Jeudi 02 Mai 2024
Prestige
Mardi, 11 Mars 2014

Perspectives du futur, figuras de demain, et patati, et patata…

 On a beau dire, on a beau faire, mais en ce moment, du côté de l’Arenal, on n’est pas loin de la situation du Betis, bon dernier de la première division espagnole. D’ailleurs, l’annonce des cartels de la temporada dans la Maestranza a connu beaucoup moins de répercussion médiatique que par le passé…

Bref, la grogne d’une partie de l’aficion sévillane est manifeste, et un torero, Oliva Soto, a même rassemblé ses partisans devant les grilles pour marquer sa réprobation face à l’attitude de l’empresa à son égard, déjà évoquée hier…

Pour autant, il est clair que tout torero a ses mérites et doit être respecté, mais à la lecture des cartels, et tout en tenant compte de l’absence de plusieurs cadors, on ne peut pas dire que les dirigeants aient fait preuve de beaucoup d’imagination pour mieux combler les vides. Car chaque plaza a son caractère et à Séville, le public aime voir avant tout les vedettes dans une programmation genre « Grand Spectacle » plutôt qu’« Art et Essai »…

Le malaise est acté, le vin est tiré, il faudra le boire, et personnellement, je souhaite à tous les diestros qui fouleront le sable de la Maestranza de triompher. Mais on ne peut s’empêcher de regretter qu’avec la situation actuelle, une arène aussi importante perde chaque fois un peu plus de son prestige.

Finalement, le prestige, c’est ce qui explique pour les dirigeants qu’ils ne baissent pas le prix des places en ventes séparées, satisfaits qu’ils sont apparemment de leurs cartels. Et là, on  n’est pas loin du foutage de gueule, car dans leur ligne budgétaire concernant les émoluments à verser aux toreros, je doute fort que les tarifs soient les mêmes que ces dernières années ! Et peut-être là, dans un esprit de conciliation, ou de réconciliation, l’empresa aurait pu faire un geste envers les aficionados sous la forme d’un rabais, non ?