Le virage de Séville n’aurait-il pas pu être mieux négocié ?

 S’il s’avère d’après les bruits qui courent que rien ne s’arrangera avec les cinq rebelles à quelques jours d’annoncer les cartels de la Feria de Séville 2014, il n’est pas moins évident, quoique l’on puisse penser du bien fondé de leur fronde, que leur absence va peser lourd et faire pour le moins désordre.

Mais après tout, c’était peut-être l’occasion pour l’empresa d’amorcer le plus correctement possible le virage en renversant totalement la vapeur. Pour cela, faute aussi de José Tomás, il fallait s’appuyer sur les premiers de la classe qui sont disponibles, et pour le reste, ouvrir largement l’éventail avec ceux qui ont triomphé un jour ou l’autre dans la Maestranza, avec aussi les toreros « de la tierra » et quelques autres qui frappent au portillon.

Or, d’après les bruits qui courent, Canorea et Cie ont plutôt joué le béton en offrant plusieurs cartels à certains … et en laissant les autres devant la grille ! Pour être plus explicite, si faire la part belle à des diestros comme Ponce, Fandiño, Castella, Escribano, ou encore le Cid est tout à fait compréhensible, on peut s’interroger davantage sur certains doublons. Mais le pire, peut-être, c’est qu’à partir du moment où la plupart des figuras n’étaient pas là, c’était aussi l’occasion de sortir des sempiternelles ganaderías qui d’ailleurs ont été parfois décevantes ici pour ouvrir la palette. Mais là aussi, apparemment, aucune innovation à prévoir.

Encore un virage manqué ? Réponse le mardi 11 mars…