Mardi 16 Avril 2024
Léa, Madrid, Arles, Tarascon, Bayonne, Eddie, Fernay, Lamelas, Milhaud, Muleta, Hemingway…

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A La Puebla del Río, rencontre avec Léa Vicens chez Ángel Peralta…

Au « Rancho El Rocío », à deux pas de La Puebla del Río, Léa Vicens s’entraine au quotidien dans un magnifique écrin pour peaufiner sa préparation et entretenir sa cuadra. Cette année, après notamment Castellón, Valencia et Séville, c’est bientôt à Nîmes, Lisbonne et Madrid que l’on pourra la voir évoluer, six arènes très importantes qui prouvent combien Léa a gravi les échelons pour rivaliser à présent avec les premiers de la classe dans cette  difficile spécialité.

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Une trajectoire ascendante à laquelle il faut associer bien sûr Ángel Peralta, le maitre des lieux à l’origine de son accès dans le milieu du rejoneo, et si tout se passe bien, comme c’est le cas pour le moment, la Nîmoise, désormais basée en Andalousie, devrait connaitre une temporada pléthorique, juste récompense des efforts et progrès réalisés…

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"Quand j’étais plus jeune, mon père m’emmenait aux corridas, mais franchement, je n’aimais pas ça ! Ensuite, je ne voulais plus y aller, puis quand j’étais lycéenne, j’ai demandé à placer aux arènes pour gagner un peu d’argent de poche. 

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Du coup, le fait d’être amenée à voir des corridas car on devait rester jusqu’au cinquième toro, un peu ça et aussi parce que lorsque l’on a seize/dix-sept ans, que les copains y vont, que c’est la mode et que ça fait bien d’aller voir des corridas quand on est à côté, à Daudet, tout ça a fait que finalement, ça a commencé à terriblement me plaire !

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Je faisais du cheval depuis toute petite, j’ai eu mon premier poney à quatre ans et je me souviens d’avoir vu Ojeda à cheval lorsque je plaçais en haut de l’arène. Je commençais alors à penser ce que j’éprouverais si un jour c’était moi !

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Ensuite, j’ai connu Alain Bonijol, je montais à cheval et Hervé Galtier, qui était mon prof de sport au collège, m’a demandé si je voulais faire alguazil. Le fait de fréquenter le callejón m’a permis de rencontrer des personnes du milieu taurin qui ensuite m’ont fait connaitre la famille Peralta et un jour, je suis arrivée à Séville pour faire la feria avec les copines, et j’ai connu le fils de Rafael Peralta qui m’a dit de venir à la maison. Au début, je suis donc montée à cheval en tant qu’invitée, c’était le jour où ils sélectionnaient des cavaliers et don Ángel m’a dit que je montais pas mal, me proposant ensuite de venir travailler ici…

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J’étais alors à la fac, et j’ai accepté, mais c’était pour toréer à cheval. Au départ, ils n’étaient pas trop d’accord car ils avaient eu quelques expériences décevantes avec des jeunes, c’était un peu comme un défi. J’ai travaillé ici, j’étais salariée et au bout de quelques mois, avec mes économies, j’ai acheté un premier poulain, Gacela. Ensuite, d’autres ont suivi…

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Au début, l’adaptation n’était pas évidente car ici, c’est assez fermé. C’était à la fois andalou, masculin et rural ! Tu vois un peu… Mais ils n’ont pas eu le choix ! Je me suis accrochée et pendant quatre ans, je n’ai fait que dresser mes montures et m’entrainer. Je n’avais aucun cheval, sinon mes poulains qu’il fallait former. Bref, il a fallu que je monte mon écurie et j’ai débuté en me lançant un peu dans le vide avec six ou sept chevaux ! Ensuite, première corrida et premier triomphe ! Le rêve commençait à devenir réalité…

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Ángel Peralta, à qui je dois beaucoup, m’a ouvert beaucoup de portes à mes débuts et il me suit partout. D’ailleurs, il dit : « on torée » et il est impensable qu’il ne soit pas là ! C’est vrai que ma progression a été rapide et de rien du tout, je passe maintenant avec les figuras, ce qui est très gratifiant, mais ça implique aussi de grandes responsabilités pour être à leur hauteur.

