Vendredi 29 Mars 2024
Albaserrada, Nîmes, Solidarité, Tomás, Roque Gómez, Granada, Union Taurine...
Mardi, 03 Mai 2016

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Rencontre avec Fabrice Torrito, le mayoral d’Albaserrada, à la finca Mirandilla…

Belle journée de printemps andalou pour se rendre à Mirandilla avec une superbe lumière, ce qui favorise autant le moral que l’envie de faire des photos. Et Dieu sait si chez Albaserrada, on a souvent envie d’appuyer sur le déclencheur, surtout en cette période où le campo est magnifique…

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Toujours aussi bien accueilli par Fabrice Torrito, nous avons pu parcourir les différents cercados et même rencontrer en chemin « Marruchi », la veuve du Marquis, toujours attentive à ce qui se passe à Mirandilla.

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Et au final, avant la traditionnelle entrevista, j’ai enfin pu poser la plaque souvenir que j’avais commandée sur une paroi de « La Cerca de los Franceses ». Histoire de laisser une trace en terres andalouses...

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Il était alors temps d’écouter Fabrice me parler du quotidien à Mirandilla depuis le décès du Marquis et bien entendu, de revenir aussi sur la corrida d’Aignan…

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"Le Marquis est mort en novembre 2014 et il y a eu évidemment un peu de flottement pendant quelques semaines, mais clairement aujourd’hui, c’est sa veuve María del Buen Consejo Benjumea Maestre « Marruchi » qui mène les rênes de l’élevage  et des activités complémentaires liées notamment au tourisme, à la chasse et à l’agriculture.

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Malheureusement, José Luis et Marruchi n’ont pas eu d’enfant, donc en termes de transmission du patrimoine familial, les terres vont revenir à un neveu du Marquis, Hipólito García de Samaniego. C’est quelqu’un que je ne voyais pas trop du vivant de son oncle et qui maintenant vient plus souvent. Il va falloir qu’il prenne ça en mains et qu’il accepte d’assumer les difficultés économiques d’un élevage. J’espère le convaincre des orientations de sélection que j’avais prises depuis déjà 2009 qui commencent à porter leurs fruits et ce serait dommage de bifurquer maintenant sur d’autres critères. J’ai confiance, ça va bien se passer et de plus, Hipólito a un fils d’une quinzaine d’années que je vois monter à cheval, s’intéresser aux tientas, aux toros, et finalement, est-ce que l’avenir ne sera pas la génération suivante ?

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Je pense en outre qu’il faut montrer à cette famille que grâce au tourisme, on arrive à ce que cette activité ne leur coûte pas trop d’argent. Malheureusement, c’est le nerf de la guerre et si la famille voit qu’elle perd chaque année beaucoup d’argent, elle va peut-être décider d’arrêter. Là, on s’en sort, mais il faut que la philosophie de l’élevage soit maintenue. C’est fondamental car on sait que dans ce métier il faut du temps pour évaluer les résultats. Dans la vie, le plus compliqué, ce sont les relations humaines, il faut apprendre à se connaitre, à se respecter, et à partir de là, les choses fonctionnent beaucoup mieux…

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- Comment s’est passée la temporada 2015, que je qualifierais de saison charnière ?

- On avait lidié en France depuis 2012 et les organisateurs ont voulu peut-être un peu souffler, et de mon côté, j’avais envie de lidier en Espagne. Je me suis rendu compte combien le marché espagnol était compliqué pour diverses raisons, mais ça s’est correctement passé car curieusement, les toreros commençaient à être rassurés en disant que j’avais retrouvé de la « toréabilité » et de la mobilité. C’était intéressant, mais moi, je n’étais toujours pas satisfait parce qu’il me manquait ce que j’ai un peu retrouvé à Aignan, quelque chose de toréable, certes, mais pas fade, car si l’on produit des toros du Marquis nobles et ternes… il y a d’autres élevages pour ça !!! Tous ces apports des Yerbabuena et des Tulio Vázquez commencent à me donner sur des vaches  et les toros jeunes ce qui manquait jusqu’à maintenant à l’élevage.

