Jeudi 28 Mars 2024
Valencia, Vic, Raphèle, Bouillargues, White, Las Ventas, Escribano, Álvaro, Sevilla…
Mercredi, 18 Mars 2015

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L’unique oreille pour Talavante…

Alejandro Talavante (oreille et silence) a obtenu l’unique trophée de cette tarde à son premier Zalduendo, superbement reçu au capote, puis lors d’une première faena entretenue, templée et profonde. Son second était plus terne et Talavante resta sans options.

Avec Morante de la Puebla (bronca et saluts), les aficionados ont connu le pire… puis le meilleur ! Jamais à l’aise face à son premier, il capitula rapidement, au grand dam de l’assistance, se rachetant toutefois avec le bon quinto. Inspiré à la muleta, Morante enchaina les séries avec lenteur et fluidité, une belle œuvre malheureusement ternie par la conclusion.

Francisco Rivera Ordóñez « Paquirri » (silence aux deux), vit son premier retourner aux corrales pour faiblesse caractérisée. Sortit un de ses frères à la noblesse molle, avec lequel il construisit une faena qui ne trouva que peu d’écho sur les gradins. Avec le bon quatrième, il pincha une faena essentiellement droitière, brindée à l’auditoire, en grande partie à sa faveur, qui comprit quelques bons passages, sans plus. A noter qu’il ne banderilla pas ses deux toros, se ressentant probablement encore de la rouste subie à Olivenza.

(Photo : Alberto de Jesús - Mundotoro)  

 VIC

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 LAS VENTAS

Cartels des novilladas du mois d’avril à Las Ventas…

Dimanche 12 : six novillos de Hermanos Sánchez Herrero pour Daniel Rueda (présentation), Jorge Escudero et Antonio Linares (présentation).

Dimanche 19 : six novillos de Puerto de San Lorenzo et La Ventana del Puerto pour Tomás Angulo, David Miranda (présentation) et Andrés Roca Rey (présentation).

Dimanche 26 : six novillos de Javier Molina pour Antonio Puerta, Miguel Ángel León et Amor Rodríguez (présentation).

Dimanche 3 mai, pour la Feria de la Comunidad :  six toros de Carriquiri pour Curro Díaz, Sergio Aguilar et Leonardo San Sebastián (confirmation).

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RAPHÈLE

Rappel…

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BOUILLARGUES

« Depuis déjà trois ans, notre association la Péña Taurina « La Embestida » de Bouillargues, en accord avec la municipalité de la commune, organise une journée taurine avec une ‘’novillada non piquée ‘’ le premier samedi du mois d’octobre.

Le choix de cette date a fait l'objet d'une réflexion de notre part. En effet, nous avons choisi une journée durant laquelle aucune autre manifestation taurine n'était organisée, ce weekend là, au moins dans une proximité immédiate, afin de nuire à personne.

L’année dernière, nous avons eu la surprise de voir qu’un club taurin d’un village voisin, en partenariat avec l’Association des Matadors de Toros Français, avait changé la date de son weekend taurin, faisant coïncider sa manifestation avec la notre.

Dans l’intérêt de notre passion commune, nous pensons qu’il doit y  avoir un minimum de coordination et de concertation lors de la création de nos prochains spectacles taurins. Cela nous parait indispensable pour que perdurent les traditions taurines dans nos villages.

En conséquence, pour l’année 2015, pour palier à ce problème, nous avons pris l’initiative de modifier la date de notre manifestation.

La Novillada Sin Caballos se déroulera le samedi 10 octobre 2015 et sera intégrée dans une journée taurine complète, comme à l’accoutumée.

Merci pour votre compréhension »

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(Communiqué)

WHITE

« Je veux être le premier Matador Irlandais de l’Histoire. »

Un nom… David White !  Va-t-on parler d’un Anglo-Saxon ayant acheté un mas dans le Sud de la France ou de celui d’un écrivain britannique ? 

Rajoutons « El Irlandés », David White « El Irlandés ». Son accent et ses cheveux roux trahissent sa nationalité.  Mais quand il parle de toros et du but qu’il s’est fixé, c’est bien à un torero, à un vrai torero, que nous avons affaire.

Nous l’avons rencontré pour vous, pour que David White ne soit plus un inconnu pour l’Aficion française.  Pour que, peut-être, une empresa ou quelques ganaderos lui donnent sa chance et lui ouvrent leurs portes. Pour que la France, celle qui a donné tant de choses à de nombreux matadors, lui donne la possibilité de montrer qu’il n’y a rien d’amusant à croire en sa destinée, que nous parlons ici d’un vrai torero qui a tout pour devenir le premier matador irlandais de l’Histoire.

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David, la première question que l’on veut te poser est la plus évidente.  Comment un Irlandais vivant en Irlande a découvert l’art de toréer ?

Voilà comment mon histoire taurine a débuté.  Je suis parti en vacances à Madrid et durant mon séjour, je me suis rendu à Las Ventais pour voir une corrida par curiosité. Ce fut un véritable choc ! Le matador m’a fait découvrir une nouvelle forme de courage qui était celle de rester immobile face au danger, c’était du jamais vu.  Pour moi, face au danger, l’homme bouge par instinct, cela m’a vraiment beaucoup marqué.