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En plus de m’avoir apodéré pendant une temporada, Marie Sara a été pour moi une amie, et ça a été une belle étape de complicité. Maintenant, c’est Simon Casas qui a pris le relais et ce qui est marrant, c’est que ça avait été mon premier employeur… en tant que placeuse ! Etre apodéré par lui, c’est à la fois une opportunité et une reconnaissance, compte tenu de la place qu’il occupe dans le milieu taurin. Il m’a signé cette année des contrats extraordinaires, je serai dans les arènes les plus importantes. Dans ce contexte, don Ángel a davantage le rôle de maestro et Simon celui de manager. Ils s’entendent très bien, ils sont vraiment complémentaires et je ne pouvais pas rêver meilleurs soutiens.

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En ce qui concerne ma cuadra, j’ai la chance de posséder aujourd’hui une écurie de chevaux vedettes.  Il y a Bach et Guitarra de salida, plus Diluvio, aux banderilles j’ai Gacela, Bético, Desafío et Bazuka, pour le dernier tercio Espontáneo et Jazmín et cette année, je vais rajouter trois chevaux : Sefar pour la salida, Deseado pour les banderilles et Petit Pois pour le dernier tercio.

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Parmi les arènes importantes, j’ai débuté cette année à Castellón, Valencia, Arles et Séville où ça s’est globalement bien passé. Ce sont des cartels relevés, il faut toujours s’arrimer… tout en pensant que j’ai atteint la catégorie où se trouvent des figuras qui sont là depuis vingt ans ! Moi, je ne suis là que depuis six ans et je travaille encore dur pour justement me maintenir à ce niveau, ce qui est le plus difficile.

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Mes rapports avec eux sont excellents, Pablo m’a prise un peu sous son aile, il veut que je sois avec lui dans beaucoup de corridas et Ventura m’aide bien aussi, on torée des vaches ensemble… Avec les autres, j’ai aussi des rapports cordiaux. Ils connaissent mon histoire, ils m’ont vu arriver avec trois fois rien, je me suis faite depuis le début, sans jouer les señoritas et je pense que ça a joué au niveau du respect.

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Dans un futur proche, mes échéances importantes seront Nîmes pour Pentecôte puis Cordoue et ma confirmation à Lisbonne avec Mendoza et Moura, avec en suivant, ma confirmation d’alternative à Las Ventas avec Mendoza et Leonardo. On le voit, pas mal de courses à responsabilités m’attendent dans des arènes renommées. Bien entendu, il y aura au cours de l’été de nombreuses arènes pour les ferias les plus courues, comme Méjanes et Les Saintes, qui proposent des trophées importants, ainsi que Dax et d’autres plazas en pourparlers pour la France…

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Côté public, je ressens pas mal de sympathie, de soutien, ça fait plaisir et ça me motive. En ce qui concerne la défense de la Fiesta, il m’arrive d’être invité, y compris en Espagne, à des émissions contradictoires sur la tauromachie. Pour « On n’est pas couchés », avec Eymeric Caron, je n’avais rien préparé et c’est certainement pour cela que ça s’est bien passé ! Je m’étais dit qu’il fallait le laisser parler, je l’ai toujours fixé du regard et il était visiblement déstabilisé, ce qu’il m’a dit après d’ailleurs ! Il attendait que je m’énerve, mais j’ai gardé mon sang-froid et quelque part, c’est lui qui a fini par perdre le sien !

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Pour 2016, et compte tenu de la catégorie des courses pour lesquelles je suis engagée, mon but sera de me maintenir et même d’encore progresser car je sais bien qu’il y a des choses que je peux améliorer. J’y travaille au quotidien, ainsi que pour corriger des détails avec mes montures. Si j’ai conscience des progrès accomplis, je ne veux pas m’arrêter en si bon chemin !"