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- Puis cette année, il y a eu un début de temporada à Aignan dont j’aimerais bien que tu m’en fasses ici la reseña…

- Je tiens à dire qu’il faut remercier l’Aficion Française car par exemple à Aignan, un village de 700 habitants, mettre 2000 personnes dans les arènes est une authentique performance ! Les bénévoles ont bossé comme des fous tout au long de l’année, ils aiment le toro car en outre, c’est un milieu rural, agricole, beaucoup ont du bétail et pour moi, c’était bien qu’ils me fassent confiance. Nous avons entretenu une excellente relation, par exemple ils m’appelaient pour savoir si tel ou tel torero me plaisait, et c’est rare qu’un organisateur demande à un éleveur quel torero il veut pour ses toros ! On a travaillé vraiment en confiance, en toute transparence. Malheureusement, sur les neuf toros qui avaient été reseñés en décembre, on n’a pu en embarquer que six. Les toros d’Albaserrada se battent, on ne met pas de fundas, l’un d’entre eux a été tué par ses frères, un autre s’est cassé une corne et un troisième a eu un problème à un œil, ce qui fait qu’au total, on n’a pu en embarquer que six. En outre, après dix-huit heures de camion, le débarquement a été très houleux, ils se sont énormément battus et le N°47, qui était le toro sur lequel je comptais le plus car il avait le plus beau physique et les meilleures notes, s’est cassé une corne et donc, on n’a pu en lidier que cinq !

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Quant au 32, il me donnait dès le début des soucis au campo, il était compliqué à gérer, mais il portait le numéro du Gers et effectivement, il a été très compliqué à embarquer ! Le chauffeur m’a dit qu’il n’avait jamais vu ça, il a tapé durant tout le voyage, il a continué quand on l’a sorti et résultat, il s’est abîmé le bout des cornes !

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C’était pour moi très décevant, même si le public l’a compris, et en termes de comportement, c’est un peu comme un sportif qui fait son match avant, lui, il avait fait sa course avant !!! Il était intéressant, il est allé deux fois au cheval en poussant et mettant la tête en bas, mais il n’avait plus de fonds. Les quatre autres ont été applaudis à leur sortie pour leur présence, ils ont démonté le burladero des toreros, c’était une course un peu dure pour les toreros.

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D’habitude, les toreros m’appelaient pour me féliciter, mais après Aignan, aucun ne l’a fait ! Je crois qu’ils sont un petit peu en colère parce que la course n’est pas sortie comme ils l’attendaient… mais c’est sorti comme moi je l’attendais ! Et c’est bon signe que les toreros commencent à être un petit peu en colère !!!

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Ça veut dire qu’on commence à retrouver les Albaserrada d’antan ! Il y a encore beaucoup de travail, ils sont sortis un peu durs, c’est vrai, mais ils avaient des pattes, ils n’ont jamais fléchi, ils ont fini gueule fermée, leurs cornes sont restées intactes. Par exemple le 27 prend le coup d’épée en place et va serrer Valencia contre les planches et quand il saute, il va encore le chercher dessus, il met un petit coup de corne, il le ramène, il a donc lutté jusqu’à la dernière seconde.

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Puis on a eu aussi la chance que le sixième « Esclavo », ait terminé la course en beauté. Un toro noble, brave, qui a pris trois piques en poussant, en mettant les reins la tête en bas, qui répétait la gueule fermée, un toro très complet. Il a fait une vuelta méritée et si je n’ai pas recueilli de semence après sa mort, on a la chance qu’il ait un frère de père et de mère, sachant que le père est mort.

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Cet animal devait partir en novillada, mais je l’ai vite enlevé du lot et bien entendu, il va être sur des vaches de suite, avant de le tienter. Il porte le même nom et j’espère qu’il va nous donner des toros à la hauteur du comportement de son frère à Aignan !

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- Après Aignan, comment va s’articuler le reste de la temporada pour les Albaserrada ?

- Franchement, je m’attendais à davantage de répercussion après cette corrida. Je pensais qu’après Aignan ça bougerait un peu, pas tellement en France puisque tous les cartels sont rematés, mais surtout en Espagne. Et là, je me suis rendu compte que ça ne bougeait pas et les seules propositions que j’ai reçues concernent des petits pueblos où économiquement, ce ne serait pas rentable, pas plus qu’en termes d’image…

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Il y a toutefois la solution de Madrid qui après quinze ans, serait prêt à nous reprendre des sobreros, ce qui veut déjà dire qu’on a du physique de Madrid, ce qui n’était pas le cas ces dernières années, et que l’intérêt est revenu. Les veedors sont venus plusieurs fois, ensuite le point positif, c’est que si un de tes toros sort bon, comme c’est télévisé, tout le monde va le voir et ça peut avoir des répercussions pour l’année suivante. Le problème avec les sobreros, c’est que tu ne sais jamais si ça va sortir, ça va être des toros qui vont être un mois dans les corrals, qui vont être souvent manipulés pour passer les portes et en outre, par rapport au nom d’Albaserrada, ils ne sortiront pas beaucoup de sobreros sur des courses de vedettes ! Donc, il y a moins de chances qu’ils foulent le ruedo de Las Ventas…

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On est en train de réfléchir, l’autre alternative étant de les garder un an de plus pour le marché français, avec les incertitudes que cela implique. C’est décevant, d’autant plus que ce sont les six plus jolis toros que j’ai ici depuis 2009 et s’il y en avait eu neuf, ça aurait été une autre histoire. Mais comme je l’ai déjà évoqué, nous avons eu pas mal de pertes.

