Mardi 16 Avril 2024
Arles, Dax, Albacete, Villaseca, Valladolid, Cehegín, Villa del Pardo…
Samedi, 09 Septembre 2017

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Triomphe du Juli qui a coupé trois oreilles aux toros de Domingo Hernández…

Avec l’arôme particulier des corridas exceptionnelles, cette goyesque arlésienne n’a pas failli à sa réputation. Tout était prêt pour qu’à l’heure H, les ingrédients soient réunis pour offrir un écrin artistiquement bien en phase avec l’esprit de cette course. Sauf que…

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Sauf qu’il a fallu compter sur un invité de la dernière heure qui a foncièrement perturbé la bonne marche des opérations. La pluie, celle qui est venue compliquer la tâche de tous ceux qui avaient pour mission de peaufiner le superbe décorum conçu par Hervé Di Rosa. Grâce aux efforts de tous et malgré les gouttes qui s’étaient invitées jusqu’à l’heure du paseo, tout finit par rentrer dans l’ordre, les areneros et les membres du service technique se taillant une belle ovation, ô combien méritée, pour l’efficacité de leur intervention.

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Après le paseo, une minute d’applaudissements a été réservée à Iván Fandiño, triomphateur de la feria pascale, ainsi qu’à Dámaso González et plus généralement à tous ceux qui nous ont quittés cette année, professionnels comme aficionados.

4/5 d’arène, toros de Domingo Hernández, les trois premiers puis le 4 bis, et Garcigrande les trois autres, correctement présentés, discrets sous le fer la plupart, nobles, mais manquant de fonds. Le quatrième a été remplacé  par un sobrero de Domingo Hernández après s’être invalidé au second tercio.

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El Juli (oreille puis deux oreilles) se distingua sur la réception capotera de son premier avant deux rencontres entrecoupées d’un bon quite par chicuelinas. Bonne entame muletera  précédant des tandas ajustées à gauche puis un final au plus près des cornes avec passage par le haut, séries énergiques et variées. Entière maison puis deux descabellos avant l’irruption d’un anti copieusement sifflé, rattrapé par la maréchaussée et promptement évacué. Et alors que les areneros étaient en train d’arranger la piste, un deuxième larron survint à son tour, rapidement intercepté et arrastré en dehors du ruedo. Entre temps, le public, soutenu par l’orchestre, se mit à entonner la Coupo Santo puis la Marseillaise…

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A propos de l’orchestre Chicuelo II, disons qu’il a été une nouvelle fois parfait, bien en phase par le choix du répertoire avec l’esprit de cette goyesque, l’ensemble de l’accompagnement étant de surcroît relevé par la prestation exceptionnelle du trompettiste virtuose Pacho Flores.

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Avec le quatrième, El Juli partait pour une belle démonstration de toreo face à un adversaire apparemment bien prédisposé à répondre aux cites de Julián, mais après avoir partagé les banderilles avec Jean Bautista, le bicho boula au sol et se démit une patte, ce qui contraignit le palco à sortir le mouchoir vert…  Bon capoteo avec le sobrero, puis deux piques en mode simulacre correspondant aux forces limitées du cornu, mais applaudies, avant un brindis à l’assistance d’une faena compacte, donnée le plus souvent à mi-hauteur avant une fin plus encimista qui porta sur les gradins, avec notamment des redondos sans fin. Bref, la totale, conclue par une entière en passant au large au second envoi.

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Juan Bautista (oreille et saluts) afficha sa décision dès les capotazos de réception avant deux puyazos, le second pour la forme. Entame de faena alluré jusqu’au centre, puis échanges droitiers élégants et naturelles inspirées, l’Arlésien se faisant menacer par un plat de corne par un toro peu évident, mais affirmant son entrega et son aguante lors d’un final rematé par une entière al encuentro suivie d’un coup de verdugo. Avec le quinto, reçu par larga de rodillas  puis un bon capoteo avant une première pique poussée et une seconde qui vit le lancier effectuer un spectaculaire vol plané par devant, sans graves conséquences toutefois, Juan Bautista déclencha ensuite la musique sur un quite avant d’inviter à son tour le Juli à poser les palos, les deux s’attirant une belle ovation.