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Avec autant de charme et de charisme que de caractère, Léa est manifestement partie pour s’installer sur les plus hautes marches. A force de travail, d’entrega et tout simplement de talent ! Qu’il est déjà loin le temps de la petite lycéenne qui plaçait aux arènes…

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Quelques supportrices de Léa prises au vol au Rancho El Rocío !!!

MADRID

Suite aux violentes précipitations qui se sont abattues à Madrid durant ce mardi et malgré la protection d’une bâche, la corrida du Vellosino avec Eugenio de Mora, Juan Bautista et El Payo a été annulée…

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(Photo : Mundotoro)

ARLES

Cocarde d'Or le lundi 4 juillet : vente des places à partir du 17 mai...

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Feria du Riz les 10 et 11 septembre : vente des abonnements à partir du 17 mai et des places individuelles du 6 juillet.

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TARASCON

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BAYONNE

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EDDIE

Fidèle à la tradition, Eddie Pons a présenté ce mardi soir sa contre-affiche au bar L'Aiglon de Nîmes, siège du Club Taurin Roque Gómez...

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Pour sa part, le peintre Jean-Marc Stetka a réalisé l'empègue et exposé quelques toiles taurines. A voir durant la Feria...

FERNAY

Une bien belle réussite pour cette Journée "Acoso y Derribo" à la ganadería Olivier Fernay avec l'Ass TDS et Campo Flamenco où les Cavaliers de Doma Vaquera ont gouté aux joies du Campo.

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En effet, les vaqueros, plus habitués à réaliser les figures de campo en carrière lors des concours, ont cette fois-ci mis leur savoir faire derrière les becerras en plein campo.

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Une journée qui en attend d'autres car ce dimanche "le bonheur était dans le campo des Jasses de la Ville"…

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LAMELAS

Les jours se suivent et ne ressemblent pas. En tout cas, pour Anlberto Lamelas, c’est tant mieux, car aujourd’hui, la bonne nouvelle vient d’un sourire et d’un moral retrouvés, même si sa blessure nécessitera encore pas mal de soins et de repos.

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Pour l’heure, le maestro de Fuenlabrada récupère positivement, sans fièvre ni douleurs excessives, et ne va pas tarder à venir à l’ordre du jour son transfert jusqu’à son domicile où il pourra poursuivre sa rééducation. Avec comme pour tout matador, l’espoir de revenir au plus vite dans un ruedo. On ne peut bien sûr que lui dire « suerte » !…

MILHAUD

Le jeudi de l’Ascension, la Peña Taurine Ricard Enrique Ponce, présidée par William Jamet, organisait une tienta avec quatre vaches d’Alain et Frédérique  Tardieu dans les arènes de Milhaud avec Marc Serrano, Tibo Garcia et Ignacio Bonmati, ce dernier venu avec Jean-Marie Raymond, ganadero de Virgen María à Constantina.

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Devant gagner l’Espagne rapidement où il était attendu par l’équipe d’Iván Fandiño, le novillero Tibo Garcia est passé en premier avec l’accord de ses compañeros. Tombant sur une vache mansa, il fit un effort pour en tirer le maximum et esquissa plusieurs gestes honorables.

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Ensuite, Marc Serrano a puisé dans sa technique pour finir par s’entendre avec une vache qui se fixait davantage, le Nîmois tirant plusieurs séries bien construites au cours d’un trasteo méritoire.

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La surprise, autant que la découverte, est venue d’Ignacio Bonmati, un novillero qui eut ce jour la chance de tomber sur la meilleure vache, et de loin. Visiblement désireux de se montrer à son avantage, le Jerezano aligna les séquences ajustées sur les deux bords, profitant autant qu’il pouvait de la bonne caste de son opposante.

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Sortit ensuite une dernière vache qui permit à plusieurs prácticos de s’exprimer à leur tour. C’est ensuite dans le couloir des arènes que se sont déroulés apéro et repas pour ponctuer de la façon la plus conviviale possible cette journée d’aficion…

Quant à Ignacio Bonmati, on y reviendra bientôt avec une présentation plus complète…

MULETA

Les 110 ans de la Muleta…

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HEMINGWAY

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