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Finalement, j’ai gardé dix toros de trois ans pour éventuellement monter une belle corrida l’an prochain, avec les premiers fils des Tulio, en espérant que des arènes françaises se positionnent sur cette première génération de toros issus de Tulio.

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Après, j’ai une ou deux novilladas piquées, je pense que ça va se faire, notamment à Ampuero, vers Santander, où ça s’était bien passé l’an dernier, et deux non piquées qui vont sortir en Andalousie.

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- Actuellement, tu as évoqué dans tes Carnets du Mayoral, de « nouvelles tronches ». Peux-tu nous expliquer de quoi il s’agit ?

- Depuis ce rafraichissement avec des toros de Tulio depuis 2011, beaucoup d’aficionados attendent les résultats. Je suis très content car on commence à retrouver des caractéristiques physiques. Il y a par exemple la petite tâche blanche, et chez Albaserrada, si tu la trouves sur une robe, tu pourras dire que ce toro est issu de Tulio ! Mais c’est surtout les cornes, acapachadas, qui remontent, une gueule chata, plus large que longue, et puis il y a ce regard méchant qui est développé par leurs globes oculaires très développés, avec des arcades gonflées et autour des yeux, des cernes, des stries, qui rendent le regard encore plus méchant. Et en termes de volume, ça fait un toro ramassé, compact, harmonieux, bien fait. Je suis content car sur la première génération, j’ai déjà du type Tulio !

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A une certaine époque, il y avait un rafraichissement abusif avec du Domecq, et à présent, on est revenu à quelque chose de plus équilibré. Par exemple, sur mes six lots de vaches, j’en ai deux de Yerbabuena et deux de Tulio plus le fils du Tulio de Vergèze, ce qui signifie que cinq sur six sont du Pedraja, qui a nettement pris le dessus.

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- J’ai l’impression que tu penses que le salut de cet élevage dépendra de la France…

- Franchement, je suis un peu désespéré par l’Andalousie, ils ne comprennent pas, ils ne savent pas. J’ai sorti des non piquées de Tulio en 2015 et j’ai été le seul dans l’arène à voir que les novillos étaient bons ! Les toreros n’aimaient pas, le public ne comprenait rien, les empresas n’étaient pas d’accord parce que les toreros ne coupaient d’oreilles, je me sentais vraiment seul ! Ce serait donc dommage de sortir ces toros avec un ou deux ans de plus sans que les gens ne se rendent compte de ce qu’on cherche !

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- Tu es tout de même soutenu par une association, ainsi que par de nombreux aficionados qui passent un jour ou l’autre à Mirandilla. Est-ce que ce soutien est toujours très important pour toi ?

- Il est fondamental. Je suis persuadé que l’avenir de la corrida passe par la transmission, la pédagogie, la dialectique et la formation de nouveaux publics. Il faut expliquer l’essence de la tauromachique qui est le combat. S’il y a de l’art après, tant mieux, mais il ne faut pas perdre de vue cette notion première, il faut que le toro soit vraiment un fauve potentiellement  appelé à être dominé par un homme. Il faut amener les gens à bien comprendre tout ce qui se passe en amont dans une ganadería, le travail et les sacrifices que ça représente, et quand tu sais tout ça, tu ne dis pas que le toro n’a pas servi. J’essaie d’expliquer ce qui n’a pas fonctionné, mais dans une analyse plus pointue, en tenant compte non seulement du comportement du toro, mais aussi de celui du torero qui parfois n’est pas adapté à la situation.

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Tout ça est en fait très complexe et par exemple ici, à Gerena, alors que les Andalous ne viennent pas visiter les élevages, on reçoit des scolaires français qui lorsqu’ils vont retourner chez eux en parleront à leurs parents, à leurs copains. C’est très important, ça demande du travail, il faut faire attention de ne pas tomber dans la vulgarisation bon marché, il faut garder un certain niveau et personnellement, je base mon travail ici sur la transparence. Je dis tout. C’est ma façon de faire, parfois dure à porter.