Mais de là à franchir le pas de vouloir devenir torero, il y a un monde…

Oui, c’est vrai.  Mais c’était viscéral, je pensais tout le temps à ce que j’avais vu.  Je me suis acheté une muleta sur internet et tout en regardant des vidéos, j’essayais de reproduire les mêmes gestes dans mon salon des heures durant. Dans ma quête de connaissance, j’ai également tenté de m’inscrire dans une Ecole Taurine, mais à 22 ans c’était trop tard.

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Comment es-tu arrivé à toréer pour la première fois ?

Par hasard, j’ai découvert qu’il existait une Ecole pour Aficionados Prácticos à San Diego (Californie).  Je les ai contactés et je me suis rendu à la Finca du Maestro Andrés Hernando pour un stage de trois jours avec des personnes de différents pays non taurins. Ce fut ma première rencontre avec l’animal brave, que de beaux souvenirs. J’étais en ébullition, je voulais recommencer au plus vite. Je suis donc parti au campo mexicain avec Monsieur Coleman Cooney (le responsable de l’école des Prácticos à San Diego). Nous avons toréé plusieurs jours et le hasard a voulu qu’on me propose de toréer un Festival pour Prácticos à León (Mexique), Monsieur COLEMAN me voyait prêt pour toréer en public. J’y suis allé et j’ai triomphé, ce qui m’a servi pour rentrer dans un autre Festival pour Prácticos en Equateur où les choses se sont également bien passées.

Etre práctico c’est une chose, mais être professionnel en est une autre. Quand décides-tu de devenir vraiment Torero ?

L’année suivante, je suis retourné à la Finca du Maestro pour un nouveau stage avec les Prácticos de San Diego. Là, j’ai rencontré des professionnels qui m’ont dit qu’ils voyaient en moi les capacités pour aller plus loin dans le toreo.  Je suis rentré chez moi pour en parler à ma famille. Quand je suis revenu en Espagne, j’ai toréé 17 becerradas et novilladas sans picadors. Je me suis habillé pour la première fois de lumières.

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Ce n’est quand même pas courant de voir un étranger dans le mundillo…

La Fiesta ne connaît pas de frontières, ni de couleurs de peau, ni même de langues. Le seul juge de tes capacités est le taureau. Le taureau est l’unique animal qui engage sa vie pour faire triompher un homme qui sait le respecter, le comprendre et en sortir le meilleur. Lorsque tu fusionnes avec le taureau, tu rentres dans l’intimité d’un couple occupé à danser, tout est là pour réaliser une œuvre d’art. La sensation ou plutôt les sensations qui parcourent ton esprit et ton corps sont indescriptibles, cela touche le cœur, l’âme, peu importe tes origines. Une fois que tu ressens ça, cette sensation reste en toi.  Maintenant, je comprends pourquoi les toreros sont considérés comme des artistes.  Le taureau ne connaît pas d’autre langage que celui de l’homme qui est disposé à l’affronter avec la puissance mentale de rester immobile. Le taureau va te tester constamment et ce n’est que quand tu arrives à le comprendre qu’il va se livrer complètement. Il faut apprendre à comprendre la langue du toro.

Tu as débuté avec picadors à Estremera, au mois d’octobre.  Comment s’est passé le passage à l’escalafón supérieur ?

Bien, j’ai coupé une oreille et si je n’avais pas raté à l’épée, j’en aurais certainement coupé trois. Mais la différence entre non piquée et piquée est très grande. La morphologie de l’animal impose plus de respect. Lorsque tu fais le paseillo, la pression est plus importante avec les chevaux. Tu prends conscience que l’étape suivante est celle de matador de toros. Tu sais que le circuit des novilladas avec picadors est plus compliqué, nous sommes nombreux à poursuivre le même rêve et beaucoup ont un degré de préparation si élevé qu’ils ressemblent à des matadors, tout ça rajoute de la pression. D’autant plus que l’écho de tes prestations est médiatisé et tu n’as pas le droit à l’erreur, ni pour toi, ni pour l’image de la Fiesta.

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Tu voudrais débuter en France. Que signifie la France pour toi ?

Tout d’abord, ma femme est française, elle qui me soutient au jour le jour. Ce serait comme lui rendre honneur que de toréer dans son pays. Je sais que la France a toujours respecté les toreros, et que ceux qui ont la rage de triompher y sont énormément respectés. Quand on triomphe, la plupart du temps ça ouvre des portes. Le public y est connaisseur et mon toreo va les surprendre.

Quel est ton but ?

Plus qu’un but, c’est un rêve, être Matador de Toros.  Les buts dans la vie commencent souvent par des rêves, mais le chemin est long. Je voudrais être un matador de toros honnête et reconnu par les aficionados. J’aimerais également devenir un ambassadeur de la Fiesta brava dans les pays non taurins.  J’aimerais la faire découvrir car il faut la connaître et la vivre pour pouvoir en parler de manière objective.

Merci Torero, nous souhaitons de tout cœur que tu réalises tes rêves…

Merci à vous.

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(Propos recueillis par Estebán Salido - Photos : Lucy Burman et Andrew Moore)

ESCRIBANO

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ÁLVARO

Álvaro García se prépare activement en vue de son rendez-vous de dimanche prochain à Samadet…

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Pour voir la vidéo de sa présentation pour cette course, cliquez ICI

SEVILLA

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