Vendredi 19 Avril 2024
Nîmes, Mundillo, Loren, Rincón, Mugron…

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Cartels officiels de la Feria de Pentecôte 2018…

Ce mercredi matin, dans la salle du Conseil Municipal de la Mairie de Nîmes qui avait affiché le « no hay billetes », entouré du maire Jean-Paul Fournier et de son adjoint à la tauromachie Frédéric Pastor, Simon Casas a dévoilé les cartels de la prochaine Feria de Pentecôte…

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Après les mots de bienvenue du maire, avec sa verve habituelle, même s’il a confessé, avec l’âge, un début de sagesse, Casas a commenté les cartels dans l’ordre chronologique, lâchant au passage quelques considérations sur l’actualité tauromachique, et non sans un certain humour, envoyant d’emblée une pique envers ceux qui fréquentent davantage les présentations des ferias que plus tard les arènes…

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« Je vous remercie d’être venus aussi nombreux, mais il ne faudrait pas au train où vont les choses qu’il y ait plus de monde dans les conférences de presse que dans les arènes !!! Je dis au train où vont les choses parce que la société actuelle doit protéger ses valeurs, mais il y a lieu d’être un peu préoccupés car nous sommes constamment  attaqués et petit à petit, ça crée une érosion de potentiel d’attraction de la tauromachie. On le voit dans nos écoles, on le voit avec nos jeunes, dans notre enfance, être aficionado, c’était naturel, c’était même un orgueil identitaire, et j’ai peur qu’avec le temps, tout cela s’élimine, d’autant plus il y a des enjeux économiques très puissants au niveau international derrière tout ça. D’ailleurs, parmi ceux qui sont contre la consommation de la viande, il y en a bien sûr qui sont de bonne foi, mais d’autres ont des aliments à vendre qui ne sont pas issus de l’animal. Donc, il y a une révolution sociétale qui entraine une révolution économique où il y a des enjeux qui financent tous les mouvements anti-taurins !

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Sans m’étendre davantage sur le sujet, je suis heureux de dire que notre cœur continue à battre  et qu’il faut continuer à le faire battre avec bienveillance et conscience. Il faut que nous nous sentions responsables de la protection et d’une pérennité d’une culture et d’une identité et au bout du compte, d’intérêts économiques bien pensés car dans les cités taurines, grâce à la tauromachie, il y a beaucoup de filières qui s’alimentent des ferias…

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Je suis en général contre la polémique, vous voyez j’ai pris de l’âge parce quand j’étais plus jeune, j’étais systématiquement  plutôt radical et j’ai pris de la sagesse, mais elle alimente cette réflexion, ainsi que mon positionnement dans le monde taurin puisque je suis leader du marché international, non seulement en termes de production, mais aussi institutionnellement parce que je suis aussi président du patronat des organisateurs de spectacles tauromachiques. Tous ces problèmes, nous y travaillons avec tous les syndicats, celui des matadors, des banderilleros, des éleveurs, avec ANOET que je préside. Donc, le temps est à la bienveillance, la solidarité, la passion bien pensée pour continuer à tenir et contenir la corrida dans un cadre sociétal  inquestionnable parce qu’il est légal, parce qu’il fait partie de nos traditions, de nos cultures, et nous n’avons de leçons à recevoir de personne pour ce qui est de la relation entre l’homme et l’animal car la tauromachie est un grand vecteur écologique. S’il n’y avait pas de corridas, il n’y aurait pas la ruralité qui encadre la production et l’élevage du toro, il n’y aurait pas la faune, la protection des territoires et certes le toro de corrida meurt, mais comme je le dis souvent, à choisir personnellement un destin animal, c’est celui du toro que je choisirais, pour mourir dans l’arène et dans la gloire plutôt qu’anonymement dans un abattoir !!!