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A Aignan par exemple, on ne se rend pas compte, mais il y avait un tas de gens que si ça avait été mauvais, auraient eu un autre regard. C’était une pression supplémentaire, mais en définitive, je suis très heureux de me sentir soutenu. Avec l’association, on ne manque pas de projets, on a eu le souci des toros qui ont été dévoyés de leur destination, on a pris un avocat, Joaquín Moeckel, et ça s’est réglé. On a réussi à faire lidier la plupart des toros dans une arène, alors que l’impresario voulait les revendre à l’unité pour des courses de rues. Il avait même fabriqué une fausse affiche et le problème, c’est qu’une fois que les toros étaient chez lui, il en avait la propriété ! On a donc pris un avocat pour l’empêcher de les revendre à l’unité, de surcroît deux ou trois fois plus cher que ce qu’il me les avait payés ! Donc, l’association m’a conseillé de prendre un avocat, et c’est elle qui l’a payé. Un bel exemple de soutien, non ?

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Il reste un toro, le huitième, mais maintenant, il a plus de six ans, il ne pourra donc rien en faire, sinon de le passer en viande. On s’est battus, on ne s’est pas laissé faire, et finalement, cinq toros d’Albaserrada ont été lidiés en public. Les toreros ont coupé des oreilles, ça s’est passé correctement et je le répète, tout cela grâce à l’association qui a payé l’avocat. Sans eux, je n’aurais pas eu les moyens d’assumer cette  procédure.

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Il faut savoir que lorsque l’on fait des journées, nos amis sont dans les bars, les restaus, ça parle français, il y a des échanges, et parmi les projets en cours, Gerena veut faire un monument au toreo. Ce sera un toro et un torero sur un des ronds-points de l’entrée du village. Et bien sûr, « Torrito Aficion » va participer, on ne sait pas encore combien ça va coûter, mais nous serons présents car on ne peut pas se tenir à l’écart d’une commune qui compte actuellement, outre des picadors et banderilleros, sept matadors de toros !

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Puis ils ont été aussi actifs à Aignan. Pourtant, il y avait en même temps la Feria d’Arles, mais ils sont à la base de tout ça et ils commencent à voir des résultats. Ils sont impliqués, notamment lors des herraderos et par exemple, le président Anthony, qui n’a pas pu se rendre à Aignan pour raison de santé, avait marqué quatre ans auparavant le 27. Il avait gardé les escoussures et voulait aller jusqu’au bout pour voir « son » toro…

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Autre exemple de fidélité et d’intérêt, j’ai rencontré à Vergèze puis à Aignan des gens de Paris et de La Rochelle qui n’avaient jamais vu de corridas et qui étaient venus parce qu’ils avaient auparavant découvert Mirandilla. Ils avaient vu les toros naitre au campo et c’est de là que leur aficion a démarré. L’avenir de la corrida, c’est le campo, et les journées organisées par l’association mettent directement les aficionados aux prises avec les travaux et l’esprit de la ganadería. Tout part de là…

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Maintenant, compte tenu des contraintes économiques, Mirandilla accueille des événements en tous genres liés à la fête et au toro. On recherche plutôt un tourisme éducatif… A trois heures de l’après-midi, novillada avec picadors dans des arènes portables à Mirandilla ! Il y avait six cents personnes, on a monté les arènes, organisé un herradero et un tentadero et c’est la seule fois que Daniel Luque a toréé de novillero à Mirandilla ! C’était des gens d’une société qui n’avaient aucune habitude taurine et le responsable m’avait dit que si la moitié d’entre eux restaient à la novillada, ce serait déjà beau. Eh bien sur les 600, 550 sont restés !!! Ce qui prouve bien que quand on soigne l’accueil et que l’on explique les choses avec passion, les choses prennent de l’intérêt. On avait fait un paseo à l’ancienne, les deux toreros avec l’attelage, la fanfare à pieds, et on est tous partis jusqu’à l’arène. En plus, on avait invité 400 personnes de Gerena pour avoir une ambiance locale, et c’était génial, ça a créé une grande convivialité. C’était à trois heures de l’après-midi un 18 juin ! Les Andalous disaient qu’on était fous à cause de la chaleur, mais ce qui comptait le plus, c’était bien la chaleur humaine, le respect et la compréhension, des valeurs qui auront toujours cours à Mirandilla…"

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Sens de l’accueil, chaleur humaine, tout ça guidé par la passion et le souvenir du Marquis, c’est bien ce dont j’ai été témoin une nouvelle fois à Mirandilla. Suerte, Fabrice ! Suerte, Marruchi !