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Brindis à Hervé Di Rosa, et bon début près des planches d’un trasteo certes volontaires, Juan faisant un bel effort pour réussir le desquite, mais l’opposition ne lui facilita pas la tâche, le toro allant rapidement a menos et ne transmettant guère. Final dans les cornes, sans parvenir à faire décoller totalement l’affrontement, et pour cause. Pinchazo puis estocade tombée, un descabello.

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Cayetano débuta avec un client qui suite à deux piques sans histoire, permit ensuite par la franchise des ses charges à Iván García et Alberto Zayas de saluer. Brindis à l’assemblée, le cadet des Rivera éprouvant ensuite du mal à maintenir l’intérêt malgré ses gestes soignés, face à un bicho deslucido qui s’éteignit rapidement. Entière au troisième envoi puis un descabello. Avec l’ultime, Cayetano étala plusieurs gestes allurés au capote malgré un désarmé. Deux piques, la seconde sur l’épaule, puis entame suave d’un trasteo  composé d’instantanés méritoires, avec un susto sur une chute le laissant à la merci du toro, heureusement sans mal. Faena de détails face à un toro soso envoyé ad patres par entière suivant deux pinchazos et précédant un descabello.

Avec Toril TV, voir le résumé de cette corrida en cliquant ICI

DAX

Moins de trois quart. Toros de Victorino Martín, corrects de présentation, inégaux d'armure, manquant de fond les trois premiers , sosos les trois suivants.

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Emilio de Justo  a confirmé ses précédentes prestations.  Lidiador et artiste , il compose une très belle faena essentiellement droitière. Il tue bien, mais la mise à mort est un peu longue et il ne coupe qu'une oreille. Le dernier manque de forces et de race. Il est soso et manque de charge. De Justo doit s'employer pour le réveiller à gauche et réussir à enchaîner deux bonnes séries et un adorno de grande classe. La mise à mort , engagée , résulte basse mais rapide d'effet. Deux oreilles sont accordées. Dommage que le public confonde efficacité , qualité et rapidité d'effet d'une estocade. Si l'estocade de De Justo avait été en place mais longue à faire agir comme celle à son premier, il aurait été privé de Grande Porte comme il a été privé de seconde oreille au premier après sa meilleure faena de l'après-midi...

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Antonio Ferrera, salut depuis les callejón et quelques sifflets après deux avis

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Alberto Aguilar, oreille protestée et silence

(RT, Corridasi - Photos : Ferdinand De Marchi)

ALBACETE

Pour la corrida du Centenaire, dans une arène pleine et face à des toros de Domingo Hernández et Garcigrande, triomphe d’Andrés Roca Rey qui a indulté « Orgulito », de Garcigrande, recevant les deux oreilles et le rabo symboliques, puis deux oreilles.

Oreille et applaudissements pour El Fandi et oreille avec pétition puis deux oreilles pour Alejandro Talavante, autre triomphateur de cette corrida mémorable…

VILLASECA

Devant trois quarts d’arène environ et face à des novillos de Cebada Gago donnant pour la plupart peu de jeu, excepté le premier, silence et applaudissements pour Ángel Jiménez, applaudissements et silence pour Tibo Garcia, et silence et sifflets pour Alejandro Gardel.

VALLADOLID

Devant une demi-arène et face à des toros de Miranda y Moreno, Enrique Ponce a coupé quatre oreille, une, deux puis une, et Manolo Sánchez, qui fêtait dans sa ville ses 25 ans d’alternative, l’a accompagné dans sa sortie a hombros pour avoir coupé les deux oreilles de l’ultime, après saluts puis trois avis à son second.

Voir le résumé vidéo en cliquant ICI

CEHEGÍN

Devant trois quarts d’arène et face aux toros de Miura donnant du jeu la plupart, triomphe de Rafaelillo qui a coupé trois oreilles, - saluts, deux oreilles et oreille -, Antonio Puerta en coupant une à son dernier après deux silences.

Pour Rafaelillo, c’est de bon augure avant le défi ganadero de ce dimanche à Arles…

VILLA DEL PRADO

Dans cette bourgade proche de Madrid, triomphe de la terna lors d’une bonne novillada de La Guadamilla.

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Jesús Enrique Colombo : deux oreilles et deux oreilles et rabo.

Diego Carretero : deux oreilles et deux oreilles.

Pablo Mora : oreille et deux oreilles.

(Photos : Joël Buravand - Voir l’album complet en cliquant ICI)