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Tout ça pour vous dire que les cartels de la feria sont bons car il y a effectivement de grandes vedettes, mais également une ouverture vers les nouvelles valeurs. Vous allez constater par exemple qu’il n’y a ni plus ni moins que sept toreros qui ont pris l’alternative à Nîmes ! Qu’est-ce que ça veut dire ? Que lorsque nous donnons des alternatives, souvent glorieuses, chez des toreros comme, Jesulín, Chamaco, Litri, Camino, El Juli… ainsi que des plus jeunes comme Ginés Marín ou Álvaro Lorenzo, qui vient de couper trois oreilles à Las Ventas ! Pourquoi je l’avais programmé à Madrid ? Parce qu’il avait pris l’alternative à Nîmes et que je croyais à son talent ! Couper trois oreilles à Madrid, il y a des années que ça n’était pas arrivé !  Il y a trois jours, Álvaro Lorenzo n’étais pas au cartel de Nîmes, mais vous allez le retrouver car c’est un impératif. Comme dans tous les arts, toutes activités, il faut savoir régénérer le tissu des acteurs. Il y a des toreros fantastiques, comme Enrique Ponce qui est le maestro des maestros ! Je pense qu’il est à la hauteur des maestros historiques comme Joselito El Gallo au début du XXe siècle. Il a 28 ans d’alternative et il sera à Nîmes car c’est un grand maitre et qu’il triomphe partout !

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Donc, je vais prendre chronologiquement la liste des cartels avec quelques commentaires, j’en suis très content parce qu’ils correspondent à ces concepts auxquels je crois : concept de jeunesse, concept de vedettes, concept international. Comme dans tous les arts, il faut utiliser tous les fils de sensibilité et de passion pour faire un beau tissage  de programmation !

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Alors à Nîmes, on va commencer le vendredi par une corrida des toros de Partido de  Resina, ex-Pablo Romero. Pourquoi ? Je ne vais pas vous faire découvrir, vous qui savez lever le coude dans la joie pendant les ferias, que le Club Taurin Pablo Romero est une institution des ferias nîmoises. Il y a de très nombreuses années qu’ils n’avaient pas été programmés à Nîmes. Je les ai engagés à Madrid pour la San Isidro et comme il faut aussi donner une note torista à une feria, il y aura  aussi des Pablo Romero à Nîmes pour la variété des origines, des encastes. Face à eux, deux toreros français, Thomas Dufau qui n’est pas venu à Nîmes depuis pas mal de temps, et Juan Leal, ainsi  qu’un spécialiste aguerri des corridas dures, Rafaelillo.

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Le samedi matin, novillada de la Cape d’Or avec les novillos français de Pagès-Mailhan. La participation française est très importante dans cette feria, mais comme je le dis souvent, la nationalité n’est pas une vertu ! Ce qui le devient, c’est qu’il y ait de plus en plus de français qui soient dignes d’être programmés  à la feria de Nîmes, de Madrid, ou de n’importe quelle région. Et ça, c’est historique car souvenez-vous, il y a quarante ans, on ne pouvait pas imaginer la présence d’un seul français ! D’ailleurs, pour cette Cape d’Or, il y en aura deux, Adrien Salenc qui n’avait  pas pu venir l’an dernier pour cause de blessure, et El Rafi, aussi de Nîmes, ainsi qu’Ángel Téllez.

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Le samedi après-midi, les élevages choisis pour cette feria figurent parmi les meilleurs et les plus prestigieux car en tauromachie, deux et deux font quatre et si l’ont fait partie des vedettes, que l’on soit éleveur ou torero, ce n’est en général pas par hasard !  C’est qu’on a une plus-value, donc une Ferrari,  c’est une Ferrari, et une 2 chevaux, c’est une 2 chevaux ! C’est pas pareil, chaque produit a sa spécificité. Garcigrande est un des meilleurs élevages qui sera combattu par El Juli, Sébastien Castella, ainsi qu’un autre Français qui avait coupé trois oreilles pour son alternative à Nîmes en septembre dernier et qui vient d’indulter  un toro à Arles ! Je vois d’ailleurs qu’il y a deux toreros français dans ce cartel. L’un est une vedette, Sébastien Castella, il n’était pas à Arles, je dis ça car il faut également tenter d’ouvrir les programmations. Ce que je recherche, c’est que les vedettes qui viennent à Arles soient programmées plutôt en septembre à Nîmes, et réciproquement, car si  on répète les mêmes programmations, le public risque de se lasser…

