A Séville, les relations entre l’empresa et les aficionados sont loin de s’arranger…

 Il faut dire que Canorea et ses collaborateurs ne font rien pour calmer les esprits et qu’à la surprise de pas mal d’aficionados proches de l’écœurement, un camion blindé de la police avait pris place sur la parvis de la Maestranza à l’heure de la conférence de presse pour l’annonce des cartels.

D’accord, les partisans d’Oliva Soto s’étaient rassemblés, mais ce ne sont tout de même pas des hooligans et ce genre d’accueil est d’habitude réservé à des manifestations beaucoup plus importantes et considérées à « haut risque ».

Même pour les manifestations anti-corridas, les autorités n’ont jamais pris autant de précautions ! Inutile de dire que cette marque de mépris est mal passée dans les milieux de l’aficion sévillane et qu’à l’heure actuelle, la fronde anti-empresa semble prendre de l’ampleur.

Personne ne peut dire ce qu’il adviendra dans la cinquantaine de jours qui précède la feria, mais ce qui est sûr, c’est qu’il peut se passer encore beaucoup de choses. D’autant plus que le maintien des tarifs hors abonnements, les plus chers d’Espagne d’après les responsables des peñas, est un autre sujet de mécontentement qui n’est pas fait pour faire refroidir la bouilloire…

Question du jour : feront-ils aussi appel à des artificiers pour déminer le terrain ?

(Photos : Sevilla Taurina)