Jeudi 28 Mars 2024
Luc Jalabert, Madrid, Pâques, Autoromachie…

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Un « figurón » du monde taurin, d’Arles et de la Camargue vient de nous quitter…

On le savait souffrant, atteint de cette maladie qu’on dit longue, mais ce mardi matin, c’est tout de même avec surprise et une profonde tristesse que la nouvelle nous a réveillés, Luc Jalabert venait de nous quitter.

A l’orée d’une semaine que l’on aurait préférée plus festive, le coup fait très mal. Que Jean-Baptiste, Lola, Marc, ainsi que tous leurs proches et amis, sachent que Torofiesta s’associe à leur chagrin. Repose en paix, Maestro !!!

Les obsèques auront lieu vendredi 30 mars avec un premier rendez-vous aux arènes d’Arles à 9h30, suivi d’un office religieux en l’église Saint-Trophime puis dans la plus stricte intimité familiale, de l’inhumation au cimetière de Trinquetaille.

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Les réactions reçues :

Jean-Paul Fournier, Maire de Nîmes :

Aujourd'hui, j'éprouve une réelle émotion et une profonde tristesse suite à la disparition de Luc Jalabert, qui a marqué l’histoire de l’aficion et plus particulièrement les arènes d'Arles en tant que Directeur, éleveur et figure du Rejón.

Sa silhouette discrète qui arpentait le callejón Nîmois nous manquera.

A quelques jours de l'ouverture de la Féria de Pâques, je pense tout particulièrement à ses proches et plus spécialement à son fils Jean-Baptiste Jalabert et à sa fille Lola qui ont pris sa suite à la tête des Arènes d’Arles.

Je leur adresse mes sincères condoléances.

François Bernardini, Maire d’Istres :

Le monde de la tauromachie est en deuil. Je suis sincèrement peiné de la disparition de Luc JALABERT, passionné, grand professionnel et homme de caractère.

A Istres, l'annonce de son décès a attristé le "mundillo" et tous ceux qui ont croisé sa route, un jour à l'occasion de la Féria, qu'il a accompagnée depuis le début.

A sa famille, j'adresse mes sincères condoléances, au Maestro Jean Bautista son fils, j'adresse mes affectueuses pensées.

Ecole Taurine du Pays d’Arles :

C’est avec émotion et une profonde tristesse que nous avons appris le décès de Luc Jalabert. 

Rejoneador, empresario, éleveur, il a su transmettre à ses enfants Jean-Baptiste et Lola sa passion pour la tauromachie, cette passion qu’il partageait avec son frère Marc et tous ceux qui ont été à ses côtés.

A eux, à toute sa famille, l’école adresse ses plus sincères condoléances 

Il nous quitte alors que débute une semaine taurine à laquelle il avait su donner toute sa dimension festive et éducative à travers le Salon du Toro et que va commencer une Féria pascale dont l’aura lui doit tant. Les élèves de l’école auront à cœur de donner le meilleur d’eux-mêmes dans leurs prestations en hommage à celui qui a été, il y a trente ans, l’un des fondateurs de l’Ecole Taurine du Pays d’Arles. Il en était resté Président d’Honneur et il l’a toujours soutenue.

¡Va por Usted, maestro !

MADRID

Dimanche prochain 1er avril, Las Ventas va célébrer une autre date clé du calendrier taurin, le « Domingo de Resurrección ». Face à des toros d’El Torero, trois toreros de différentes générations, de différents styles, qui ont gagné leur place par leurs prestations à Madrid, feront le paseo en ce jour si important. On englobe David Mora, Daniel Luque et Álvaro Lorenzo avant cet important rendez-vous.

David Mora revient à Madrid après avoir coupé une oreille lors de la dernière San Isidro et s’être fait apprécier à Valencia en ce début de saison. Le Madrilène est conscient de la date et du scénario : « Madrid est un pari important en début de temporada, qui pèse beaucoup parce que j’ai pu vivre toutes les facettes du toreo dans cette arène. Tu dois toujours continuer à te maintenir et à marquer des points, chacun d’entre nous ne se dérobe pas et va a à Madrid avec cette responsabilité dans l’espoir qu’il se passe des choses importantes pour se maintenir dans les ferias. »