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Le dimanche matin, un grand cartel qui je pense remplira les arènes, Enrique Ponce qui n’était pas à Arles et qui actuellement est le maitre des maitres, Juan Bautista, qui a coupé quatre oreilles à Arles et je voudrais que nous ayons tous ensemble une pense pour Luc Jalabert qui vient de nous quitter et qui est le père de Jean-Baptiste. Je dis bien « qui est » car même les disparus, dans certains cas, ont droit à une présence éternelle, et c’est le cas dans notre cœur, et je pense que nous pensons tous à Luc qui a fait partie de ce qu’on a appelé le mouvement des toreros français, ouvrant la voie de la tauromachie à cheval, avec à présent Léa  Vicens, qui est leader du rejoneo international, qui était placeuse puis alguazil et qui aujourd’hui est la première du classement… C’était un ami, quelqu’un que nous aimions… Donc, Enrique Ponce, Juan Bautista et Jesús Enrique Colombo, qui est Vénézuélien et qui va confirmer son alternative à Nîmes. Il risque  de chauffer l’amphithéâtre car il a une tauromachie très allègre et c’est le triomphateur dans nombre d’arènes.

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L’après-midi, toros de Núñez del Cuvillo, encore un élevage parmi les plus prestigieux, avec les adieux de Padilla. Ce n’est pas n’importe qui, il n’était pas à Arles, donc il fallait le mettre à Nîmes et il y est ! Manzanares, grande star, qui l’an dernier n’avait pas plus se produire à Nîmes pour cause de blessure, et Andrés Roca Rey, jeune torero qui fait venir le monde, en tout cas en Espagne, et qui d’ailleurs a pris aussi l’alternative à Nîmes. Un autre cartel avec en principe un fort taux de remplissage…

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La lundi matin, la corrida à cheval qui chaque année remplit les arènes, avec la présence de Léa Vicens qui a pris l’alternative dans sa ville, Pablo Hermoso de Mendoza, la grande star du rejoneo qui n’était pas à Arles puisqu’il toréait au Mexique, et qui viendra présenter son fils Guillermo qui est en train d’émerger dans le monde du rejoneo. En France, on ne l’a vu qu’une fois, pour le Rejón d’Or à Méjanes où il avait triomphé. Il n’a pas encore pris l’alternative, ce sera donc une corrida équestre mixte avec quatre toros plus deux novillos de Capea pour le père et pour le fils, et j’allais dire pour le Saint-Esprit… Léa Vicens !!!

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Pour la clôture, j’espère que le conflit à la SNCF soit réglé car 60% de nos spectateurs viennent de l’extérieur. Je suis un peu inquiet, c’est en cela que j’espère que le dialogue social fera son effet… Donc les toros de Jandilla, qui ont triomphé l’an dernier avec un indulto, comme à Arles avant-hier, et là, trois toreros de sang neuf, triomphateurs, Paco Ureña, qui a déjà coupé des oreilles à Nîmes et qui n’était pas à Arles, Román, qui a triomphé récemment aux Fallas et qui a été blessé mais qui sera rétabli, et Álvaro Lorenzo qui  a pris aussi l’alternative à Nîmes et qui vient de réaliser son exploit de Madrid. Avec des toros de Jandilla, le spectacle est assuré et comme je le dis souvent, si je devais acheter un billet, ce serait pour cette corrida !

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Voilà donc pour cette feria de Pentecôte, je vous donne en outre quelques éléments d’indication de la programmation de septembre parce que comme un peu partout, il faut voir la globalité d’une saison. D’ores et déjà,  un accord a été passé avec El Juli qui avait pris ici son alternative il y a vingt ans et qui va donc célébrer cet anniversaire  à Nîmes en combattant seul six toros !