NÎMES

La Feria de Pentecôte à Nîmes se profile…

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Tous les détails et renseignements en cliquant ICI

SOLIDARITÉ

Un texte de Jacques Lanfranchi, aussi musical que réaliste et solidaire...

C'était le temps…

L'immense Jacques Brel interprète (1) en 1962, cette ode au temps passé, nos amis hispaniques auraient été plus laconiques : « Tiempo pasado fue mejor ».

C'était le temps où la Belgique exportait une kyrielle de talents : Hergé : le père de Tintin et Milou, Eddy Merckx : le cannibale du Tour de France, Raymond Goethals : la tête de Basile Boli en finale ! Annie Cordy : la bonne du curé et consorts.

Plus près de nous, l'incontournable JC Van Damme ; Cécile de France, Pascal Duquenne (grand prix d'interprétation à Cannes en 1996), Stromae...

Aujourd'hui, nos amis du « Plat Pays » font malheureusement pour eux, la Une avec les activistes de tout crin, toute barbe, de tout poil, animalistes et  autres anti tout inclus.

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À ce propos, quelques réflexions sur le procès intitulé de « Rodilhan Un »…

De prime abord, l'action dans les arènes de Rodilhan et les suites judiciaires ont valeur pour les activistes anti-corrida d'acte fondateur, et peut-être de jurisprudence qui suivra obligatoirement !

Malgré l'optimisme affiché (Coordination des clubs taurins nîmois), l’autosatisfaction (médias, Observatoire des Cultures Taurines à travers son avocat) voire les élucubrations des intellos du Bar Pmu du coin : l'addition judiciaire et financière est lourde, quelquefois supérieure au réquisitoire du Procureur de la république. !

Éternelle controverse : le verre est-il à moitié vide ou à moitié plein ?

Une semaine après le verdict du 14 avril 2016, la SPA (L214) fait une campagne d'affichage dans les grandes villes françaises dont Montpellier, Marseille, Toulouse... en interpellant le Président de la République : (« Je vous fais une lettre » en référence à Boris Vian). Image d'un lapin blanc pour arrêter l’expérimentation scientifique, d'un agneau pour les abattoirs, et d'un toro, évidemment.

Une forme de triomphalisme évident, pas un hasard.

L'aficionado qui paye sa place, n'est-il pas la clef de voûte de la Fiesta Brava ?

Pour une fois, une aide financière aux 17 prévenus du procès de Rodilhan, aurait pu être un juste retour ! L'addition étant très lourde.

Les pistes auraient été multiples, pourquoi pas un festival en fin de temporada, un prélèvement sur le prélèvement fait par l'ONCT (Observatoire National des Cultures Taurines) sur les billets, l'ouverture d'un compte pour des dons solidaires, une participation des grandes entités aficionadas, tels que la FSTF (Fédération des Sociétés Taurines de France), l'UCTPR (Union des Clubs Taurins Paul Ricard)... à tout élan collectif de solidarité.

Mais la Loi nous l'interdit.

Selon la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse (modifiée par ordonnance du 19 septembre 2000), chapitre IV paragraphe 5, article 40,  : « Il est interdit d'ouvrir ou d'annoncer publiquement des souscriptions ayant pour objet d'indemniser des amendes, frais et dommages-intérêts prononcés par des condamnations en matière criminelle et correctionnelle, sous peine d'emprisonnement et de 45000 euros d'amende, ou de l'une de ces deux peines. »

Les idées sont les bienvenues… A vous ! A nous !

Jacques Brel, comme Paul Gauguin se retire aux Îles Marquises.

Dans la chanson éponyme, il déclare : «  Veux-tu que je te dise, Gémir n'est pas de mise »

Nos amis espagnols, plus pragmatique diraient : « Vamos Palante » !

http://www.dailymotion.com/video/x56el5_jacques-brel-bruxelles_music

 Jacques Lanfranchi «  El Kallista » - « 8 MAS »  (2)

(1) Jacques Brel en 1964, interprète  les Toros

(2) Jusqu'en avril 2021, mon apodo sera complété de ma sentence judiciaire : huit mois d'emprisonnement avec sursis.

(Communiqué)

TOMÁS

Après Jerez, José Tomás est annoncé le 24 juin pour la Feria de Hogueras d’Alicante par l’empresa Simon Casas…

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ROQUE GÓMEZ

Le mardi 10 mai à partir de 19h, chez Mimi au bar de l’Aiglon,  rue Notre-Dame à Nîmes, présentation de la contre-affiche d’Eddie Pons et de l’empègue, création de Jean-Marc Stetka.

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Vernissage de l’exposition de Jean-Marc Stetka.

(Communiqué)

GRANADA

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UNION TAURINE

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