Daniel Luque s’est retrouvé avec l’aficion madrilène le 12 octobre dernier et la dimension affichée au cours de cette tarde lui a servi pour revenir dans les principales ferias du circuit : « Madrid a toujours été l’arène que tout torero recherche pour se mettre en évidence et montrer où il veut être, avec parfois de la chance et d’autres fois moins, mais à Las Ventas tout ce qui est fait avec entrega se remarque. Le 12 octobre m’a ouvert les portes pour entrer dans les principales ferias, le reste dépendra de ce que je serai capable de faire dans les ruedos. »

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Álvaro Lorenzo représente l’avenir et ses bonnes manières et sa personnalité en font une promesse qui s’est déjà distingué lors des dernières Fallas face à un toro encasté d’Alcurrucén : « C’est une date très importante dans le calendrier de Madrid et dans le nôtre, un rendez-vous qui va marquer le reste de la temporada et un triomphe supposerait le lancement pour le reste de la saison. J’ai beaucoup d’illusion et l’envie de pouvoir cuajer un toro comme je le veux à Madrid, que l’aficion profite de moi et que je puisse savourer ces « olés » aussi profonds ici. Je viens avec le mental tourné vers Madrid, je pense que je suis préparé, l’hiver a été important et j’espère être à la hauteur que mérite cette arène, le cartel et l’aficion. »

Les interrogeant sur le potentiel de chacun de leurs compañeros, David Mora a souligné la facilité de Luque, qui lui rappelle Paco Camino, et il a mis en exergue le bon toreo de cape de Lorenzo. Pour sa part, Daniel Luque a détaché l’entrega de Mora et les conditions d’Álvaro Lorenzo.  Et le jeune diestro de Tolède a évoqué la torería de David Mora et l’empaque de Luque.

Une terna au goût de Madrid qui dimanche prochain à 18h lidiera la corrida d’El Torero…  

Voir la vidéo en cliquant ICI

(Teseo Comunicación)

PÂQUES

Rappel des courses du week-end de Pâques…

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AUTOROMACHIE

Autoromachie, deux ou quatre roues ?

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En 1818, Karl Drais donne l’appellation Vélocipède à son engin (nommé aussi draisienne), par abréviation cela deviendra le vélo, puis la bicyclette.

Cinquante ans plus tard, la direction des arènes de Nîmes programme un jeune Beaucairois qui pratique l'attente au fer sur deux roues, il sera répété le dimanche 20 juin suivant.

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En 1879, Monsieur Latine torée un novillo (emboulé) à Barcelone sur deux roues.

En 1895, c'est la plaza rhodanienne qui voit la pose de rejón à vélo  par un ex-novillero (sic) vivant à Châteaurenard.

En 1916, le nouveau monde, dans l'enceinte « El Toreo » à Mexico applaudit Augustin Alarcon qui pose les bâtonnets à un novillo de Tenguedò.

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Cette suerte sera répétée très souvent dans le toreo comique, notamment par Albert Clavel et Robert Tarditi, Arlésiens bon teint dans les années 60 et 70.

Vingt ans plus tard, les deux roues se motorisent.

Le catalan Pablo Atsera dont l'apodo Aresta est l'anagramme de son nom de famille, va poser banderilles et rejón en 1932 à Madrid et Arles dans les années 1940.

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La plus belle conquête de l'homme après le cheval fait son apparition : l’automobile.

Le précurseur est le valencien Don Luis Aguado, il est sous les ordres de Llapisera (Rafael Dutrus Zamora) dans la troupe « Los Ases ».

Le sommet est atteint le 16 août 1934 à Jaliva avec deux voitures en piste (por collera) !

Un autre as du volant est Víctor Carrasco, lui est Madrilène, son prototype s'appelle Jaca Metalica, avec un mini peto sur l'aile arrière.

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Il va toréer à Madrid, Colmenar Viejo, etc... de 1940 à 1946.

Il descendait de son véhicule pour le troisième tiers.

Le sommet sera atteint avec un bateau motorisé : un  barreur et un harponneur de bétail cornu à la proue.

De nos jours, on voit des mini-motos avec les spectacles comiques type « El Bombero y sus Enanitos ».

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Merci à Jean-Michel Dussol pour le titre dont il est l'inventeur !

A la mémoire du Lieutenant Colonel de Gendarmerie Arnaud Beltrame

Samedi 24 mars 2018

Jacques Lanfranchi « El Kallista »

Photos 1, 3, 4, 5, 6 : collection privée DR

Photo 2 : collection Jean Claude Lassalle DR