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Il y aura aussi une corrida  de Victorino Martín, ce qui constituera deux éléments fort de programmation et au cas où  certains se posent la question que je me pose d’ailleurs moi-même par anticipation, je caresse, je dis bien je caresse, l’espoir de voir  José Tomás. Mais ce n’est qu’un espoir et ce n’est qu’une caresse, c’est aussi l’amour, l’espoir et les caresses !!! »

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A noter que la feria sera ouverte par une course camarguaise sous la forme d’un concours de manades de haut niveau.

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D’autre part, Simon Casas a fait venir près de lui Andy Younes, le félicitant pour son récent indulto d’Arles, et El Rafi, qui après ses débuts à Arles, toréera en piquée pour la première fois dans les arènes de sa ville. Suerte à tous…

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Compte tenu des mauvaises conditions, météorologiques annoncées, le gala taurin de Béziers du dimanche 8 avril est reporté au MARDI 1er MAI dans les mêmes conditions.

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Le CTPR EL MUNDILLO souhaite vous retrouver ce jour-là. Les réservations seront naturellement toujours valables. Les personnes ayant déjà réglé, si elles n’arrivent pas à placer leurs billets à des amis, peuvent demander leur remboursement par courriel : Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir.

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Enhorabuena au peintre Loren dont l'affiche a été choisie par la Casa de Misericordia pour servir de support à la Feria de San Fermín 2018...

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 PARLONS "TOROS" du samedi 21 avril…

Pour clôturer le cycle 2017/2018 des rencontres taurines de la Peña « A Los Toros », notre invité est celui qui, le 7 juin 1994, combattit et mit à mort "Bastonito", célèbre toro de Baltasar Ibán. A savoir... César Rincón.

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Et c'est évidemment une banalité de dire que nous sommes particulièrement fiers et heureux d'accueillir à Mont de Marsan le maestro colombien, à l'occasion de la sortie du livre "Bastonito Rincón" (aux Editions Atelier Baie) retraçant le combat épique à Las Ventas entre un homme déjà célèbre, Rincón, et un véritable toro de casta brava dont le nom restera dans les annales (sans même avoir besoin de préciser la ganadería). 

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Les débats seront animés par Chapu Apaolaza, journaliste espagnol, traducteur de l'ouvrage collectif bilingue coordonné par François Bruschet.

Une séance de dédicaces suivra.

Exceptionnellement, la conférence aura lieu à l'auditorium de l'Ecole de Musique, qui jouxte les arènes du Plumaçon. La soirée se poursuivra au local de la Peña, en présence de nos invités.

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Conférence à 19h30. Entrée libre.

Ouverture des portes au public dès 19h.

(Communiqué)

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Palmarès de la nouvelle taurine 2018 organisée par la Peña Taurine Mugronnaise…

Les prix ont été décernés le lundi 2 avril à l'occasion des Pâques taurines...

1er prix : «  La prophétie de Manolo » de Laurent AUSSEL (MARSEILLE 13)

2ème prix : « Comme un insecte sur le dos » de Pascal CASTILLON (LANTON 33)

3ème prix : « Coup de cœur » de Laurent AUSSEL (MARSEILLE 13)

4ème prix ex aequo :

«  Le plus grand des toros » de Francis BRUN (NIMES 30)

«  Fernando Fernandez El Fefe » de Nicolas HAVOUIS (PARIS 75)

«  Le sourire » (course landaise) de Robert LOUISON (HAGETMAU 40)

«  Non, je n’ai pas rêvé » de Jean-Jacques SALAGER (MANDUEL 30)

Toutes ces nouvelles seront publiées par la Peña Taurine Mugronnaise dans un recueil qui paraitra d’ici quelques semaines intitulé « De la corrida à la course landaise ».

(Communiqué)

NDLR : Enhorabuena à tous ces auteurs, avec mention spéciale au vainqueur… que j’ai bien connu dans un autre contexte...