermait le cycle, à savoir Miura, qui cette année devrait l’ouvrir ! Avec en prime le triomphateur de l’an dernier, Manuel Escribano, qui en deux heures, grâce à la substitution du Juli, avait radicalement changé de statut. Et d’un torero de l’ombre, il était propulsé en pleine lumière…

Pour corser l’affaire, Canorea a eu l’idée de l’opposer en mano a mano à un autre diestro de Gerena, Daniel Luque, jusqu’ici employé plutôt dans le créneau torerista, et dont l’incorporation dans cette affiche peut en effet surprendre… Mais après tout, l’aficionado ne demande qu’à être surpris, non ?

Dans cette stratégie du contrepied, un autre élément risque d’intervenir, une encerrona du Cid face à six Victorino Martín. Pour une sorte de remake de Bilbao qui devrait être l’une des attractions majeures de cette feria.

Pour le reste, l’empresa pourra toujours faire probablement avec Enrique Ponce, Sébastien Castella, Iván Fandiño Padilla, Ferrera, Finito, David Mora, Juan Bautista, Castaño et Robleño, Alberto Aguilar, les locaux Oliva Soto et Antonio Nazaré, Javier Jiménez pour son alternative, et peut-être Joselito Adame et Juan del Álamo… A moins que José Tomás... Mais là, silence radio sur toute la bande...

Mais en ce qui concerne la miurada et l’éventuel solo du Cid, reste à savoir si ces effets d’annonce seront susceptibles de séduire l’aficion sévillane et tous ceux qui prenaient d’habitude le chemin de Séville pour assister à cette feria. Une inconnue majeure sur fond de guerre d’usure, voire de bras de fer. Qui y laissera des plumes ?